Descendant du col de Rousset sur la D518 nous arrivons maintenant à Die, nous ne faisons que traverser car nous voulons profiter du temps sans pluie pour avancer et aller voir le cirque d’Archiane.
Nous suivons la D539 pour Châtillon en Diois puis la D120 vers le village de Menée.
Et du village de Menée nous tournons à gauche pour prendre la D224, la route du cirque d’Archiane.
C’est une impasse, mais on peut continuer, à pied, car ça devient le chemin de randonnée GR93.
Nous longeons la montagne de Glandasse. Au départ de la route une énorme conduite occupe le côté droit sur une belle longueur.
La route est étroite, le revêtement avec un peu de gravillons mais il n’y a pas de circulation…
Le cirque d'Archiane est un cirque naturel de montagne situé dans le sud du massif du Vercors et il est l’un des 10 plus beaux cirques de France.
Il entoure le hameau d'Archiane sur la commune de Treschenu-Creyers.
C'est également un des principaux accès à la réserve naturelle nationale des hauts plateaux du Vercors, qui englobe toutes les parties hautes du cirque.
Ce cirque d'érosion karstique a été formé par l'effondrement puis le déblaiement d'un réseau karstique, du sud vers le nord. L'inventaire national du patrimoine naturel définit ce phénomène de sédimentation comme les « escarpements urgoniens du cirque d'Archiane : passage plateforme-bassin en Vercors méridional ».
En 1989 et 1990, des Bouquetins des Alpes ont été réintroduits. On y compte également des Marmottes des Alpes sur la plaine du Roi et des Chamois.
Autre point intéressant, le cirque d'Archiane est occupé par la principale colonie de vautours fauves du Vercors, réintroduits il y a environ 25 ans. On peut découvrir ces oiseaux en suivant la balade du sentier des vautours, au départ du hameau d'Archiane.
D'après les résultats de l'étude Efese (évaluation française des écosystèmes et des services écosystémiques) menée sur deux territoires (parc naturel régional du Vercors et parc naturel régional des Baronnies provençales), « la réintroduction des vautours fauves permet l’élimination de près de 200 tonnes par an d’animaux domestiques morts à l’échelle de la zone d’étude.».
Le 16 juin 2010, trois petits Gypaètes barbus y ont été réintroduits. Ce programme est toujours en cours en 2023 et une première ponte a été constatée en 2022.
Malheureusement nous n’apercevons pas d’oiseaux aujourd’hui… C’est peut-être dû aux conditions météos…
Nous reprenons la route en sens inverse.
Nous faisons un petit détour dans le village où nous remarquons une belle fresque, c’est Jean Giono.
Pour faire court, Jean Giono, né le 30 mars 1895 à Manosque et mort le 8 octobre 1970 dans la même ville, est un écrivain et cinéaste français.
Un grand nombre de ses ouvrages ont pour cadre le monde paysan provençal. Inspirée par son imagination et ses visions de la Grèce antique, son œuvre romanesque dépeint la condition de l'homme dans le monde, face aux questions morales et métaphysiques, et possède une portée universelle.
Giono venait à Châtillon durant l’été, aussi une fresque sur un très haut mur sans fenêtre lui est consacrée…
« Jean Giono fuyant avec sa famille la chaleur des étés de Manosque - et le Paris des ragots -, randonnait dans le Lussois et le Châtillonnais de part et d’autres des cols ». Il a fini par bien connaître ce coin, haut et profond de la Drôme. Et ses habitants aussi, qui lui ont inspiré des portraits dans ses livres… ».
« … Après tout Jean Giono l’a tant aimé ce pays lumineux, et emprunter ses sentiers, vers le Glandasse ou les trois cols, atteindre le Dôme ou Pied ferré, jusqu’en bord de falaise vers Archiane… ».
Juste après Châtillon en Diois nous croisons une sortie de voitures anciennes, enfin de Youngtimers plutôt, car nous croisons un cabriolet 504, une Peugeot 203, une Peugeot 303, …
Nous arrivons à Die où nous faisons une halte, et pas seulement pour acheter de la Clairette !
La commune compte environ 4 800 habitants, les Diois. Nous avons pris quelques photos des panneaux racontant son histoire, ancienne, puisque remontant aux romains…
La ville est célèbre grâce à son vin…
La clairette de Die
C’est un vin effervescent d'appellation d'origine contrôlée du vignoble de la vallée du Rhône et produit plus exactement de la vallée de la Drôme.
L'origine de ce vignoble remonte à l'Antiquité. La cité de Dea Augusta Vocontiorum (Die) fut l’une des plus importantes de la Gaule narbonnaise. Pline l'Ancien cite élogieusement le vin des Voconces. Il en distingue deux : l’aigleucos, dont on arrêtait la fermentation en plongeant les dolias dans l’eau froide jusqu’à l’hiver, et le vinum dulce.
On sait qu’aux alentours de 1700 le vignoble était planté en clairette et muscat…
Le marché d’abord local (Grenoble, Lyon, les Alpes) se développe en 1885 avec l’inauguration de la voie ferrée reliant Die à la Ligne de Paris-Lyon à Marseille-Saint-Charles, puis pris son essor en 1925 avec l’adoption de la bouteille champenoise.
L'appellation a été reconnue par un décret du 30 décembre 1942.
La clairette est un vin assez sucré, un peu trop à notre goût personnel… Mais nous achetons quelques bouteilles, pour vérifier…
Nous repartons, toujours sur la D518, pour le col de Rousset, à une vingtaine de kilomètres. Nous croisons une espèce de buggy, peut-être un SECMA F16 ?
Nous apercevons aussi un panneau étrange, dans le style de ceux que l’on trouve aux abords des écoles, mais là figure en plus, au-dessous, la mention « Sortie canyon » !
Et nous arrivons à Chamaloc…
C’est un petit village de 126 âmes dont les habitants sont dénommés les Chamalocois. Le toponyme serait d'origine ligure…
Fin de l’épisode !