Des gorges d’Alagnon nous enchainons sur le village de Murat, que nous connaissons bien, visité en 2021, la route principale en gros travaux, ça ne vaut pas le coup de faire des photos de ce chantier… Aussi je ne vais pas parler de la ville mais de sa spécialité…
« Un cornet de Murat est une petite pâtisserie qui se présente sous la forme d’une coma (biscuit roulé en forme de corne bovine) garnie de crème et d'un peu de caillé battus façon chantilly. La tradition remonterait au XIXème siècle, quand les grands-mères préparaient ce biscuit sec conique qu’elles glissaient ensuite dans les garde-mangers que portaient en bandoulière les petits vachers chargés de garder les troupeaux en montagne, à l’instar des cornes à sel…
Ce biscuit conçu à base d'œufs, de farine, de sucre et de sel, est roulé à la main à la sortie du four. Afin d'obtenir sa forme de cône si particulière, le biscuit est placé sur une planche trouée. Cette forme ferait aussi référence aux cornes des vaches salers, race bovine endogène au Cantal.
Le cornet de Murat peut être associé à diverses garnitures sucrées ou salées, comme de la chantilly, de la glace ou encore de la mousse de foie gras… ».
Dans tous les cas c’est très bon…
Nous jetons un œil à la statue qui domine la ville, du sommet du rocher de Bonnevie, mais d’en bas !
Le rocher de Bonnevie, et ses orgues basaltiques (les plus fines d'Europe) dominent la ville de 140 mètres. À son sommet a été édifiée une statue en fonte de la sainte Vierge : Notre-Dame-de-la-Haute-Auvergne.
Auparavant sur ce lieu était installé l'ancien château des vicomtes de Murat, détruit sur ordre de Richelieu… Cet édifice comprenait 3 enceintes et était entouré de fossés. Aujourd'hui, il n'en reste plus rien et on n'en possède qu'une description, faite en 1633…
La statue, construite en 1878, mesure 14 mètres, (piédestal 6 mètres, statue de la Vierge à l’Enfant 8 mètres) pour un poids de 1 378 kg, elle a été réalisée par les fonderies Villard et Tournier de Lyon.
A l’escalade du rocher nous préférons aller voir le col d’Entremont
Situé sur la D680 il culmine à 1 206 mètres et est très connu des cyclistes, le tour de France y passe parfois…
Il se situe sur la ligne de partage des eaux entre les bassins de la Loire (du côté de l'Alagnon) et de la Dordogne (du côté de la Santoire).
Nous faisons demi-tour après le panneau et direction Massiac avant d’attaquer les gorges de la Sianne.
La Sianne coule dans 3 départements, Puy-de-Dôme, Cantal et Haute-Loire. C'est un affluent de l'Alagnon en rive gauche, donc un sous-affluent de la Loire par l'Alagnon et l'Allier.
Les gorges de la Sianne se suivent par la superbe route D9 qui longe la rivière entre le village d'Auriac-l'Eglise et celui de Vèze.
« La Sianne prend sa source comme sa sœur l’Allanche dans le Massif du Cézallier oriental entre le Mont Chamaroux et le Mont du Luguet à près de 1500 mètres d’altitude, dans une « sagne » terrain marécageux, d’où vient son nom.
Sur le bord des estives le cours de la Sianne est momentanément stoppée par une retenue artificielle formant le lac de la Terrisse. Son cours est alors divisé en deux. Une partie de ses eaux est forcée dans une conduite pour alimenter une petite centrale électrique. L’autre reprend le lit historique jusqu’à la chute de la cascade.
Après la cascade de La Terrisse, la Sianne traverse le bassin de La Tour. Passé le pont de Vèze, elle pénètre des gorges boisées sauvages, profondes de 300 mètres.
A plusieurs reprises la petite rivière doit se frayer un passage entre les rochers qui l’obligent à faire des boucles. Elle traverse alors un formidable territoire de nature sauvage. Après le hameau d’Allagnon, la Sianne quitte les gorges et serpente dans le fond de la vallée, ses rives deviennent verdoyantes. En 10 kilomètres, elle est descendue de 600 mètres.
Tout au long de ses 25 kilomètres, elle ne cesse de grossir, alimentée par d’innombrables ruisseaux. A partir d’Auriac, la Sianne profite d’un parcours sans obstacle, aborde le dernier hameau de Chazelle dans la partie la plus large de la vallée et finit son voyage en arrosant les potagers en aval de Blesle. En ces lieux, aux pieds des orgues basaltiques elle rejoint la Voireuse et se jette dans l’Alagnon, affluent de l’Allier au lieu-dit « Les trois rivières ». La Sianne a rempli son destin…. ».
La route la longeant est très belle, même sous la pluie… Un décor sauvage… Une dense forêt… La chaussée est assez correcte, mais bien glissante et couverte de feuilles en beaucoup d’endroits…
Par ailleurs nous n’avons pas approfondi l’aspect géologique de la Sianne mais il est d’importance…
Pendant plus de 60 ans, des paysans devenus mineurs ont creusé le sous-sol de la vallée de la Sianne pour extraire de l’antimoine et autres minerais argentifères et aurifères. Des industriels de la métallurgie minière ont exploité des concessions ou des recherches ont été autorisées par le Service des Mines. Les anciennes mines de la vallée de la Sianne font désormais partie intégrante du patrimoine archéologique… Une occasion d’y revenir… Par beau temps !
Nous voilà arrivé à Vèze, fin de l’épisode 20 !