Après Montboudif et un bref passage à Condat nous prenons la direction des Gorges de la Rhue.
La Rhue prend sa source dans les monts Dore sur les pentes du Puy Ferrand. Appelée sur le haut de son parcours Rhue de Condat, elle s’enfonce dans les gorges et rejoint la petite Rhue à Coindre pour former la grande Rhue. Elle se jette enfin dans la Dordogne après 56,6 km de parcours.
Frontière naturelle entre Artense et Sumène, la Rhue a marqué le territoire : pourvoyeuse d’énergie, de bois, elle a aussi partie liée à l’histoire des « violoneux de l’Artense » car les instruments de ces musiciens étaient fabriqués à partir du bois de ses forêts.
Elle s'écoule dans des gorges splendides, bordées de forêts, avant de rejoindre la Dordogne à proximité de Bort-les-Orgues, non sans s'être gonflée de nombreux affluents : la Tarentaine, le Gabacut, le Taurons, le Soulou...
Cette rivière est jalonnée de barrages et d'ouvrages mis en place pour la production d'électricité... Loutres, écrevisses à pattes blanches et truites fréquentent les lieux. Site classé Natura 2000.
Nous passons le barrage des Essarts, construit en 1928 par la Compagnie de Paris à Orléans puis le petit village de Cornillou, perdu dans la forêt…
La centrale électrique de Coindre, alimentée par le barrage des Essarts était destinée à fournir en électricité les lignes de chemins de fer du Cantal. A l'époque, sa puissance était de 10 500 kw. Bien qu'aujourd'hui elle soit exploitée par la Compagnie Hydro-Electrique du Midi, autrefois filiale du Midi et aujourd'hui intégrée au groupe GDF-Suez, on peut toujours lire sur le fronton "Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans".
La route est superbe, la nature sauvage, nous arrivons à la centrale d’Auzerette, et au barrage de Vaussaire. On aperçoit la conduite forcé amenant l'eau du barrage vers l'usine. Les canalisations sont faites de plaques de tôles forgées et rivetées, seule méthode possible dans les années 1920 pour fabriquer des tubes de ces dimensions.
Nous continuons, traversons Embort, puis pause pique-nique et cueillette de houx !
Descente vers Riom-Es-Montagne et passage du col de la Beyssere. Beau panorama…
Et en route pour Mauriac…
Mais non !
La route est barrée pour cause de travaux… Donc impossible de faire la route Mauriac/le cirque de Falgoux par la vallée du Mars, la D12…
Donc nous revenons sur nos pas et prenons la D30 pour rejoindre le cirque du Falgoux par le col d’Aulac.
Il culmine à 1225 mètres au milieu des près d’estive, au cœur du parc naturel régional des volcans d'Auvergne, c’est superbe…
Nous roulons seuls au monde dans ces beaux paysages…
Enfin pas totalement seuls, il y a parfois de jolies vaches !
Fin de l’épisode 16 !