Nous descendons du col de Perthus après avoir remis le toit… Sans le toit au-delà de 70-80 km/h l’eau ne rentre pas dans l’habitable, donc si l’on roule plus doucement ou si on est obligé de s’arrêter, à un feu rouge par exemple, on est arrosé… Donc il faut calculer suivant la route et l’intensité des averses !
C’est un belvédère unique sur le grand volcan du Cantal. Ce site offre un panorama extraordinaire sur les principaux sommets du Cantal. Il a été récemment aménagé et équipé d’une table d'orientation qui permet de situer la vallée de la Cère, les Monts du Cantal, villages, hameaux et montagnes alentours dans une vision panoramique…
Son territoire est entièrement compris dans le parc des volcans d'Auvergne, il s'étend jusqu'au Plomb du Cantal, point culminant du département.
Cette commune est située à 1 000 mètres d'altitude, elle comprend aussi la haute vallée de la Cère, qui y prend sa source au col de Font de Cère, avec les contreforts du Plomb du Cantal, qui sont couverts de forêts de sapin et dans lesquels sont percés les trois tunnels du Lioran : deux routiers (un seul ouvert) et un ferroviaire.
Justement nous arrivons devant le tunnel du Lioran
Exactement nous allons emprunter le 2ème tunnel routier du Lioran. Ce tunnel a remplacé en 2007 le 1er tunnel routier du Lioran.
En effet, dès le début des années 1990, les pouvoirs publics cantaliens, toutes tendances politiques confondues ont émis des appels pour une modernisation de l'ancien tunnel du Lioran, jugé très dangereux… Deux camions ne pouvaient pas se croiser !
Plusieurs solutions sont à l’étude mais, en 1999, après l’incendie meurtrier du tunnel du Mont-Blanc, une expertise est menée sur 39 tunnels routiers français. Le rapport préconise la reconstruction totale. La décision est prise d’opter pour une nouvelle construction et de conserver l’ancien tunnel comme galerie de secours pour le nouveau tunnel en reliant les deux ouvrages par 4 galeries.
Finalement, les travaux sont entrepris dès 2004 et le coût du projet est de 78 millions d’euros…
Le nouveau tunnel a des dimensions bien plus généreuses que son aîné : 1 515 mètres de long, 9 mètres de large, 4,55 mètres de haut. Le nouveau tube est creusé à l’explosif, et non avec un tunnelier, ce qui a nécessité des fermetures régulières de la route par mesure de sécurité. Sa construction a nécessité l’utilisation de 300 m3 d’explosifs et l'évacuation de 150 000 à 200 000 m3 de déblais rocheux, le coulage de 30 000 m3 de béton…
Le tunnel a été déclaré définitivement ouvert le 16 novembre 2007…
Effectivement c’est un beau tunnel de 1 515 mètres…
Le Lioran est une station de sports d'hiver réputée. Elle s'étend sur 150 ha, de 1 160 à 1 821 m d'altitude, principalement sur la commune de Laveissière mais aussi sur trois autres : Albepierre-Bredons (station de Prat de Bouc), Paulhac et Saint-Jacques-des-Blats.
Son domaine skiable, alternant entre forêts et sommets vierges, est un des mieux équipés du Massif central avec notamment le téléphérique du Plomb du Cantal emblématique de la station.
La station possède également le plus important nombre de pistes (45)…
Nous continuons vers Laveissière où nous cherchons le départ de la route des gorges de l’Alagnon.
Pour ceux qui suivent nos post c’est la même rivière Alagnon, ou Allagnon, dont nous avons parcouru les gorges dans l’épisode 2 !
Dans cette partie ouest l’aspect de la rivière est très différent…
Cette fois la rivière de l'Alagnon a creusé, dans des brèches volcaniques, au cœur de cette forêt du Lioran, des gorges descendant de 20 à 80 mètres dans un massif situé à plus de 1 000 mètres d'altitude !
Ces gorges sont dominées par le bec de l'Aigle (1 700 mètres), le rocher de la Sagne du Porc (1 716 mètres) et le puy de Seycheuse (1 650 mètres). La rivière chemine dans ces gorges sur 6 kilomètres…
La route est très étroite, pleine de trous, entourée de sapins centenaires, il fait sombre… Nous passons sous un viaduc ferroviaire, viaduc du Passadou, et longeons toujours la rivière Alagnon…
Passant au-dessus du ruisseau du Passadou ce pont ferroviaire en maçonnerie a été construit entre mai 1866 et octobre 1867 en utilisant les trachytes locales. La chaux était transportée à dos de mulet depuis les environs de Brioude...
C’est un pont en arc en plein cintre en 5 arches de 15 mètres de large, de 36 mètres de haut, long de 98 mètres. Dans un site pareil une construction qui n'était pas simple...
Il faut savoir que ces gorges encaissées et quasiment inaccessibles, ont probablement été explorées pour la première fois au XIXème siècle seulement, par des géologues en villégiature au Lioran qui connait alors une importante renommée touristique.
La rivière contribue à l'essor économique du Valagnon (actuelle commune de Laveissière) et de la forêt du Lioran. En effet, de nombreux moulins à scie sont construits à l'entrée et à la sortie des gorges. Ces infrastructures vont contribuer à une période de surexploitation de la forêt.
Après avoir été un site industriel, les gorges de l'Alagnon se reconvertissent, dans la deuxième partie du XXème siècle, en un site touristique. La sortie des gorges est aménagée par la colonie de la ville d'Amboise, dont Michel Debré est maire. Le centre de vacances se trouvait juste au-dessus des gorges. Depuis la vente de la colonie d'Amboise, les gorges sont à l'abandon…
Cela contribue certainement, avec la pluie et le ciel noir à rendre ces gorges un peu sinistre… Nous y retournerons en été !
Mais le site est très prisé des adeptes de canyoning avec de nombreuses cascades, toboggans aquatiques, sauts, rappels, …
Classées zone Natura 2000, les gorges constituent un refuge naturel pour de nombreuses espèces végétales et animales dont la loutre.
Après une séance photos et un pique-nique entre deux averses nous repartons !
Fin de l’épisode 19 !