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Centre de Villefranche de Rouergue

Centre de Villefranche de Rouergue

Nous continuons notre balade dans Villefranche de Rouergue mais nous ne verrons pas tout !
Nous y reviendrons... Mais à une saison plus chaude et où tout sera ouvert !

Le plan de Villefranche orthonormé presque parfaitement entraine quantité de croisements de rues à angle droit.

Mais des rues du moyen-âge, des rues vraiment très étroites !

Le centre-ville est donc quasiment impraticable en voiture !

Plus bas, dans les photos, nous avons mis une douzaine de rues dont vous pourrez juger l’étroitesse et des vues aériennes de l’ensemble de la ville.

Côté population en 1341 Villefranche-de-Rouergue comptait 10 124 habitants et aujourd’hui à peine plus avec 11 500 environ...

Nous continuons notre promenade, mais le soleil déclinant la température se rafraîchit...

Les rues sont toujours aussi calmes, nous ne rencontrons pratiquement personne...

Nous remarquons une plaque sur une maison.

Jean-Charles Prestat

Jean Charles Prestat est donc né le 21 octobre 1760 dans cette maison, au 41, rue Marcellin Fabre. Il est mort au faubourg du Fond de Givonne à Sedan le 15 mai 1843.

La plaque indique Général de la Révolution et sa carrière est impressionnante.

On peut imaginer le genre d’homme qu’il était...

  • Grenadier le 17 février 1780.
  • Caporal le 20 août 1784.
  • Sergent le 1er mai 1785.
  • Fourrier le 25 octobre 1785.
  • Garde Nationale de Sedan : Capitaine le 25 juillet 1789.
  • Chasseurs volontaires de Sedan : Capitaine le 10 octobre 1792.
  • 16e bataillon de chasseurs (devenu 16e demi-brigade d’infanterie légère en 1794) : Lieutenant-colonel en second le 21 mai 1793.
  • Division du général Mayer : Général commandant la 1re brigade d’infanterie le 27 janvier 1794.
  • Non compris dans le travail de réorganisation des états-majors le 13 juin 1795.
  • A cessé ses fonctions le 18 juillet 1795.
  • Bataillon auxiliaire des Ardennes : Chef de bataillon le 18 août 1799.
  • 21e demi-brigade de ligne : Chef de brigade le 16 avril 1800.
  • Commandant la place de Francfort (1800).
  • Admis au traitement de réforme de 2 000 Francs le 18 janvier 1801.

Jean Charles Prestat s’est distingué à la bataille Wattignies et à la levée du blocus de Maubeuge (16-18 octobre 1793), à la bataille de Fleurus (26 juin 1794) où il fut blessé, et à la seconde prise de Namur (16 juillet 1794)

A servi à la défense des places de Rocroi, Mariembourg, Philippeville, Givet, Charlemont, Mézières, Sedan, Verdun, Montmédy et au siège de Luxembourg (1794).

La plaque est récente puisque elle fut posée à  l'initiative de Florian Thompson, lieutenant de réserve et plus jeune président (27 ans) d'un comité local du Souvenir Français, le 21 octobre 2019.

Puis nous arrivons sur une fontaine, elle est entièrement en contre bas de la rue, à plusieurs mètres sous le niveau de celle-ci.

La Fontaine dite Griffoul

 Son histoire...

« Datant du 14ème siècle cette fontaine occupe un terrain enclos de murs. L'accès se fait par douze marches qui occupent tout un côté du rectangle. L'eau est reçue dans deux vasques. La margelle du premier bassin est circulaire, décorée sur le pourtour de corbelets en méplat. La vasque du milieu est à dix pans ; à chaque angle, une colonnette cantonne la margelle et porte la moulure haute. Les faces portent quatre goulottes et six têtes ou mascarons en relief. ».

