Saintes-Maries-de-la-Mer est une ville attachante, un peu en dehors du monde, un peu hors du temps, pleine d'histoires et de légendes, vous allez le découvrir...
Nous quittons la plage et avant d’aller nous garer nous passons devant un des symboles camarguais…
Il s’agit d’une colonne surmontée d’une Croix de Camargue en fer, sur le côté gauche de la route…
La croix originelle a été réalisée par Joseph Barbenson, forgeron aux Saintes Maries de la Mer. Elle a été inaugurée le 7 juillet 1926 et installée face à l'actuel immeuble "Le Grand Large". Elle est déplacée des années plus tard sur les bords de la route direction Aigues-Mortes. Elle décore l'entrée des maisons en Camargue et orne le cou des Arlésiennes.
Elle a été dessinée par Hermann Paul en 1924 à la demande du Marquis de Baroncelli. Les trois extrémités de la croix se terminent par des tridents représentant les gardians et l'âme camarguaise. Elle incarne les trois vertus théologales du christianisme : la foi (avec ses tridents de gardians en croix chrétienne), l'espérance (avec son ancre des pécheurs), et la charité (avec son cœur des saintes Maries).
Depuis 2019 la Croix de Camargue est un symbole protégé, Elle est inscrite à l'Inpi suite à la demande de Roland Chassain, maire des Saintes-Maries de la Mer.
Puis nous passons devant de nombreuses « cabanes de gardians »…
« La cabane de gardian est, à l'origine, le logement de l'ouvrier agricole dit « gardien des taureaux » dans la Camargue du XIXème siècle et du début du XXème. C'est une chaumière au pignon-façade orienté au sud et à l'arrière en forme d'abside surmontée d'une croupe pour limiter la prise au mistral. Elle consiste en une structure de bois dont les parois et la charpente sont couverts de sagne (roseau), le faîtage étant protégé des infiltrations de la pluie par une chemise de mortier à la chaux. Le bout du chevron central de l'abside est coiffé d'une corne de taureau ou d'une croix, et sert à amarrer la toiture avec des cordes les jours de grand vent ou de tempête. ».
Et sur le côté gauche de la route elles sont nombreuses sur décision d'urbanisme...
L'apparition de ces cabanes dans les années 1950 découlerait de l'initiative prise par le maire de l'époque, Roger Delagnes, de créer, à l'entrée ouest du village, une zone réservée à la seule construction de cabanes camarguaises.
Depuis ces cabanes sont toujours là…
Mais il y en a dans toute la Camargue…
Nous apercevons maintenant nettement l’église Notre-Dame-de-la-Mer des Saintes-Maries-de-la-Mer. Nous y reviendrons en quelques mots plus loin.
Pour le moment nous faisons un tour de ville avec Z et nous découvrons les originaux petits ronds-points de la ville et les statues qui abondent…
Sur nos photos on peut voir :
Il y a d’autres ronds-points et d’autres statues, les photos ce sera pour une prochaine fois !
Ce que nous préférons c’est aller sur le toit de l’église !
« Construite près de l'embouchure du Petit-Rhône, l'Eglise des Saintes Maries de la Mer avait une position stratégique importante. Car au moment de son édification, aux IXème et XIIème siècles, les pirates sévissaient sur la côte et il fallait se défendre contre les invasions.
L'église domine le village et est visible à 10 km depuis l'intérieur des terres. Il s'agit d'une véritable forteresse, formée d'une nef unique et droite, sans ornement et haute de 15 mètres. Le toit est entouré d'un chemin de ronde, avec créneaux et mâchicoulis et servit de tour de guet.
Le chœur et l'abside sont surmontés par un donjon en hémicycle qui renferme l'ancienne salle du corps de garde appelée « chapelle haute ». Les murs de l'église sont percés de meurtrières. Elle servait de refuge pour la population et on y trouve même un puits d'eau douce. Aujourd'hui, la statue de Sara, élément essentiel du patrimoine des gitans, est placée dans la crypte, à droite de l'autel. On remarquera également, dans l'église un autel païen du IVème siècle avant J.C. ».
Son toit est accessible, pour 4 € maintenant, et après un étroit escalier en colimaçon.
Arrivée en haut c’est superbe, vues sur les environs à 360° degrés… Pensez à ne pas mettre des chaussures trop glissantes…
Mais l’intérieur est tout aussi intéressant…
On peut y voir :
Toujours visibles dans la crypte de l'église des Saintes-Maries-de-la-Mer, les pierres de marbre sont polies par la vénération des fidèles… Les deux premiers cippes sont consacrés aux Junons et le troisième est un autel taurobolique ayant servi au culte de Mithra. Jean-Paul Clébert suggère que le culte des trois Maries (les Tremaie) s'était substitué à un antique culte rendu aux trois Matres, divinités celtiques de la fécondité, et qui avait été romanisées sous le vocable des Junons...
Nous cessons là pour la page histoire et légendes ! Car il y en a d’autres…
Nous pourrions parler du sel, du riz, du pèlerinage des Gitans, du film « Crin blanc », de Bob Dylan, …
Ce sera pour la prochaine fois…
Il est temps de continuer… Nous faisons un petit tour aux arènes, puis suivons la promenade longeant la plage jusqu’à Z…
Saintes-Maries-de-la-Mer est une ville attachante, un peu en dehors du monde, un peu hors du temps, pleine de légendes, que nous aimons visiter en toute saison, même si en été on ne s’y sent vraiment pas seul !
Fin de l’épisode 4 et avant dernier pour cette balade en Camargue…