Les méandres de la Sioule

Le temps est toujours nuageux, à peine un peu plus de bleu dans le ciel… Mais la température baisse… Malheureusement le passage à l’heure d’hiver va nous priver d'une heure de soleil en fin de journée... Aussi profitons de notre fin d’après-midi de ce dimanche où les routes sont toujours bien tranquilles…

Pour commencer en route vers Châteauneuf les Bains toujours par la D109. Mais avant nous franchissons la Sioule au moulin de Braynant.

Le moulin de Braynant

Situé près d'un pont qui franchit la Sioule dans un superbe cadre ce moulin hydraulique à farine fonctionne toujours. Depuis plus de 20 ans, Jean-Claude Gauvin y fabrique sa propre farine à partir des céréales qu'il cultive, avec pour seule énergie la force de la rivière.

Sur la Sioule, il ne reste qu'un seul moulin à eau encore en activité : le moulin de Braynant.

Nous arrivons à Châteauneuf les Bains

Ce village de 300 habitants est réputé pour ses eaux. À l'époque gallo-romaine, les eaux de Châteauneuf sont déjà connues. On a retrouvé des vestiges assez modestes d'une activité thermale, mais il n'y a pas de traces de constructions importantes. Une voie romaine traverse la Sioule à gué. Un château fort a été construit au début du XIIIème siècle pour défendre le passage de la Sioule. Il remplaçait une motte castrale plus ancienne probablement établie à l'entrée de la presqu'île Saint-Cyr et prendra le nom de Castrum Novum (Château neuf), qui deviendra celui de la localité.

L'activité thermale est donc attestée depuis l'époque gallo-romaine. La station se développe au XIXème siècle et soigne les rhumatismes.

Une vingtaine de sources sont captées soit pour le fonctionnement de l'établissement thermal (de mai à octobre) et des buvettes, soit pour la production d'eau minérale gazeuse (six millions de bouteilles par an).

Et voilà le viaduc des Fades qui apparait, imposant et haut perché

Le viaduc des Fades est un viaduc ferroviaire français lancé au-dessus de la Sioule, entre les communes de Sauret-Besserve et des Ancizes-Comps. Au moment de son inauguration, il était le plus haut pont du monde ! Ses deux piles culminent à plus de 92 mètres et restent les plus hautes piles de pont en maçonnerie traditionnelle jamais construites.

Les travaux débutèrent le 28 octobre 1901. Bâties à chaux et à sable, les piles sont l'œuvre de la "corporation" des maçons itinérants de la Creuse. Elles offrent la particularité d’être évidées, ce qui a permis leur édification sans le concours d’échafaudages, les ouvriers ayant pu être acheminés à pied d’œuvre par l’intérieur, grâce à un monte-charge.

Cet ouvrage d'art livre passage à la ligne de chemin de fer de Lapeyrouse à Volvic (tronçon de la relation de Clermont-Ferrand à Montluçon-Ville, via le plateau des Combrailles), dont l’exploitation a été suspendue fin 2007 par la SNCF.

Mais en 2020, treize ans après le passage du dernier train, le viaduc des Fades a repris du service. Il est maintenant possible de le traverser en vélo-rail. Perchés à plus de 133 mètres au-dessus de la Sioule, les sensations sont garanties !  Vous apercevrez sur une de nos photos des vélos-rails sur le viaduc…

Principales caractéristiques : longueur totale : 470,25 mètres (culées comprises), hauteur du rail au-dessus du talweg : 132,50 mètres (le plus haut viaduc ferroviaire de France et le deuxième au niveau européen, derrière le viaduc monténégrin de la Mala-Rijeka).

Pour l’admirer nous stationnons à côté du lac des Fades-Besserve

La retenue des Fades-Besserve est une retenue d'environ 400 hectares, née du barrage se trouvant en aval de la confluence de la Sioule et du Sioulet.

Ce plan d'eau,  plus grand lac navigable du département du Puy-de-Dôme, contient 70 millions de m3 d'eau. Il s'est donc formé à la suite de la construction en 1968 du barrage des Fades. Ce barrage ainsi que celui de Queuille (construit entre 1901 et 1904) qui se situe juste après, permettent la production d'électricité.

Le barrage des Fades

Le barrage des Fades, également appelé barrage de Besserve, a été mis en service en 1968. Il est aujourd’hui encore le plus grand barrage de la vallée de la Sioule. Il a une hauteur de 68 mètres, et sa longueur est de 235 mètres. Sa centrale hydroélectrique à Chambonnet est équipée d'une turbine Francis à axe vertical qui délivre une puissance de 28,9 MW.

Nous le traversons et prenons la direction de Queuille, pour découvrir un point de vue incontournable dans la région.

Le Paradis du méandre de Queuille

Le belvédère de Queuille, dit le "Paradis", permet de profiter pleinement d'une vue dégagée sur un sublime méandre, immense boucle formée par la rivière Sioule. Une vingtaine d'autres méandres, créés par des obstacles géologiques, se sont formés sur cette rivière née il y a 2 millions d'années, mais aucun autre point de vue n'offre un panorama aussi époustouflant. Le belvédère, perché à 250 mètres au-dessus de la Sioule donne une vue d’ensemble superbe mais délicat de faire des photos car le jour est en train de tomber, l'effet du changement d'heure, il est presque 18h00.

Nous repartons pour rejoindre l’autoroute A89 au niveau de Manzat.

Mais pourquoi l’autoroute ???

Tout simplement parce que depuis quelque temps les stations-services ne sont pas approvisionnées à cause d’un mouvement de grève au niveau des raffineries et dans certaines compagnies pétrolières… Donc depuis notre départ, même si la situation semble s’améliorer, nous conservons un œil sur la jauge. Depuis le matin nous n’avons rien trouvé en SP 95, d’où la décision de rentrer par l’autoroute où nous sommes quasi certains de trouver de l’essence.

Donc arrêt à la station AGIP de Manzat avant de regagner Clermont-Ferrand

Toujours décapotés, il fait un petit 13°, nous arrivons à Clermont et nous retrouvons notre parking Jaude B.

Le seul parking que je connaisse où une voie féminine venue d’un haut-parleur nous indique que nous sommes garés au niveau moins 2 et à l’emplacement 185 !

Pour les conducteurs malvoyants peut-être… ?!

Fin de cette longue journée et de cet épisode 5