« Le 15 juillet 1833, la mairie de Villefranche-de-Rouergue reçoit le devis concernant les travaux à effectuer pour la réparation de la fontaine, ceux-ci sont réalisés par Jean Guibert un des maçons de la ville. Les escaliers installés à l’ouest et à l’est du bassin remplacent un dénivelé en terre battue, c’est également à ce moment que sont mises en place les rigoles aménagées dans le pavage, ainsi que le puits commun au bas de l’escalier est. C’est aussi à cette période que la clôture en fer forgé à l’est et portant les armoiries des Villefranche pourrait avoir été installée.

En 1883, une nouvelle campagne de restauration a été menée, rénovation des murs latéraux, du pavage et installation d’une rampe. On imagine combien ce lieu autrefois populaire, bruyant, permettait de propager non seulement les nouvelles, mais aussi les rumeurs.».

Auparavant une colonne supportant le buste du Sergent Bories était installée devant la fontaine.

Aujourd’hui le buste sur sa colonne a été placé au bout de la rue.

Nous voilà devant la plaque apposée sur sa maison natale, vous verrez son buste dans les photos qui suivent.

Le sergent Bories

Jean-François Louis Clair Bories,  est donc né le 1er juin 1795 dans cette maison.

Il est mort le 21 septembre 1822, guillotiné, à Paris. C’est un militaire français, sergent-major au 45e régiment d'infanterie de ligne.

Le complotiste sergent Bories

Malgré une intelligence vive, François Bories ne fait pas de longues études, il s’engage très tôt dans l’armée napoléonienne et est blessé à la bataille de Waterloo. Il monte en grade grâce à son courage et sa discipline.

Un ancien camarade villefranchois lui présente des francs-maçons de la faculté de médecine de Paris qui l’initient. Plus porté sur l’action que sur le débat, il se déclare prêt à mourir pour servir le peuple et rétablir la République.

Des frères maçons le présentent alors à la Charbonnerie, une structure pyramidale et secrète organisée pour comploter contre la royauté. Possédant un fort charisme, Bories recrute nombre de sous-officiers et soldats de son régiment, le 45e régiment de ligne.

Jean-François Bories participa avec trois autres sergents du même régiment, Pommier, Raoulx et Goubin, à un complot dirigé contre les Bourbons, et connu sous le nom de conspiration de La Rochelle.

Arrêtés à La Rochelle, où le régiment était en garnison, les quatre sergents furent amenés à Paris, condamnés à mort et immédiatement exécutés le 21 septembre 1822, quoique leur complot restât au niveau des intentions.

Considérés comme des martyrs de la liberté, ils connurent une durable renommée sous la qualification des “Quatre sergents de La Rochelle”.

Après 1830, la mémoire des Quatre sergents de La Rochelle est exaltée par l’opposition républicaine.

Les jeunes martyrs sont particulièrement populaires, notamment auprès des étudiants parisiens qui leur rendent hommage lors des Révolutions de 1830 et de 1848 au cimetière Montparnasse.

Le mythe des quatre Sergents de La Rochelle donne lieu à la publication de nombreux panégyriques et un roman-feuilleton de Clémence Robert parmi les plus célèbres de la seconde moitié du XIXème siècle.

Pour célébrer cet illustre Villefranchois, la ville fait édifier un monument commémoratif, d’abord installé dans la rue de la Fontaine, face à la maison natale du héros, en surplomb de l’emmarchement de la fontaine.

L’inauguration du monument le 25 avril 1904 donne lieu à trois journées de fête dans toute la ville.

La rue de la Fontaine prend le nom de rue du Sergent-Bories.

Depuis 1996, la statue est installée au bas de la rue Bories, au débouché de la place Bernard Lhez.

Nous poursuivons et arrivons devant une église visiblement contemporaine.

La chapelle Sainte-Emilie-de-Rodat

Cette remarquable chapelle des années 1950 relève de l’ensemble immobilier qui constitue le siège de la congrégation des sœurs de la Sainte-Famille de Villefranche-de-Rouergue, organisation présente dans plus de 10 pays et qui comporte aujourd’hui plusieurs centaines de membres.

La congrégation a été fondée par Emilie de Rodat en 1816, à Villefranche-de-Rouergue.

La chapelle a été édifiée suite à la canonisation d’Emilie de Rodat (avril 1950), en son hommage.

