Mais auparavant une petite boucle pour voir le village de Pégairolles de l’Escalette…
Sur la D 25 nous traversons Soubès, passons sous l’A 75 et prenons presque immédiatement à droite, vers le nord, pour trouver la D 149 et aller vers Pégairolles de l’Escalette.
Pégairolles-de-l'Escalette est une toute petite commune qui comptait 156 habitants en 2020, après avoir connu un pic de population de 513 habitants en 1836. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Lodève. Ses habitants sont appelés les Pégairollais ou Pégairollaises.
Elle est donc irriguée par la Lergue, en cette saison c’est un petit cours d’eau tranquille mais le risque d’inondation par débordement de ce cours d'eau est très présent. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 2014 et 2015.
Nous arrivons au village mais impossible d’aller plus au nord car la route est en impasse, la jonction avec l’ancienne Nationale 9 d’où nous venons n’est pas possible en Z… Elle l’est probablement en 4x4…
Donc nous prenons l’A 75 par l’entrée 51 pour en sortir par la sortie 52. Retrouvons la D 149, remontons au nord jusqu’à la bifurcation pour Lauroux.
Dans Lauroux nous franchissons le Laurounet et prenons à droite à la sortie du pont vers Les Rives, le cirque, la grotte de Labeil et Les Sièges, par la D 151.
Et là, bouchon sur la route causé par… Un troupeau de petites chèvres !
Elles sont bien entourées par une demi-douzaine de chiens et un berger et une bergère…
Le temps qu’elles parcourent un petit kilomètre nous les suivons à leur rythme, nous ne sommes pas pressés…
Nous montons un peu pour arriver dans la forêt.
Situées sur la barrière volcanique de l'Escandorgue, les plantations de résineux prospèrent sur ce sol brun basaltique et acide. Ces peuplements artificiels sont composés de plusieurs espèces dont les sapins, les pins noirs, les épicéas et principalement les Douglas. Mais cette forêt abrite aussi une curiosité : une magnifique hêtraie ; majestueux et solidement enracinés, les hêtres sont les témoins d'un étage bioclimatique appelé étage montagnard. La présence de ce boisement indique donc une pluviosité importante (souvent supérieure à 1000 mm) et surtout une zone propice à la formation de brouillards…
Nous arrivons au cirque de Labeil et faisons halte au belvédère.
Il donne son nom à la ZNIEFF, Zone Naturelle d'Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique.
La ZNIEFF « Cirque de Labeil » se situe donc tout au nord du département de l'Hérault, à l'extrémité sud est du Causse du Larzac. Les escarpements rocheux qui forment le cirque matérialisent la limite géomorphologique du plateau karstique.
Cette zone de 52 hectares est située au pied des falaises au fond du cirque rocheux recouvrant la pente entre les 700 mètres d'altitude du causse et les 400 mètres du fond du cirque. Le hameau de Labeil est inclus dans le périmètre, ainsi que le site touristique de la grotte de Labeil.
La route D151 qui traverse le site offre différents points de vue aménagés pour apprécier le paysage.
On voit sur notre photo du cirque de Labeil : la vallée en V du Laurounet, affluent de la Lergue, le village de Lauroux et le fond plat de la vallée.
Au nord du bassin permien de Lodève, les formations mésozoïques des Grands Causses sont découpées en reculées profondes de plusieurs kilomètres, celles de la Lergue (Pas de l'Escalette) et celle du Laurounet ("cirque" de Labeil) étant les plus spectaculaires.
Noter les deux pointements basaltiques du Brandou et de Serre Brau, qui jalonnent la limite nord du bassin permien. Avant-Monts de Cabrières très loin à l'horizon.
Nous repartons du belvédère et passons devant la grotte de Labeil, fermé en cette saison.
La grotte de Labeil est une cavité de 1 885 mètres. Elle s'ouvre dans le cirque de Labeil.
Elle s’ouvre donc dans les calcaires dolomitiques du Bathonien. Elle est parcourue par une rivière souterraine qui réapparaît à la fontaine de Baume Baucart non loin de l'entrée de la grotte de Labeil, à l’altitude de 650 mètres et qui donne le Laurounet.
La grotte est connue depuis longue date, son entrée a été aménagée (présence de murs) en cave à fromage !
Elle se visitera, à partir du 16 mars 2024, et le site internet promet : « cette caverne a la particularité de permettre la visite d’une rivière souterraine à l’origine encore inconnue.
Les colorations exceptionnelles des cristaux, la variété des sédiments, sables dolomitiques, basaltes de l’Escandorgue, tout témoigne ici d’une histoire géologique passionnante scandée par le travail multimillénaire de l’eau. ».
Nous longeons les falaises de calcaire et arrivons sur un vaste plateau.
Se succèdent des élévations arrondies ou « serres », au sol caillouteux et squelettique, des dolines ou « sotchs », cuvettes à fond plat tapissées d'argiles rouges, parfois creusées d'un aven. Balayée par les vents, soumise à un climat rigoureux et contrasté, cette zone héberge une maigre végétation constituée de pelouses d'allure steppique ponctuées de buis et de genévriers. Cette zone est utilisée traditionnellement comme parcours à brebis…
Nous allons vous parler du plateau de l’Escandorgue dans le prochain épisode !
Fin de l’épisode 5 sur 6