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Vallée du Célé, châteaux et Route Sans Frontières

Vallée du Célé, châteaux et Route Sans Frontières

Dernière partie de cette grande journée de 350 km avec la fin de la vallée du Célé, un petit bout de vallée du Lot, quelques châteaux, la vallée du Vers, franchissement de la Dordogne et terminus à  Sarla la Canéda.
Itinéraire et légendes des photos 6/6 : Château du Diable - Cabrerets - Château de Cabrerets - Château des Anglais - Conduché - Bouziès - D662 - Vers - D653 - Vallée du Vers - D32 - Saint Martin de Vers -  D820 - D704 - Sortie du Lot - Entrée en Dordogne - Grolejac - Passage de la Dordogne - Sarlat La Canéda

Après Saujac sur Célé nous poursuivons la D41 qui longe le Célé et nous arrivons au château du Diable !

Le château du Diable

« Vestige d’une construction troglodyte, le château du Diable, appelé aussi "des Anglais", dresse ses pans de murs aux flancs de la roche située à l’entrée nord du village de Cabrerets, célèbre par ailleurs pour receler l’une des plus belles grottes ornée de France: Pech-Merle.

Bien que fort ruinées, on peut encore constater le bel appareil des murailles de cette construction du "diable", soigneusement construite par un mortier très résistant. L'ensemble avait environ 90 mètres de long, une trentaine de hauteur et cinq mètres de largeur. Une tour ronde dominait cette singulière forteresse. On y accédait par un étroit sentier que barraient de solides portes. Des murailles successives défendaient contre les assaillants éventuels, rendant le lieu difficilement prenable. En outre, il était impossible d’escalader la falaise par le bas, et d’en haut, d’y laisser tomber des projectiles, en raison de l’encorbellement de la falaise. Ce château est considéré comme le plus important des "roques" troglodytes que compte le Quercy. Il subsiste encore en ses murs les vestiges d’une petite chapelle romane. La construction de ce repaire remonterait, d’après la tradition, au premier temps de la féodalité, et aurait appartenu à Waîfre, duc d’Aquitaine dans la deuxième moitié du VIIIème siècle. Propriété des Barasc, puis des Cardaillac-Monbrun, il fut le premier château de Cabrerets, que ses seigneurs délaissèrent après la guerre de Cent Ans, pour construire à l’autre extrémité du village une nouvelle demeure somptueuse. Pendant le long conflit qui opposa durant un siècle et demi les Français aux Anglais, la forteresse du Diable fut le théâtre d’occupations successives. En 1387, Bertrand de Basserat, dit "de La Garénie", capitaine des Anglais, s’en empara. (A priori un capitaine d’une des grandes compagnies au service des Anglais d'Aquitaine, d'où son nom).  De cette base, les Anglais qui demeurèrent longtemps maîtres des lieux, se livraient à toutes sortes de pillage, d’exactions, et capturaient les bateaux qui s’aventuraient sur les eaux du Célé…

Dix ans plus tard, Jean d'Hébrard, seigneur de Saint-Sulpice, le reprenait, en débarrassait les brigands et le démolissait…».

Attention, il ne faut pas le confondre avec le château de Brengues, qui porte le même nom : château des Anglais ! Un château qui est situé sur la commune de Brengues qui est également plaqué contre une paroi rocheuse, un type de construction typique des vallées du Lot en amont de Cahors et du Célé…

Puis nous traversons le village de Cabrerets

Le nom Cabrerets désigne un endroit propice aux chèvres… Ou peut-être le surnom d'un propriétaire joueur de cornemuse !

Cabrerets est une petite commune rurale qui compte 225 habitants. Au confluent de la Sagne et du Célé, le village se niche au pied de la falaise de Rochecourbe.

Et en sortie du village se trouve un autre château, le château de Cabrerets.

Le château de Cabrerets

Un premier château a été édifié au XIIIème siècle, appartenant aux Barasc et dès la seconde moitié du XVème siècle aux Cardaillac.