La chapelle Sainte-Emilie-de-Rodat occupe l’emplacement d’un ancien couvent de Cordeliers, acquis par la congrégation de la Sainte-Famille en 1817.

L’existence de cet ancien couvent est mentionnée dès 1290 ; il fut détruit après la Révolution française. Il en subsiste une salle capitulaire du XIVème siècle qui sert actuellement de crypte, ainsi qu’une partie du mur nord de la nef.

Le corps de la sainte est conservé dans la crypte de la chapelle, ouverte au public.

Ses mains et son crâne sont placés sous la châsse en bois, le reste du corps sous la pierre tombale attenante.

La chapelle Sainte-Emilie-de-Rodat est typique des années 1950, dans un style néo-gothique caractéristique. Elle est dominée par un haut clocher-mur.

La chapelle a été édifiée entre 1952 et 1958 par l’architecte Bosser d’après les plans de Dom Odilon Hitier.

Conçue pour recevoir les pèlerins et les fidèles, la chapelle commémore l’action d’Emilie de Rodat envers les pauvres et les jeunes filles défavorisées.

Mais lorsque nous arrivons la chapelle est close...

Presque en face de la chapelle se trouvait un hôpital et une plaque y a été dévoilée en avril 2016.

La plaque dédiée aux soldats de la “Force Noire”

« En avril 1943, des soldats des bataillons coloniaux de la France sont accueillis à l’hôpital Sainte-Claire de Villefranche-de-Rouergue pour y être soignés.

L’hôpital Sainte-Claire (actuelle maison de retraite Sainte-Claire) avait alors été transformé en une vaste infirmerie militaire, comme en 1870 et en 1914.

Les Africains dans la guerre

En 1940, la France mobilise près de 180 000 soldats venus des colonies africaines pour combattre l’Allemagne nazie. Parmi eux, des “tirailleurs sénégalais” et des hommes venant d’autres pays d’Afrique de l’Ouest et Centrale.

Ces soldats se battent avec un grand courage et sont engagés dans des combats très durs. A Verdun, ce sont 6 000 soldats coloniaux français qui repoussent 45 000 Allemands les 13 et 14 juin 1940.

A la fin des combats, entre 2000 et 3000 de ces hommes sont massacrés par les Allemands, dans une logique purement raciste.

Par la suite, les régiments de la Force Noire reconstitués prendront part à l’ensemble des combats menés par la “France Libre”.

Pour rendre hommage à ces soldats issus des troupes coloniales (régiments de la “Force Noire”), la mairie de Villefranche-de-Rouergue et le Souvenir Français ont fait réaliser une plaque où figurent les noms des douze Burkinabés, Ivoiriens, Guinéens, Maliens, Sénégalais, Malgaches et Indochinois décédés à Villefranche en 1943 et 1944.

Nous continuons notre déambulation et arrivons au bout de la rue où se trouve maintenant le buste du sergent Bories que nous avons évoqué plus haut...

Nous descendons vers la rivière par la promenade du Guiraudet.

Et nous arrivons sur le bord de l’Aveyron.

Nous allons pouvoir voir de près l’archange du pont des Consuls.

L’Archange de Casimir Ferrer

Cette sculpture en bronze représente l'Archange Saint-Michel qui élève son épée vers le ciel...

Si nous connaissions l’Archange doré du Mont Saint Michel datant de 1897 et l’artiste contemporain Casimir Ferrer pour ses sculptures, notamment le violoniste à Saint Flour, nous ne connaissions pas cette œuvre sur le pont des Consuls.

À Saint Flour la statue a été financée par une cagnotte, collecte de dons de 15 980 euros, celle de Villefranche a été achetée par la ville, en 2006, à la suite d'une exposition dans la ville de 19 statues et d'un vote des Villefranchois.

Concernant Casimir Ferrer nous verrons dans 2 jours une autre de ses œuvres tout à côté du viaduc du Viaur...

C’est un artiste au parcours de vie très étonnant...

N’hésitez pas à le découvrir... Commencez par sa notule Wikipédia :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Casimir_Ferrer

Nous remontons maintenant le quai, passant devant le théâtre-salle des fêtes dont nous avons parlé dans un épisode précédent, pour arriver à la place Saint Jean.

