Départ de notre bel appartement de Moulis pour rentrer à Montpellier... A peine le toit baissé qu’il commence à pleuvoir... Et ça va être comme ça toute la matinée... Ouvert... Fermé... Ouvert...
Nous prenons la D117 jusqu’à Lescure ou nous suivons la D119
« A sa création, en 1824, elle est décrite comme étant la route de Carcassonne à Saint-Girons. Elle rencontre, un peu avant d'arriver à Saint-Girons, la route n° 117, de Perpignan à Bayonne. Elle succède alors à la Route impériale 139.
Une importante rectification de tracé entre Le Mas-d’Azil et la RN117 est décidée par une ordonnance du 24 janvier 1845. La route aboutit alors à La Baure, à proximité de Lescure, au lieu de Saint-Girons.
Avant la réforme de 1972, la RN119 reliait donc Carcassonne (RN113) à La Baure (RN117). Cette route traverse notamment la célèbre grotte préhistorique du Mas-d'Azil sur plusieurs centaines de mètres...».
Et c’est cette traversée d’une grotte au volant de Z qui nous intéresse...
La traversée de la Grotte du Mas-d'Azil a permis de rectifier une partie délicate du tracé de la route qui passait auparavant par les côtes de Baudet. Les travaux audacieux ont été adjugés le 4 décembre 1857. La traversée de la grotte est mise en service le 17 septembre 1859. La construction du nouveau pont de l'Arize est effective le 13 avril 1861. L'ancienne route est déclassée le 24 décembre 1862 dans la voirie vicinale.
Nous détaillerons dans l’épisode qui suit...
Pour le moment nous passons devant un drôle assemblage de petits monuments...
« Tout commença en 1862 lorsque un abbé, l’abbé Rousse, débuta son ministère et prit possession de sa paroisse dans le petit village de Raynaude ; il était alors âgé de 62 ans.
Sa paroisse ne possédait alors ni église, ni presbytère et plus grave encore les enfants catholiques allaient à l’école des protestants ce qui était intolérable aux yeux de ce dernier.
Il décida d’édifier sur le site de Rieubach un lieu de culte. La première pierre de cette église fut posée le 2 octobre 1863 et la première messe y fut célébrée trois ans plus tard, en 1865. Cette église est dédiée à Marie Immaculée, à Saint Joseph et à Sainte Anne ; il est intéressant de noter que cette dédicace est liée aux apparitions de la Vierge à Bernadette Soubirou à Lourdes qui ont eu lieu à cette époque (1858).
Par la suite Pie IX enrichit l’église de Raynaude de plusieurs indulgences et lui accorda des privilèges remarquables.
Mais l’abbé Rousse ne s’en tint pas là. Il construisit un presbytère et cette réalisation fut suivie par celle d’un modeste orphelinat qui, le 18 mars 1867, obtint de la préfecture l’agrément pour la création d’une école, cette dernière devant « sauver les enfants si exposés à perdre la foi ». Une fois de plus, l’abbé Rousse eut besoin de la charité des fidèles : il fit de nombreuses souscriptions pour terminer ses travaux, l’autel, la statue de la Vierge…. Il sollicita même l’Empereur Napoléon III et l’Impératrice Eugénie.
Plus tard, il érigea un calvaire sur le coteau, derrière l’église, dont les quatorze chapelles s’aperçoivent de loin et encadrent gracieusement le bel ensemble formé par l’église et ses annexes. Faute de concours financiers extérieurs, il affecta à cette œuvre la totalité des aumônes qu’il recevait et fit appel, à plusieurs reprises, à la générosité des fidèles. Mais, trente ans plus tard, la construction n’était toujours pas achevée. On raconte alors qu’un américain de passage accompagné d’un ami fut surpris de voir cet ouvrage inachevé et, ayant appris que les problèmes financiers en étaient la cause, remit au prêtre un chèque destiné à la finition des travaux. L’américain en question, si l’on en croit le bouche à oreille, était John Rockefeller le richissime industriel voyageant avec son ami Morgan. ».
Nous poursuivons notre route et à quelques centaines de mètre c’est cette fois une statue de la Sainte Vierge qui apparait, perchée sur une haute falaise dominant la route...
Il faut dire que le contentieux entre catholiques et protestants fut longtemps présent dans la région, voir l’histoire mouvementée du Mas d’Azil...
La statue date de 1865. Point de départ une mission catholique conduite par le père Marie-Antoine, moine capucin de Toulouse. Il cherche à faire de Rieubach un lieu de pèlerinage consacré à la Vierge Marie, à l’image de Lourdes : cette statue de la Vierge est érigée à Maury...
Mais l’entreprise échoua... Mais la statue est toujours là...
« ... Quand soudain une gigantesque paroi rocheuse percée d’un porche naturel se dresse devant nous !
La route continue sous la cavité sur une longueur de 420 mètres nous plongeant dans la pénombre. Voici une des rares cavernes d’Europe que l’on peut traverser en voiture !
Une entrée en matière sensationnelle. ».
Avant d’entrer dans le détail dans l’épisode suivant juste un mot sur une étrange petite plateforme qui se trouve au-dessus de l’entrée à environ 70 mètres du sol... C’est de là que vous pouvez vous élancer dans le vide... Relié à un élastique !
« La Grotte du Mas d'Azil est un site unique au monde. D'une hauteur de 70 m, le saut s'effectue dans un cadre 100% naturel. Le site du Mas d'Azil est le seul au monde à permettre des sauts depuis la voûte d'une grotte.
Les séances de saut ont lieu le week-end sur réservation obligatoire...
Née fin 1988 à Toulouse, l'Organisation "Elastic Jump" fait sauter des passionnés avides de sensations fortes. À ce jour, plus de 40000 personnes ont sauté avec eux pour leur plus grand plaisir, sans le moindre incident...
Comme nous sommes un mercredi pas de saut possible... Mais Carole promet de revenir...
Nous entrons maintenant dans la grotte par cet accès sud !
Les phares s’allument et nous voilà partis pour environ 450 mètres de route dans la grotte...
Suite dans l’épisode 2 !