Température toujours sympa entre 24° et 26° mais avec un soleil voilé… Nous quittons Blesle puis empruntons la D909 qui longe la rivière Alagnon ou Allagnon, 2 orthographes possibles…
Il y a 2 passages avec des gorges sur cette jolie rivière qui se jette dans l’Allier, lui-même se jetant dans la Loire.
Une partie à l’Est que nous allons suivre aujourd’hui et une partie à l’Ouest que nous suivrons dans quelques jours…
Les gorges de l'Alagnon côté Est s'étirent entre la cité de Blesle et la petite ville de Lempdes-sur-Allagnon
Tranquille et reposante, cette jolie vallée constitue un site de toute beauté, avec ses paysages verdoyants et ses orgues basaltiques. La route est bonne et les virages nombreux mais sans dénivelé…
La partie des gorges à l’Ouest dont nous vous parlerons bientôt est bien plus spectaculaire… Ces gorges de l'Alagnon, en amont de la petite ville de Murat sont encaissées et quasiment inaccessibles, elles ont probablement été explorées pour la première fois au XIXème siècle par des géologues en villégiature au Lioran qui connait alors une importante renommée touristique…
Pour l’instant nous baladons dans la partie Est en suivant les méandres de la rivière…
Un seigneur de Torsiac est mentionné à partir de 1268. L'édifice d'origine (donjon rectangulaire) a été bâti au XIVème siècle. Le corps de logis rectangulaire, flanqué de trois tourelles rondes, semble avoir été construit au XVIIème siècle. D'importants travaux ont été entrepris au XIXème siècle et ont considérablement modifié l'aspect du château : une grosse tour ronde a été ajoutée sur l'angle Ouest du corps de logis, les toitures ont été refaites et un couronnement fantaisie (mâchicoulis, créneaux) rajouté au sommet du donjon. Cet édifice est l'un des monuments majeurs de la vallée de l'Allagnon.
Le château de Léotoing est un château fort construit au XIIIème siècle. Il fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 7 juillet 1992.
La première implantation d'un lieu fortifié eut lieu vers 1060. Le château actuel est reconstruit par les Dauphins d'Auvergne vers 1261, agrandi et consolidé au XIVème siècle. D'architecture féodale sur la vallée de l'Allagnon, il est aujourd'hui la propriété d'une personne privée…
Cette sous-préfecture d’environ 15 000 habitants est bien agréable. Dénommée jadis Isiodorensis, « Issoire la Belle » garde à travers son vocable le souvenir d'une origine gallo-romaine.
Le personnage emblématique de la ville est Saint Austremoine. Austremoine est le premier évêque supposé de Clermont et l'évangélisateur de l'Auvergne dans la seconde moitié du IIIème ou au début du IVème siècle. Il serait mort en 286. Ce saint qui était bien connu du Vème au VIIIème siècle, tomba dans l'oubli. Ses reliques furent transférées à Volvic, puis à l'abbaye de Mozac. En 816, des moines bénédictins venus de Charroux dans le Poitou et fuyant les invasions normandes, se réfugient dans la région, à Saint-Yvoine. L'un d'entre eux, nommé Gislebert, se rend à Issoire et décide de reconstruire l'ancien monastère de Saint-Austremoine. Le nouveau monastère sera consacré en 937 par Bernard, évêque de Clermont, sous le double vocable de Saint-Pierre et Saint-Austremoine.
Des reliques de Saint Austremoine sont aujourd'hui conservées dans la chapelle centrale du collatéral sud de l'abbatiale de Mozac, dans une châsse en bois peint du XVIème siècle.
Mais une autre partie des reliques, à priori son crâne, se trouve dans une châsse en émaux de Limoges, à Issoire.