Nous remarquons un passage en forme d’amphithéâtre, creusé à la fin des années 2000 et qui fait la jonction avec la rivière Aveyron.

Nous remarquons également les différents monuments, notamment le buste de Charles de Pomairols et celui de Justin Besou.

Charles de Pomairols

C’est un poète villefranchois dont ce buste fut installé en 1930.

Il est né le 23 janvier 1843 place Notre-Dame à Villefranche-de-Rouergue et mourut aux Pesquiès le 24 janvier 1916.

Il contribua à la fondation en 1908 de La Veillée d'Auvergne, une association régionaliste affiliée au félibrige.

Descendant des Pomairols, famille de consuls villefranchois, grand ami de José-Maria de Heredia, perdant malheureux face à Henri Bergson à l'Académie française en 1914, grand spécialiste d'Alphonse de Lamartine, il tient salon rue Saint-Dominique, à Paris, où il reçoit les écrivains catholiques tel que François Mauriac. Il se place à la tête de l'École spiritualiste qui décernait un prix de littérature chaque année.

La vie spirituelle a fasciné Charles de Pomairols : “Etre le plus possible une âme et le moins possible un corps, prendre pour devise le sursum corda (élevons les cœurs).”

A l’écart du naturalisme, Pomairols rejetait la vie des sens au point d’écrire plus tard :

Mon spiritualisme, c’est la persuasion que l’homme doit cultiver en lui les sentiments de l’âme et réduire autant que possible les sensations du corps. Un sentiment est bien supérieur en qualité, en essence, à une sensation.

Mais c’était aussi un grand poète, le poète du foyer, de la famille et de la terre.

Sur cette place Saint Jean se trouve également le buste de Justin Bessou

Justin Bessou

Justin Bessou, né à Méjalanou, commune de Saint-Salvadou (Aveyron) le 31 octobre 1845 et mort à Villefranche-de-Rouergue le 29 octobre 1918, est un poète français d'expression principalement occitane.

Il fut successivement vicaire à Saint-Geniez-d'Olt, de 1872 à 1877, et à Marcillac-Vallon, de 1877 à 1881, puis curé de Lebous, près de Réquista, pendant cinq ans. Il se fixa définitivement en 1886 à Saint-André-de-Najac, où il exerça ses fonctions sacerdotales jusqu'en 1906. Retiré chez sa sœur Caroline à Villefranche-de-Rouergue, il mourut à la veille de l'armistice de 1918.

Il fut fait majoral du Félibrige en 1902 aux fêtes félibréennes de Béziers.

Le banc public qui est le monument à sa mémoire, installé en 1920, est inscrit à l'inventaire des monuments historiques.

« Ce monument est en pierre de taille calcaire de coloration jaunâtre. Il adopte la forme d’un banc public, avec deux petites ailes formant retour. Il comporte un dossier avec deux ailerons à élévation galbée. La partie centrale possède un piédestal, surmonté d’un buste en bronze. Le piédestal comporte des inscriptions et des décors gravés.

Le buste est celui de l’abbé Justin Bessou. Il est représenté assez jeune, dans son costume ecclésiastique. Il semble être en pleine réflexion, à la recherche d’un mot ou d’une rime, tenant un crayon et des feuillets.».

L’architecte en est Vergnes Eugène et le sculpteur Vayssière Raphaël.

Il est dommage que les assises du monument aient disparues...

Il est temps pour nous de quitter cette jolie ville bien agréable et de reprendre Z afin de regagner notre gite.

La température descend maintenant de plus en plus rapidement mais le temps reste sec.

Nous prenons la D922 puis la D47. Arrivés par moins 4°C nous ne trainons pas et rentrons bien au chaud.

Ce fut une petite journée en kilomètres, 85, mais une très belle journée avec les visites de Najac et de Villefranche de Rouergue.

Demain, davantage de km et de belles routes avec les cols de la forêt de Grésigne...

Centre de Villefranche de Rouergue
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