« L'actuel château, dont les bâtiments s’articulent autour d’une grande cour, fut reconstruit au XVIème par la famille de Gontaut, seigneurs de Cabrerets. Il appartint au maréchal-duc Charles de Gontaut-Biron, ami d'Henri IV et traître à ce roi. Durant tout le XVIIIème siècle, les Gontaud ne résidèrent pas en Quercy mais dans leur château de Biron en Dordogne. Armand-Louis de Gontaut Biron, duc de Lauzun et seigneur de Cabrerets, fut pendant la Révolution député du Quercy aux états généraux. Accusé de conspiration contre la République il fut décapité le 31 décembre 1793. Son épouse, Amélie, fut guillotinée un an plus tard.

Le château fut vendu lors de la vente des biens nationaux. Joachim Murat, Roi de Naples, qui a fait construire le Château de Labastide-Murat pour sa mère, voulut un temps acheter le château de Cabrerets pour en faire don à son frère André. Sa sœur Antoinette Murat avait marié en 1784 Jean Bonafous, le propriétaire du Château de Crabillé qui a alors été nommé aide de camp de Murat. Le projet resta sans suite mais le comte Murat, député du Lot, et membre de sa famille acquirent peu à peu vers 1850 les différentes parts du château et de son domaine et entreprirent la restauration. L'actuel propriétaire, Philippe Sahut d'Izarn, est un descendant de cette famille. ».

L’accès se fait par le côté nord, de la route on n’aperçoit qu’une muraille dominant la chaussée de plusieurs dizaines de mètres…

Nous arrivons à Conduché, c’est là que le Célé termine son cours en se jetant dans le Lot…

Nous suivons le Lot direction Bouziès, nous apercevons un beau pont ferroviaire de type Eiffel qui enjambe le Lot, la ligne n’est plus exploitée… Concernant la navigabilité du Lot elle a cessée en 1926…

Et voilà un nouveau château des Anglais !

Il se trouve au-dessus d’un petit tunnel creusé dans la roche où la route passe…

Château des Anglais à Bouziès

« Les vestiges conservés ne permettent guère d'avancer une datation, mais la mention en 1831, d'une fenêtre géminée couverte par des arcs brisés serait en faveur du XIIIème ou du XIVème siècle pour des bâtiments qui ont aujourd'hui disparu.

Les fouilles réalisées dans la grotte par Bergougnoux en 1886-1887 ont mis au jour des objets néolithiques. Description assez précise du site en 1831 "tout le rocher de la rive droite présente, depuis sa base jusqu'à son sommet, de nombreuses cavités, dans lesquelles existent des vestiges de murailles formées de pierre taillées et liées avec du ciment. Quelques-unes de ces constructions sont assez bien conservées ; les ouvertures qu'elles offrent annoncent qu'elles avaient trois étages. Leur base est au moins à quinze mètres au-dessus du niveau de la rivière. On pénétrait dans la plus orientale par une porte qui paraît avoir deux mètres de large sur autant de hauteur…

… Son état actuel résulte d'une restauration, ou de restaurations successives, à laquelle il faut probablement attribuer le crénelage. Les bâtiments contrôlaient l'entrée d'un gouffre et d'un réseau de galeries qui débouchait à une soixantaine de mètres à l'ouest.».

Sur notre photo on ne voit pas le crénelage qui est juste au-dessus du cadre de l’image…

Par contre on y voit une borne un peu spéciale, très haute, avec le sommet peint en rouge. C’est une des bornes de la Route Sans Frontières…

Les Bornes de la Route Sans Frontières

Une histoire des années 50 qui renait aujourd’hui… Voilà le début de l’histoire…

« En pleine guerre froide, alors que pèse la menace d’un terrible conflit, des populations se mobilisent pour s’unir par-delà les frontières, promouvoir une fraternité universelle. En mai 1948, Garry Davis, ancien pilote de bombardier venu en France, renonce à sa nationalité américaine. Il se veut « premier citoyen du monde », interpelle l’ONU. Sa démarche suscite l’enthousiasme populaire ; elle est soutenue par de célèbres écrivains et des journaux issus de la Résistance. Robert Sarrazac, qui porte cette aspiration mondialiste, vient à plusieurs reprises animer le comité qui, autour du Docteur Louis Sauvé, donne à Cahors un rôle central dans cette épopée humaniste. Après un meeting sur les allées Fénelon, le Conseil municipal adopte, le 30 juillet 1949, la « Charte de mondialisation des communes et des villes du Monde ». La ville se proclame Cahors Mundi, Cahors-du-Monde. La démarche est approuvée par les Lotois et leurs élus au point qu’en février 1950 239 communes du département ont adopté cette Charte, faisant la Une de la presse.

