Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Z4du34
Z4du34
Menu
Les Écouges : canyon, canyoning  et canons !

Les Écouges : canyon, canyoning et canons !

Un long article sportif et historique… Mais aussi avec un peu de route et un peu de Z…
Itinéraire et légendes des photos de cet épisode 18 - 8 sur 10 : Descente sur Saint Gervais - D35 - Travaux sous la cascade des Écouges  - L’église de Saint Gervais - Champs de noyers - Le canon du port de Saint Gervais - Histoire de la fonderie royale de Saint Gervais - Pont sur l’Isère - D35 - L’Albenc - L’église d’Albenc - Demi-tour et retour - D35 - Champs de noyers - Pont sur l’Isère - Traversée de la D1532 - Restons sur D35

Toujours sur la D35 nous sommes maintenant sortis du tunnel des Écouges et retrouvons une belle forêt.

Nous roulons jusqu’à ce que 2 cônes de signalisation nous imposent un arrêt, une voiture occupant la voie sur notre gauche. Pas de panneau, pas de feu de signalisation, mais un gars qui sort de la voiture stationnée et qui nous indique que la route est momentanément coupée à cause de travaux de sécurisation en cours… Il indique également qu’il faut prévoir un quart d’heure d’attente…

Nous parlerons de ces travaux dans l’article qui suit concernant notre retour par cette route et notre 2ième passage du tunnel.

Donc nous patientons et au bout de 15 minutes nous repartons. En passant au pied des travaux nous pouvons voir une partie de l’immense cascade constituée par la Drevenne.

C’est cette cascade qui est très réputée pour pratiquer le canyoning.

En effet, plusieurs avis désignent le canyon des Écouges comme la zone idéale pour pratiquer confortablement le canyoning. Voici un extrait d’un site spécialisé qui parle de la descente de la Drevenne dans le canyon des Écouges …

Le canyon des Écouges

« Les sensations à vivre durant cette aventure sont exceptionnelles. C’est la définition même d’une belle aventure, car vous aurez à faire plusieurs descentes, des sauts sans oublier les toboggans. Si beaucoup adorent faire du canyoning dans cette zone de Vercors, ce n’est pas pour rien. En fait, ce canyon est également subdivisé en deux parties aussi fascinantes l’une comme l’autre. Une fois au  canyon des Écouges, vous pourriez opter pour la portion basse ou celle haute. Dans le cas où vous voudriez faire en intégralité tout le canyon, commencez par la partie haute puis enchainez avec celle basse. 

La partie haute du canyon des Écouges

Cette zone des Écouges est encore appelée Écouges 1. D’autres aventuriers la surnomment également zone supérieure.  Ces différents surnoms proviennent du fait que c’est l’endroit le plus technique pour pratiquer merveilleusement du canyoning dans le Vercors.  En dépit de tout, c’est une piste moins recommandée aux débutants. Elle n’est pas suggérée à tout le monde, surtout pas aux amateurs qui manquent de confiance en eux. La partie haute du canyon est destinée aux pratiquants chevronnés, à des personnes ayant le sens de la verticalité et notamment à la recherche d’adrénaline.

Vous disposerez en moyenne de vingt-quatre heures pour descendre ce canyon très risqué et sauvage. Pour prendre le départ, vous partirez en fait d’un petit village nommé Saint-Gervais. De là, le moniteur vous met au parfum des précautions de sécurité à respecter ainsi que les recommandations requises. Au cours de votre aventure, vous aurez à affronter plusieurs pentes en rappel, dans les gorges.  La profondeur de ces colonnes est estimée à près de cent mètres.

La partie basse du canyon des Écouges

La partie 2 du canyon des Écouges est tout aussi intéressante que la portion haute.  Ce qui fait sa particularité concerne le niveau de risque, il est moins complexe que la grande portion.  Cette section du canyon est la plus aquatique. Le temps pour descendre cette section est évalué à quatre heures. L’aventure débute par un duo de cascades verticales d’où la plus haute compte 28 mètres. Ensuite, vous allez continuer avec des escalades et toboggans dans des cours d’eau naturels creusés dans la roche. Avec cette portion du canyon, vous disposez d’une autre possibilité pour pratiquer le canyoning.  En dehors des deux premières cascades, la nature vous permet de contourner les deux cascades d’eau et de finir par un saut d’une dizaine de mètres dans le gourd du fond, si vous le désirez.».

Nous n’avons pas prévu ce genre de sport alors nous poursuivons notre route !

