Peu après la sortie de Cadaqués par la GI-614 nous arrivons sur un petit rond-point où nous prenons la GI-613.
C’est une petite route d’à peine 8 km qui va nous mener à El Port de la Selva, joli petit village. Nous connaissons bien ces coins et vous trouverez dans d’anciens articles du blog des infos.
La route est peu fréquentée aujourd’hui mais c’est totalement différent en période estivale... Comme la GI-614 elle est souvent sujette aux bouchons, surtout en cas d’accident car il n’y pas de solution alternative.
C’est cette sur-fréquentation de ces petites routes qui a amené aux restrictions de circulation.
Comme sur la route du cap de Creus par exemple :
«La situation constatée au cours de l’été 2020 a été jugée intenable, et a poussé les autorités à prendre cette décision. La mairie de Cadaques a compté jusqu’à 8.000 voitures par semaine, soit plus de 1.000 par jour, qui provoquent d’énormes embouteillages, des risques d’accidents et d’incendie, et surtout provoquent la destruction de cet espace naturel d’une grande richesse.».
Et sur cette GI-613 le risque d’avoir comme sur la GI-614, des restrictions de circulation grandit d’année en année... Ainsi que nous l’avons dit dans l’article précédent ce sont les vélos qui seront les premiers impactés...
Pour notre part, il y a quelques années, nous avons patienté une paire d’heure sur la GI-614 en raison d’un accident de scooter, sans gravité...
Aujourd’hui personne sur la route, nous en profitons, décapoté sous les pins, un bon revêtement, de belles courbes...
Nous arrivons à destination.
Nous faisons notre petit tour de ville, par les quais et les plages. La mer est assez agitée, il y a toujours du vent, les vagues se fracassent sur les rochers et les embruns volent loin... Et notamment sur le pare-brise !
«El Port de la Selva se loge au fond d’une baie abritée dans la partie nord du Cap de Creus. Le Parc Naturel du Cap de Creus commence au sortir même du village. En partie parce que Cadaqués sa voisine a permis au tourisme de se développer dans la région depuis quelques années, El Port de la Selva voit sa notoriété se développer entre autres auprès de la bourgeoisie de Barcelone. Le site présente une architecture assez typique des villages de la côte catalane, les habitations autour de l’église, l’église Santa Maria de les Neus, à quelques pas du port de pêche.
Les premières références historiques à l’endroit datent de 974 dans un document produit à destination du Monastère de Sant Pere de Rodes à quelques kilomètres à l’ouest sur les hauteurs. Le village semble cependant n’avoir jamais vraiment été qu’un petit accostage pour les pêcheurs des villages environnants, en particulier celui de La Selva de Mar. Le nom de El Port de la Selva semble du coup évident. Seulement vers le XVIIIème siècle, il commença à devenir une véritable entité administrative. Touché par les grandes vagues d’émigration vers le nouveau Monde au XIXème, El Port de la Selva commença à revivre vers les années 20 lorsqu’un groupe d’intellectuels en fit la première promotion touristique.
La baie est aussi le cadre idéal pour la pratique des sports nautiques habituels : voile en tout genre, kayak de mer, ski nautique lorsque la mer est calme, et planche à voile ou kite surf lorsque la tramontane est là. Du côté de la randonnée, on est servi. De nombreuses pistes forestières et sentiers de randonnée partent dans la montagne (qui atteint vite 500-600m dans la Serra de Rodes) ou vers le Cap de Creus...».
Et aujourd’hui avec ce vent terrible les planches à voile sont de sortie, ainsi que les étonnants kitefoils.
Nous apprécions leur spectacle un moment puis regagnons Z et le début de la GI-612.
Encore une route agréable en bord de mer... Une douzaine de kilomètres qui serpentent dans un environnement parfois très urbanisé, souvent désertique...
Quelques photos sur la platja de la Ribera, devant les belles vagues, et nous continuons notre route, direction Llança. Dans la ville se termine la GI-612 et nous prenons maintenant la N-260.
Nous faisons une autre pose photos devant un hôtel qui a l’air sympa, l’hôtel Grifeu, puis nous repartons.
Nous passons devant la plage du Garvet, nous contournons Colera et sa baie.
Au kilomètre 7 de la N-260 nous commençons la montée pour le coll dels Belitres (ou col des Balistres) qui sert de frontière entre l’Espagne et la France.
La vue sur la baie de Colera est superbe, au niveau de l’entrée du tunnel du coll del Frare nous faisons une pause photos. Nous apercevons au loin cap de Creus avec son phare et le bar-restaurant... Au téléobjectif !
Nous passons le tunnel, puis un deuxième et nous arrivons à Portbou.
Et se termine ici cet épisode 4. La suite du voyage est simple, nous remontons vers le nord en restant le plus proche possible de la mer.
Mais nous préparons un bonus en épisode 5 consacré au coll dels Belitres et à la frontière...