Des Journées de la mondialisation se déroulent à Cahors les 23, 24 et 25 juin 1950, en présence du prix Nobel de la Paix de l’année. Réunions au théâtre municipal, discours au balcon de l’Hôtel de ville. Sur son parvis se dresse la sculpture du « petit homme », symbole de l’humanisme. Les commerçants ont décoré leurs vitrines pour honorer Cahors-du-Monde, la ville est pavoisée aux sept couleurs de l’arc-en-ciel. Le 25 juin, à 21h30, les Cadurciens se rassemblent près du pont Valentré. La borne de la Route mondiale n° 1 est dévoilée tandis qu’un feu d’artifice est tiré au son d’une symphonie de Beethoven. Un cortège de voitures s’élance sur cette Route sans frontières qui, jalonnée de bornes, longe le Lot. Des villageois sont massés sur le parcours jusqu’à Tour-de-Faure, au pied de Saint-Cirq-Lapopie embrasée de feux de Bengale. Ce même 25 juin 1950 éclate la guerre de Corée. L’antagonisme entre les blocs de l’Ouest et de l’Est se durcit, étouffant les espoirs en un monde de paix solidaire. ».

Nous en avions remarqué plusieurs sans savoir de quoi il s’agissait…

Elles ne figurent même pas dans les photos un peu anciennes de streetview de Google car ce n’est vraiment que récemment qu’elles furent refaites ou récupérées dans des musées pour les remettre en place !

Celle de Bouziès a été reposée en juin de cette année, 2022 !

Sur le borne initiale figurait les inscriptions suivantes :

  • Route sans Frontières
  • RM n°1, pour Route Mondiale numéro 1

D’un côté :

  • Cahors : 29 km
  • Paris : 601 km
  • New-York : 5529 km
  • St Géry : 9 km

Et de l’autre :

  • Königswinter : 1131 km
  • Moscou : 3671 km
  • New Delhi : 9971 km
  • Tour de Faure : 4 km

Des villes hautement symboliques…

Königswinter, ville allemande proche de Bonn, y figure parce que l’ « inventeur » du concept, l’aviateur Garry Davis avait participé à la destruction totale de la ville allemande de Königswinter durant la seconde Guerre mondiale en avril 1944 avec son bombardier…

« Pilote des forces aériennes de l'armée des États-Unis durant la Seconde Guerre mondiale, son avion est abattu et il se retrouve en Allemagne sous les ruines. Bouleversé par cette vision d'horreur, il imagine la création d'un mouvement mondialiste… ».

Une autre version, française..., indique que ce fut après avoir bombardé la ville de Royan…

« L’histoire de Garry Davis bascule pendant la Seconde Guerre mondiale. Pilote de l’US Air Force, il participe au désastre du bombardement allié de la ville de Royan, le 5 janvier 1945, qui raye la ville de la carte.

Selon le site de la mairie de Royan, « les Allemands ont perdu 47 hommes et 442 Royannais y ont laissé la vie sur les 2 223 restés en ville, et 300 à 400 sont blessés ». Le commandant américain de l’opération est limogé par Eisenhower.

Garry Davis en conçoit une horreur de la guerre, et décide de tout faire pour éviter une troisième guerre mondiale, qui apparaît comme une réelle possibilité lorsque l’hostilité Est-Ouest fait dangereusement monter la tension à la fin des années 40. ».

La renaissance de ce mouvement Citoyen du Monde est dans l’air du temps…

Le département de l'Aveyron a commencé à poser des bornes dans la continuité du département du Lot…

Nous continuons notre route, l’objectif étant de ne pas arriver trop tardivement à Sarlat…

Nous remontons la vallée du Vers, jolie route D653, puis passage à Saint Martin de Vers, puis D820, et D704 jusqu’à Sarlat la Canéda.

Passage du département du Lot au département de la Dordogne…

Et rivière Dordogne franchie un peu après 19h00 en sortie de Groléjac…

Arrivée à Sarlat que nous connaissons déjà, et fin de cet épisode 15 !

Vallée du Célé, châteaux et Route Sans Frontières
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