Nous descendons encore et arrivons au village de Saint Gervais, moins de 400 habitants.

En arrivant au port de Saint Gervais, port sur l’Isère donc, nous apercevons le canon offert par le Département de la Réunion à ce petit village de Saint-Gervais où nous pouvons lire sur la plaque commémorative :

« Ce canon fondu en 1843 à la Fonderie Nationale de Saint-Gervais a été expédié à l’île Bourbon pour assurer sa défense.

Le Département de la Réunion en a fait présent à M. Vaudeville Préfet de l’Isère qui l’a remis le 7 Juillet 1973 à la Commune de Saint- Gervais »

Il représente un moment d’histoire important, car c’est cette activité de fabrication de canons qui modela en partie le paysage des Écouges et des Coulmes que nous connaissons aujourd’hui par toutes les activités liées à la production des canons :

  • coupe de bois, entretien, création des forêts, …
  • fabrication de charbon de bois, pour produire ce charbon de bois il faut disposer d’environ 4.000 hectares de forêts à exploiter chaque année. Ce sera d’ailleurs le perpétuel problème de Saint Gervais…
  • transport de la forêt à la manufacture, d’où les 1ères idées de la constructions des routes du secteur…
  • création d’un port sur l’Isère pour l’arrivée des minéraux, provenant d’Allevard par mules puis par bateau à partir du port de Gocelin…
  • départ et livraison des canons, ce qui ne pouvait se faire qu’en bateau en raison de leur poids, de l’Isère au Rhône puis transbordement sur un bateau marin à Arles – vers Marseille afin d’équiper les bateaux de bas-bords (les galères) et vers Toulon pour les bateaux de hauts-bords (les vaisseaux de ligne)…

La fonderie royale de canons de Saint-Gervais

La fonderie de Saint-Gervais est connue pour avoir fondu les premiers canons de fer en France dès 1678 pour le compte de la marine de Louis XIV. Elle est rachetée par le roi Louis XV en 1731 et devient ainsi la troisième fonderie de canons de la marine, après Ruelle et Indret.

Le caractère exceptionnel de cet établissement réside dans le fait qu'il est resté inchangé depuis sa restauration au milieu du XIXème siècle. La naissance du canon rayé entraîna la fermeture de l'établissement en 1873.

Histoire de la fonderie royale de Saint Gervais

Alimentée par les mines de fer de la région d'Allevard provenant sur le site par l'Isère depuis le port de Goncelin, la fonderie royale de canons de marine de Saint-Gervais est créée en 1679 par la présidente de Saint-André, marquise de Virieu et dame de Saint-Gervais, sur une initiative du ministre Jean-Baptiste Colbert conseillé par Samuel Dalliès de La Tour, receveur et trésorier général du Dauphiné, originaire de Montauban et animateur de la Compagnie des Indes. Ce dernier avait connu de nombreux échecs dans ses tentatives pour créer une fonderie pour les canons de la marine royale (Bourgogne - Franche-Comté - Nivernais).

Saint-Gervais sera sa réussite : « Il poursuit sa quête du site parfait qui, par la nature du minerai de fer et la performance des infrastructures procurerait des matériaux d'irréprochable qualité. Il le trouvera enfin dans sa province d'élection : la bourgade de Saint-Gervais à quatre lieues de Grenoble. Là, son entêtement paie enfin. Saint-Gervais qu'il met en œuvre sera un des fleurons de la métallurgie française. »

L'intérêt pour la marine de Louis XIV était de pouvoir bénéficier d'un armement moins cher que les canons traditionnels de marine en bronze et plus fiable. Très rapidement un véritable consortium se met en place regroupant quelques familles dauphinoises "éclairées", souvent alliées… La première pierre de la fonderie est posée le 14 janvier 1679.

Au XVIIIème siècle le site de la fonderie emploie plus d'une centaine d'ouvriers et employés. La production numérique annuelle des canons de fer est toujours très élevée étant donné que chaque vaisseau porte beaucoup de canons et que ceux-ci ont une durée de vie assez courte.

En 1731, la fonderie de canons devient la propriété du roi de France, et ce jusqu'en 1783. Le 15 février 1748, le sieur Joseph Devoise, bourgeois de Grenoble, passe un marché d'une durée de douze ans, pour la fourniture de canons et de fers divers à Toulon. Liée aux commandes de l'État, soumise à de très nombreux changements d'entrepreneurs, la production est très irrégulière car souvent freinée par les pénuries de charbon de bois, issu du secteur forestier des Écouges.