Cette châsse a fait un véritable tour du monde. Un voyage qui n'est pas dû à une ferveur religieuse mais à un vol. La châsse (du latin capsa, « caisse ») en émaux de Limoges du XIIIème siècle qui l'abritait reposait dans la crypte de l'abbatiale Saint-Austremoine d'Issoire. Dérobée dans la nuit du 3 au 4 août 1983, elle entame un étonnant périple : la châsse passe de main en main, des Pays-Bas à Los Angeles, de l'Alaska à la Nouvelle-Zélande. Et la relique du saint auvergnat achèvera ses pérégrinations dans une galerie d'art à Honolulu, sur l'archipel d’Hawaii. C'est là que la police la retrouvera le 12 septembre 1990. La châsse auvergnate retrouvera enfin sa place dans la crypte de son église en juin 1992.
L'abbatiale Saint-Austremoine est une abbatiale de style roman auvergnat, elle est située au cœur de la ville.
Elle fait partie des cinq églises romanes d'Auvergne dites « majeures », avec la basilique Notre-Dame-du-Port à Clermont-Ferrand, la basilique Notre-Dame d'Orcival, l'église de Saint-Nectaire et l'église Notre-Dame de Saint-Saturnin.
L'architecture est "romane". L'édifice correspond à la politique culturelle des anciens évêques de Clermont.
Elle est construite en arkose (une sorte de grès), et présente un remarquable chevet roman auvergnat constitué d'un étagement de volumes de hauteur croissante.
Les restaurations du XIXème siècle ont rendu à l'église sa polychromie intérieure surprenante.
Bâtiment emblématique de la ville d'Issoire sur le plan patrimonial et historique, la Tour de l'Horloge a toujours été un point de repère pour la vie issoirienne. Elle fut édifiée au XVème à l'initiative d'Austremoine Bohier et de son frère Antoine, tous deux marchands et consuls d'Issoire. Elle incarna l'essor de la cité et le développement du pouvoir civil face au pouvoir religieux.
Appelée également beffroi, la Tour cumule plusieurs fonctions au fil du temps, tandis que sa cloche rythme la vie quotidienne des issoiriens : tour de guet, première maison communale, puis mairie jusqu'au XIXe siècle.
L'édifice est ensuite transformé en théâtre jusqu'en 1949. Sa façade actuelle en pierre de Volvic date de sa restauration entre 1830 et 1840. Le lieu sert maintenant pour des activités culturelles, et touristiques puisque on peut accéder à un belvédère aménagé au sommet, sous les cloches…
Donc nous gravissons l’étroit escalier, pour 2 euros par personne. Après 150 marches et être passés derrière les grands cadrans des horloges nous découvrons la plus belle vue sur la ville d’Issoire et ses alentours… Plateau du Cézalier (ou Cézallier), massif des Monts Dore avec le Puy de Sancy, le col de la Croix St Robert,… Où nous irons prochainement…
Pour l’instant nous reprenons la route pour Clermont-Ferrand, non sans avoir acheté un Suprême d’Issoire…
Nous passons devant le village de Veyre-Monton où on nous a conseillés d’aller voir la statue de la Vierge, elle est la 4ème plus haute statue de France de par ses 21 mètres de haut… Immense statue que nous apercevons de l’autoroute… Sa visite est prévue dans quelques jours…
Puis nous passons au pied du plateau de Gergovie, que nous connaissons. Et enfin nous entrons dans Clermont-Ferrand.
La circulation est toujours aussi dense et encore des travaux… Mais nous trouvons notre parking, le Jaude B, juste à côté de notre appartement. Ce parking est également intéressant coté tarif car le forfait semaine ne coute que 25 euros…
Et pour terminer l’épisode un joli dessert…
Le Suprême d'Issoire est un biscuit meringué-macaroné, renfermant une crème pralinée… Christophe Gignac, artisan boulanger-pâtissier à la Couronne d'Arthur a racheté la marque déposée du Suprême d'Issoire à son dernier fabriquant, Julien Dussère, qui lui a transmis les secrets de fabrication en 2013…
Croyez-nous… C’est un excellent gâteau…
Fin gourmande de l’épisode 2 !