Toujours sous le soleil, et par 36,5°C, nous gagnons la D41 qui longe le Célé des abords de Figeac jusqu’à sa « fin », lorsqu’il se jette dans le Lot à Bouziès…
Le Célé naît dans le Massif central à 713 mètres d'altitude sur la commune de Puycapel, il parcourt 104,4 km avant de se jeter dans le Lot. Il traverse donc les départements du Cantal et du Lot, c’est un affluent en rive droite du Lot, et donc un sous-affluent de la Garonne, le Célé est le deuxième plus gros affluent du Lot après la Truyère.
Son nom pourrait provenir de la base espagnole sala, racine pré-indo-européenne sela qui désigne un cours d'eau ou un marécage. Il a été avancé également une base latine celerem rivum (cours d'eau rapide)…
Pour le moment nous faisons la liaison de la vallée du Lot par Faycelles, où nous nous arrêtons au point de vue au lieu-dit le Batut, près d’une belle et massive croix en pierre.
Une belle vue dans un bel endroit. Il faut remercier les municipalités comme celle de Faycelles qui s’efforcent d’améliorer leurs paysages…
En effet, l’an dernier, en 2021, à Faycelles il y a eu, d’abord par mesure de sécurité et d’esthétique, la construction d’un mur en pierres au-dessus de la falaise, puis l’installation d’un ancien pressoir offert à la commune par feu le père Alain Delbos, pressoir qui rappelle que Faycelles était, avant le XIXème siècle, renommée pour ses vignes qui poussaient sur les coteaux bien exposés, mais aussi et surtout l’enfouissement du réseau ayant entraîné la disparition de dizaines de poteaux et fils électriques lesquels faisaient tache sur le magnifique point de vue…
Les poteaux, fils téléphoniques ou électriques, containers poubelles sont, avec les campings cars et les touristes obèses en shorts et teeshirts fluo, mes principaux problèmes photographiques…
La Vallée du Célé ondule dans un parcours sauvage et poétique à la fois…
« Belle et secrète, la vallée du Célé ne cessera jamais d’émerveiller… Sensiblement parallèle à celui du Lot, son cours ricoche d’un paysage à l’autre, gravant son passage dans les plateaux calcaires. Tantôt noires et blanches, tantôt réchauffées d’ocre, les hautes falaises deviennent d’un seul coup moins minérales. Le Célé s’amuse et enchante, joue les capricieux et offre une variation de paysages.
En suivant son cours, les parois rocheuses s’ouvrent et livrent au regard leurs grottes obscures ornées de dessins préhistoriques, leurs jolis villages, leurs maisons troglodytes et leurs moulins comme celui de la Pescalerie. Situé à 2 minutes de Cabrerets c’est un moulin semi-troglodytique construit sur la résurgence d’une rivière souterraine venue du causse de Gramat. Visible depuis la route, il mérite le coup d’œil, surtout à l’automne ou au printemps après quelques jours de pluies, avec sa cascade qui jaillit de la falaise… ».
Bon, si nous avons bien vu le moulin et tous les paysages la cascade ne jaillissait pas en cette fin août !
La route D41 est effectivement sauvage et bucolique, un régal en Z en cette après-midi ensoleillée du mois d’août…
Nous traversons de beaux petits villages, Corn, Espagnac Sainte Eulalie, Brengues, Saint Sulpice, Marcilhac sur Célé et Sauliac Sur Célé, point commun : peu de pollution publicitaire, les maisons en bon état ou rénovées, c’est vraiment joli…
Chaque village a sa « personnalité d’après l’office du tourisme :
« Marcilhac-sur-Célé. Organisé autour de son abbaye dont l’église romane a conservé une austère beauté, ce village-là respire la tranquillité et baigne dans la fraîcheur des rives du Célé…
Un peu plus loin, Espagnac-Sainte-Eulalie et le prieuré de Val Paradis, lové au creux d'un méandre de Célé, le village a été construit autour d'un ancien prieuré de chanoinesses augustines créé au XIIème siècle. L'endroit était tellement idyllique qu'il prit le nom de "Val Paradis"…
Corn et Camboulit en passant par Beduer ont gardé des vestiges de cloître pour les uns, un lavoir ou encore un château pour les autres. Sensible aux charmes de la région, Paul Valéry affectionnait tout particulièrement Béduer et venait y puiser l’inspiration…
À Sauliac, les maisons accrochées au rocher ressemblent à des essaims d’abeilles… Le village ancien (le Vieux Sauliac) s’agrippe à la falaise, percée ici de grottes fortifiées qui servirent de refuge pendant les guerres. On y grimpait par des échelles, les malades et les animaux étaient hissés à l'aide de cordes dans de grands paniers…».
Les découvrir doit avoir son charme, ainsi que descendre le Célé en canoë…
Mais pour nous ce ne sera pas cette année, nous poursuivons notre descente sur la D41…
Fin de l’épisode 14 !