Le redémarrage de la fonderie de Saint-Gervais se fera au début du Premier Empire avec la remise à feu progressive des fourneaux. Repris directement par l'administration royale en 1731 et mis en sommeil à partir des années 1750, les hauts-fourneaux sont restaurés et reconstruits en 1805. Grâce au charbon de bois de la forêt des Ecouges, l’usine, qui emploie 200 ouvriers, produit alors 30 canons et 1 500 quintaux d’acier par mois, acheminés via l’Isère et le Rhône vers le port de Toulon.

En 1847, selon les informations fournies par l'administration du roi Louis-Philippe:

« La fonderie de Saint-Gervais placée dans une position favorable pour alimenter l'arsenal de Toulon et dont la fabrication a été reconnue depuis longtemps d'une qualité supérieure à celle de l'artillerie sortie des autres fonderies, a deux hauts fourneaux, deux fours à réverbères alimentés par les fontes d'Allevard et huit bancs à forer mis en mouvement par les eaux du ruisseau de la Drevenne. »

En 1862, l'établissement recevra une commande de 250 canons de 36 livres se chargeant par la culasse, puis, deux ans plus tard, d'une dernière commande de 200 canons.

La manufacture ferma ses portes en 1865, mais ses locaux subsistent aujourd’hui…».

Le canon exposé… Place du canon !

Pour les amateurs de précisions le canon qui trône au milieu de la place du canon est un  obusier modèle 1841, n°1, coulé à Saint Gervais en 1843, il pèse plus de 3600 kg et a un calibre de 22 cm centimètres. Il pouvait tirer un boulet creux d'une trentaine de kilos, avec une charge de 2 à 3,5 kilos de poudre.

Ce type de canon était destiné à équiper des batteries côtières. Donc celui-ci a été envoyé dans un fort de l’île de la Réunion vers 1843 et a été offert et ramené à Saint Gervais dans les années 1960…

Après cette parenthèse historique reprenons le cours du voyage.

Nous poursuivons notre route en franchissant l’autoroute et l’Isère pour aller au village d’Albenc, simplement pour voir le paysage de la vallée de de l’Isère.

Nous faisons demi-tour sur le parking de l’église et repartons en sens inverse afin de reprendre le canyon des Écouges puis la route et le tunnel des Écouges afin de rentrer sur Villard de Lans par les gorges de la Bourne…

Donc nous repassons au-dessus de l’autoroute, de l’Isère, puis retraversons les champs de noyers, puis le village de Saint Gervais et allons remonter vers le tunnel des Écouges…

Fin de l’épisode 18 !

Les Écouges : canyon, canyoning  et canons !
Les Écouges : canyon, canyoning  et canons !
Les Écouges : canyon, canyoning  et canons !
Les Écouges : canyon, canyoning  et canons !
Les Écouges : canyon, canyoning  et canons !
Les Écouges : canyon, canyoning  et canons !
Les Écouges : canyon, canyoning  et canons !
Les Écouges : canyon, canyoning  et canons !
Les Écouges : canyon, canyoning  et canons !
Les Écouges : canyon, canyoning  et canons !
Les Écouges : canyon, canyoning  et canons !
Les Écouges : canyon, canyoning  et canons !
Les Écouges : canyon, canyoning  et canons !
Les Écouges : canyon, canyoning  et canons !
Les Écouges : canyon, canyoning  et canons !
Les Écouges : canyon, canyoning  et canons !
Les Écouges : canyon, canyoning  et canons !
Les Écouges : canyon, canyoning  et canons !
Les Écouges : canyon, canyoning  et canons !
Les Écouges : canyon, canyoning  et canons !
Les Écouges : canyon, canyoning  et canons !
Les Écouges : canyon, canyoning  et canons !
Les Écouges : canyon, canyoning  et canons !
Les Écouges : canyon, canyoning  et canons !
Les Écouges : canyon, canyoning  et canons !
Les Écouges : canyon, canyoning  et canons !
Les Écouges : canyon, canyoning  et canons !
Les Écouges : canyon, canyoning  et canons !
Les Écouges : canyon, canyoning  et canons !
Les Écouges : canyon, canyoning  et canons !
Les Écouges : canyon, canyoning  et canons !
Les Écouges : canyon, canyoning  et canons !
Les Écouges : canyon, canyoning  et canons !
Les Écouges : canyon, canyoning  et canons !
Les Écouges : canyon, canyoning  et canons !