Aujourd’hui environ 300 km au programme sous un temps qui n’est pas très ensoleillé mais pas besoin du toit !
Nous avons découpé la journée en 4 épisodes car la balade fut riche en lieux historiques, et en beaux paysages…
Itinéraire et légendes de l’épisode 1 sur 4 : Gémenos - Caveau des vins du Garlaban - Col de l’Espigoulier - Ancienne Nationale 7 - Fréjus - Saint-Raphaël
La météo nous avait donc prévenus que le ciel ne serait pas très ensoleillé mais tout compte fait ce ne fut pas trop mal et surtout pas de pluie… Donc toit dans le coffre et environ 18°C au départ.
Nous quittons Gémenos et prenons la route du col de l’Espigoulier. Un premier arrêt au caveau des vignerons du Garlaban dont nous avons déjà apprécié les productions !
Car nous connaissons déjà le secteur et la route du col de l’Espigoulier, elle est très sympa. Je reprends ici notre article du 22 mai 2022…
« Le col de l'Espigoulier est le col routier le plus élevé des Bouches-du-Rhône sur la route départementale 2, situé dans le massif de la Sainte-Baume, à 723 m d'altitude. C'est un col de référence pour tous les cyclistes de la région (il est emprunté par le Tour de France et par des courses cyclistes amateurs ou professionnelles).
Il peut être escaladé par deux versants : celui de Gémenos (que nous allons prendre) long de 11 km, avec 570 m de dénivelé et pente moyenne de 5,2 %, et celui d'Auriol, long de 14 km, avec 520 m de dénivelé et pente moyenne de 3,7 %.
Mais c’est aussi un terrain de jeu magnifique pour les automobilistes et les motards…
En Z nous nous sommes régalés, la route, le paysage, c’est superbe…
En mai 2022 il n’était pas très fréquenté, quelques motos et… 5 Porsche !
Et les traces de freinages témoignent que tout le monde ne respecte pas les limitations de vitesse… Mais cette route est aussi utilisée dans le cadre du rallye de la Sainte Baume, nouvelle mouture "Sainte-Baume – Rallycircuit" avec une partie au Castellet…
Mais la prudence est de mise sur cette belle route... D'ailleurs, tout en haut du col, 2 plaques en hommage à des motards décédés sont visibles, posées par un des clubs de motards existants autour de Marseille…
Par contre la plaque signalant le col a disparu… Et il parait que ça lui arrive souvent… ».
Et bien c’était encore le cas, pas de plaque de col mais un groupe de motards qui discutaient en admirant la vue sur la ville de Marseille…
Nous ne nous attardons pas trop et reprenons la route avec la descente côté Auriol.
Et nous passons devant la nouvelle cave des vignerons du Garlaban !
« Créée en 1924, la Cave Coopérative d'Auriol a progressivement grossi jusqu'aux années 1970. Avec l'arrivée de l'autoroute et l'urbanisation de la Commune, le déclin du raisin de table, la production a commencé à baisser.
C'est donc à la fin des années 80 que les responsables de la Coopérative d'Auriol et des Communes voisines ont commencé à envisager l'avenir en se regroupant. Les Caves Coopératives de La Destrousse, Gemenos, Cuges-les-Pins et Saint-Zacharie ont successivement rejoint la Coopérative d'Auriol. C'est la Naissance des "Vignerons du Garlaban", ce rocher cher à Marcel Pagnol, visible par l'ensemble des coopérateurs.
Puis en 2005, avec l'arrivée de la Coopérative de La Ciotat, la Cave prendra le nom de "Les Vignerons du Garlaban et du Golfe d'Amour". D'où le slogan : "Des Collines à la Mer".
Aujourd'hui, si le nombre de "petits coopérateurs" a tendance à diminuer, les jeunes prennent le relais avec une orientation maraichage-viticulture.
En 2018, un nouveau tournant s'est produit : la "sortie du village" de la cave presque centenaire pour la construction d'une Cave moderne sur la route de Saint-Zacharie. Cet outil permet de bonifier au mieux l'expression du terroir dans les 3 couleurs et de perpétuer une vieille histoire viticole. ».
C’est devant cette récente construction que nous avons fait quelques photos.
Nous suivons la D560 jusqu’à sa jonction avec la DN7, l’ancienne Nationale 7, que nous allons suivre jusqu’à Fréjus, pour aller à Saint Raphaël.
En prenant le boulevard de la mer qui nous amène sur la plage bordée de palmiers nous songeons à une course automobile disparue : le rallye Paris-Saint-Raphaël… Féminin !
C’était un rallye automobile français exclusivement féminin, couru sur 45 années avant et après-guerre, de fin-février à début-mars (puis juin) durant 4 à 5 jours, et d'un trajet total compris entre 1 100 et 2 500 km selon les années.
En 1929, le comte Edme de Rohan-Chabot, né en 1904, crée cette course, qui voit au départ de sa première édition la comtesse de Lesguern et la baronne d’Elern.
Elle est alors durant une partie du XXème siècle la seule compétition planétaire motorisée réservée aux femmes, après l'arrêt de courses comme le rallye Paris-La Baule pour dames et le Championnat féminin de l’Auto de l’Automobile Club féminin fondé par la duchesse d'Uzès en 1927.
Le rallye Paris-Saint-Raphaël se compose d'épreuves spéciales de performances, de tronçons de navigation pure et de tests de conduite, entre Paris et Saint-Raphaël.
La première compétition du 20 au 24 février 1929, remportée par Germaine Liétard sur Salmson AL7 GS, emprunte le parcours suivant : Paris - Vichy - Lyon - Avignon - Miramas - La Ciotat - Hyères - Saint-Raphaël (soit 1 087 km).
En 1932, la Française Renée Friderich, fille du champion Ernest Friderich et lauréate de l'édition précédente, est tuée sur le coup quand sa Delage D8 dérape sur une plaque de verglas et s'encastre dans un arbre, sur la nationale 7 à Pougues-les-Eaux où une stèle a été érigée…
L'Anglaise Betty Haig, petite-nièce du maréchal Douglas Haig, remporte la course en 1938. Deux ans plus tôt, unique concurrente féminine, elle s'était imposée aux Jeux Olympiques d'été de 1936 sur Singer Le Mans 1500, dans la seule épreuve de démonstration en sports mécaniques sur route (le motonautisme ayant eu droit de cité en 1908) jamais acceptée par le CIO. En 1946, elle gagne aussi la première Coupe des Dames de l'après-guerre, lors de la Coupe des Alpes renaissante.
Une autre concurrente étrangère qui a remporté le Paris-Saint-Raphaël fut Christine Beckers, qui gagna 35 ans plus tard la dernière épreuve organisée, en 1974, au volant d’une Lancia Stratos. Cette dernière édition, bien que purement féminine, a été comptabilisée en Championnat d'Europe des rallyes (ERC), et Michèle Mouton y a couru sa toute première compétition nationale comme pilote. La saison 1973 fut également retenue en ERC. La mort du comte de Rohan-Chabot en 1972 entraîna finalement le déclin de l'épreuve.
Le Rallye Paris-Saint-Raphaël féminin trouve un successeur 26 ans plus tard, à travers l'esprit du Rallye des Princesses…
Il est dommage que ce rallye n’ait pas intégré dans son parcours celui que nous allons emprunter dès maintenant : la fabuleuse corniche d’Or…
Fin de l’épisode 1 !