Une fois le col des Belitres, qui marque la frontière, passé, une jolie descente sur la première ville espagnole, Portbou, s’amorce. Nous faisons un arrêt après la station-service pour faire quelques photos. Notamment une photo des beaux virages qui nous attendent…
Le paysage est moins beau que lors de notre passage fin 2022 car un incendie a ravagé le secteur il y a seulement quelques semaines !
Ce fut un incendie « compliqué » à la frontière franco-espagnole…
L’incendie, s’est déclaré vers Portbou en Espagne, vendredi 4 août 2023 en fin d’après-midi…
Quelques extraits d’articles de journaux :
« Tout est allé très vite. Déclaré à la frontière espagnole, aux alentours de 17h15, l'incendie qui sévit depuis ce vendredi 4 août dans le secteur de Portbou est important. En quelques heures, selon nos confrères de L'Indépendant, il a déjà ravagé plus de 570 hectares et les pompiers catalans estiment que le feu menace encore 2 000 hectares supplémentaires. ».
« Un incendie décrit par les pompiers comme « compliqué », en raison de l'« orographie abrupte » de la zone, a informé le chef des opérations du corps des pompiers, Santi Lleonart, dans un communiqué du gouvernement régional catalan, relaye l’AFP.
« Le vent complique les choses. Nous avons un feu actif sur de nombreux fronts […] il y a des foyers secondaires non connectés dans des endroits que nous n’avons pas encore atteints », a-t-il ajouté. ».
« Dans la soirée, « les pompiers de Catalogne ont ordonné le confinement de la municipalité de Colera, de la zone de La Rovellada et du camping de Sant Miquel », a indiqué la protection civile. Plus tard, aux alentours d’1 h du matin le samedi 5 août, les pompiers ont également donné l’ordre d’évacuer « certains bâtiments spécifiques dans la zone du terminal ferroviaire de marchandises de Portbou en raison de la proximité de l’incendie…
De même, la zone du Garbet à Colera a aussi été évacuée ainsi que le port de Llançà, car directement menacé. ».
La circulation sur la route N 260, qui mène jusqu’à la frontière française a été fermée…
Au total, 230 pompiers, espagnols et français, luttent contre le feu dans la zone, a indiqué le gouvernement catalan. France 3 évoque 33 équipes côté espagnol et 40 pompiers français en renfort.
Dix camions de pompiers français et des véhicules légers, venus du département français des Pyrénées-Orientales, frontalier de la zone de l’incendie, participent aux opérations, indique l’AFP.
Un avion bombardier d’eau français a été dépêché mais il n’a pas pu effectuer de largage, en raison de la violence du vent, a précisé à l’AFP un porte-parole des pompiers français. « Pour l’instant, le feu est cantonné au territoire espagnol », a ajouté en début de soirée ce porte-parole.
Les avions tenteront des largages « dès demain matin », a-t-il ajouté. ».
Finalement après deux jours de lutte le feu est enfin sous contrôle. Il aura ravagé près de 600 hectares sur les communes de Portbou et Colera.
Lundi 7 août 2023, l'heure est au bilan. Vacanciers et riverains sont conscients d'avoir échappé au pire grâce au travail acharné des pompiers catalans. Aucune victime n'est à déplorer.
Le maire de Colera n'a pas "souvenance d'un incendie d'une telle virulence". Il a été qualifié du plus gros incendie de Catalogne cette année.
Nous continuons notre route jusqu’à la plage du Garbet où nous faisons une pause déjeuner et photos…
Puis nous reprenons la route, mais contrairement à notre habitude nous n’allons pas directement vers Cadaqués mais nous continuons la N 260 puis bifurquons sur la GI 614 pour arriver directement à Roses.
Découverte d’un hôtel que nous ne connaissions pas, et nous repartons sur la GI 614 pour Cadaqués.
La route est toujours aussi belle, et elle monte rapidement offrant une belle vue panoramique sur Roses…
Nous faisons un petit détour sur la GI 620 pour quelques photos, dans un endroit bien discret…
Nous l’avions évoqué dans un article de 2022…
Surplombant la vallée de Jóncols, au sommet du Pení, 608 mètres, se trouvent les installations d'une station radar appartenant à l'armée de l'air espagnole. Le radôme du radar se voit de très loin !
L’accès de trop près est interdit… Mais la route est sympa et au coucher de soleil le paysage est assez joli, et on n’est pas gênés par le disgracieux radôme puisqu’il est derrière nous !
Pour la petite histoire c’est l’Escadron de Surveillance Aérienne n°4 qui occupe cette caserne aérienne de Rosas
Inauguré opérationnellement par le personnel du 875th AC&WSQ - Alert and Control Warning Squadron - de l'USAF en 1959, en tant qu'unité conjointe hispano-américaine, les installations et équipements furent transmis à l’Espagne en 1964.
C’est une unité de combat de première ligne, la défense aérienne est la vigie qui ne se repose jamais, et elle doit maintenir sa capacité de réaction en temps de paix ou de guerre, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
La vie sur ce sommet n’est pas idyllique, avec un climat chaud et humide, des zones marécageuses et la Tramontane qui souffle… Souvent ! Il a été enregistré des rafales supérieures à 150 nœuds. « Ces circonstances climatologiques font que dans le contexte de l'Armée de l'Air et malgré le fait que sa proximité avec la mer puisse faire supposer un climat doux, EVA 4 est considérée comme une unité météorologique extrême… ».
Après ce détour nous reprenons la route de Cadaqués, apercevant au loin les maisons blanches du village de Port la Selva où nous irons après-demain.
Nous arrivons à Cadaqués, fin de l’épisode 2 sur 3 !