En théorie il y a 4 cols sur ce petit tronçon de la route D618. Dans la pratique seuls 2 sont identifiés comme faisant partie des 34 cols de la route des Pyrénées.
Ce sont d’ailleurs les seuls qui possèdent un panneau officiel.
Donc après le col Xatard, qui a plusieurs noms suivant les cartes et les époques :
Col Xatard ou coll d’en Xatard ou col du puits d’en Jouon, qui culmine à 752 m
Nous passons le :
Puis le :
Donc pas de panneau, pas de photos !
Mais nous vous avons fait une petite carte pour les situer.
Et nous arrivons au dernier, le :
Il est situé à l’intersection de la D618 et de la D13. Ce col sépare la vallée du Boulès et la vallée de l’Ample. Il est sur le territoire de la commune de Prunet et Belpuig.
Il fait donc partie des 34 cols de la route des cols des Pyrénées.
Le nom d'origine de ce col a d'abord été Coll de Porta, qui est une tautologie, puisque porta désigne une porte, un passage ou un col. Il a ensuite été renommé du nom d'une ferme située à quelques mètres en contrebas, le mas d'en Fortó (mas de Fourtou) ou Can Fortó. Celui-ci tient son nom d'un ancien propriétaire, peut-être originaire de l'Aude, où existe un village du nom de Fourtou (en occitan ancien, Forton). Le nom de Fourtou est lui-même issu du latin Fortis, utilisé comme nom personnel masculin, suivi du suffixe adjectival -onem.
L’endroit signe la fin de la spéciale du rallye du Vallespir et c’est un site où il y a souvent des cyclistes ou des motards...
Il y a donc de nombreuses affichettes rappelant les consignes de sécurité.
Il fait toujours très chaud mais point positif l’épaisse couche de gravillons disparait enfin...
Nous reprenons la D618 en direction du prochain col mais le col de Ternère est à plus de 20 km.
Nous serpentons donc sur l’étroite D618...
C’est une route que nous connaissons bien. Elle dessert le Prieuré de Serrabonne qui est une belle balade à faire...
Donc cap au nord et nous avançons vers Ló Serrat, puis Boule d’Amont, où un panneau nous rappelle que nous sommes en « Pays Catalan » !
Nous passons devant l’embranchement pour accéder au Prieuré, une belle route en lacets que nous n’emprunterons pas aujourd’hui car nous filons vers Bouleternère.
La route est déserte...
La mairie présente joliment le village sur son site :
« Parmi les habitants de notre petite région, peu nombreux en ces temps lointains, quelques-uns vivaient retirés sur la colline par crainte du Bules : telle est l'origine de BOULETERNERE, qui à cause de sa situation géographique privilégiée, rencontre des gorges du Boulès et de la très ancienne Voie du Conflent conduisant à travers une plaine fertile au Col de Ternère, aux limites du Vallespir, du Conflent, du Roussillon ne cessa de grandir.
194 m d'altitude, pittoresque village fortifié, au débouché des Gorges du Boulès, sur la rive gauche de ce torrent, portes et tours des anciens remparts.
L'église du XVIIème est accolée à un donjon qui lui sert de clocher.
Il est donc bien vrai qu'à Bouleternère, nous sommes sur l'un des plus vieux chemins du monde... ».
Aujourd’hui Bouleternère est une commune qui compte environ 955 habitants qui sont appelés les Bouleternérois ou Bouleternéroises.
Nous traversons le village et prenons à gauche la « grande » route, la D66 nommée également D116.
Après quelques kilomètres nous voici au col de Ternère.
C’est un petit col qui « culmine » à 233 mètres et qui est à classer parmi les plus moches...
Mais il fait partie des 34 cols « officiels » de la route des cols des Pyrénées...
Il est implanté dans un virage sur la D66, ou N116, ou RN116, et il est délicat de stationner devant le panneau...
Il sépare la vallée de la Têt ouest de la vallée de la Têt est.
Il a plusieurs noms, col de Ternère ou coll de Ternera ou coll de Terranera.
Il marque la limite entre les régions historiques et naturelles du Conflent et du Roussillon. Il est un point de passage depuis l'Antiquité, sur la via Conflentana.
Quelques photos et nous repartons sur la N116 en direction de l’Andorre...