Étang de Vic, étang d’Ingril et CRAC

Beau ciel bleu avec plus de 10°C en route pour une expo au CRAC, Centre Régional d’Art Contemporain à Sète, mais par le chemin des écoliers…

Tout d’abord Vic-la-Gardiole

Donc située entre Montpellier et Frontignan, Vic-la-Gardiole est un village de 3 000 habitants mais dont la population passe à environ 10 000 habitants en période estivale… Il est à proximité immédiate de la mer, mais sans plage car  les plages se trouvent sur les communes de Frontignan et de Villeneuve-lès-Maguelone…

Le sud de son territoire se compose d'étangs notamment l'étang de Vic et de zones humides alors que, plus au nord, le massif de la Gardiole présente une grande diversité de la faune et de la flore méditerranéenne. Auparavant petit village de pêcheurs, la ville attire une population permanente de plus en plus importante de par l'attractivité de Montpellier située seulement à 17 km.

L’étang de Vic

L'étang de Vic est un étang appartenant au complexe lagunaire des étangs palavasiens. Le complexe des étangs palavasiens est constitué de 7 étangs principaux traversés par le canal du Rhône à Sète ainsi que d'autres petits étangs faisant partie d'une vaste zone humide. À l'origine, il n'existait qu'une seule lagune qui s'est progressivement divisée en raison du comblement sédimentaire naturel ainsi que des aménagements anthropiques.

D'une superficie de 1339 hectares, l’étang de Vic est séparé de la mer Méditerranée par un cordon littoral, dite plage du Lido via les lagunes des Pierres blanches et de Gâchon.

L'étang peut être décomposé en différents secteurs : la lagune, représentant l'essentiel de la masse d'eau, les berges nord, définissant la zone nord de l'étang, et le Lido, le cordon littoral séparant la lagune de la mer Méditerranée.

Il est également souvent décomposé en deux parties séparées par le canal du Rhône à Sète : l'étang de Vic se situant au nord et l'étang des Pierres Blanches au sud de cette ligne de séparation.

Nous faisons un arrêt photos sur la berge ouest, avant de repartir en direction de la plage des Aresquiers, en traversant le bois du même nom pour continuer vers Frontignan Plage.

Les Aresquiers

L’étang de Vic est donc prolongé vers Frontignan par celui de l’Ingril. Les rivages sont bordés de marécages et de roselières où s’abritent de nombreux oiseaux autochtones et migrateurs. Le canal qui mène du Rhône à Sète traverse ces étangs d’Est en Ouest.

Entre les deux se trouve la plage des Aresquiers et le Bois de La Fontaine. C’est une vaste pinède plantée au début du siècle dernier qui accueille les randonneurs le temps d’un pique-nique. Au Moyen Age, quand les étangs communiquaient entre eux, les bateaux de commerce à fond plat y venaient pour se protéger des pirates et du mauvais temps…

Une fois le pont franchi nous arrivons aux parkings aménagés de la plage des Aresquiers.

Cette plage est l'une des plus isolées et tranquilles du littoral de la région… Espace protégé, les constructions en tout genre y sont interdites. On peut ainsi profiter pleinement de cette plage recouverte de coquillages…

Nous poursuivons en suivant la route le long de l’étang d’Ingril en direction de Sète

L’étang d’Ingril

Lui aussi fait partie complexe lagunaire des étangs palavasiens.

D'une longueur d'environ 7 km, il est séparé de la mer Méditerranée par un cordon de dunes sur lequel se trouve la station balnéaire de Frontignan-plage.

Les anciens marais salants sont devenus une réserve naturelle pour la faune et la flore des zones humides. On y trouve des flamants roses, des hérons, des grues, de la salicorne et de la sansouire. Avec le bois des Aresquiers, l'étang de Vic et l'étang de la Pierre Blanche ce sont des sites classés depuis 1978 pour leur caractère pittoresque.

Juste avant d’arriver à Sète un arrêt photos au nord du port de Frontignan-Plage, coté étang.

Car la suite est moins photogénique... Ex-raffinerie et dépot de carburant...

L’entrée de Sète est précédée des installations de l’ancienne raffinerie de Frontignan, une raffinerie de pétrole située sur la commune de Frontignan en 1902, elle a été transformée en dépôt de carburants depuis 1986.

Le pétrole brut arrivait dans des tonneaux de bois depuis la Roumanie via le port de Sète. Il était ensuite acheminé vers la raffinerie par charrettes tirées par des chevaux. Ce n'est que plus tard que sera construit un pipeline le long du canal jusqu'au port de Sète.

Le 25 juin 1944, vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, elle subit un bombardement allié. La reconstruction est décidée dans le cadre du plan Marshall. Après d'importants travaux, l'activité reprend progressivement. À cette période, elle est l'unique raffinerie de France à produire des huiles de graissage issues de distillats provenant de la raffinerie de Lavéra.

Ce n'est qu'en octobre 1948 qu'est construit le Sealine afin d'acheminer le pétrole brut directement depuis des pétroliers en mer, une première en Europe.

Par manque de rentabilité, la raffinerie ferme en 1985-1986 et seuls les dépôts de carburants sont conservés.

La raffinerie était exploitée par le groupe Mobil. Le dépôt appartient maintenant à GDH4, filiale de BP, et est classé SEVESO seuil haut. En mars 2017, il possède une capacité de stockage de 966 600 m3 répartie dans 24 immenses réservoirs…

Concernant l’ancienne raffinerie, les travaux ont démarré le 16 août 2022 pour traiter les 11  hectares de terrain pollués aux hydrocarbures qui sont restés à l'abandon depuis 36 années…

Nous voilà à Sète, nous nous garons et partons visiter le CRAC

Le Centre régional d'art contemporain Occitanie (ou CRAC Occitanie) est un centre art contemporain créé en France en 1997. Il y a actuellement 2 expositions :

• Paul Loubet avec 4X - eXplore eXpand eXploit eXterminate
• Pauline Curnier Jardin avec Pour la peau de Jessica Rabbit

Quelques mots sur la CRAC, son bâtiment, son architecture

« La situation du bâtiment sur les quais, au cœur de la ville ; la qualité brute que dégage ce lieu, l'ampleur de ses volumes liée à la typologie industrielle et à la mémoire de sa vocation d'origine (centre de congélation et de conservation du poisson), en font un lieu original de grande qualité.

L'architecture du centre d'art et sa configuration actuelle ont été dictées par le contenu des missions. Son aménagement est le résultat d'une réflexion partagée avec l'architecte Lorenzo Piqueras.

Les espaces sont adaptés pour présenter des séries de monographies, des grandes expositions thématiques ou collectives, d’organiser des rencontres/conférences, et l'accueil de groupes importants.

Son architecture permet de travailler sur des effets de simultanéité : plusieurs expositions en même temps dans un même lieu et de réaliser et favoriser la production d'œuvres en région par le séjour d'artistes en région ; la conception d'œuvres en rapport avec l'espace d'exposition, en relation avec l'identité de notre région. ».

Bref c’est un bel endroit, quant aux expos nous vous laissons les apprécier… Ou pas !

La nuit tombe tôt en cette saison, terminé pour les photos…

Un dernier tour en ville et retour sur Montpellier !