Nous avançons, en Lozère donc, pour arriver devant 2 grandes antennes.
C’est ce qu'on appelle un point nodal qui alimente plusieurs vallées. Elle capte le signal hertzien émis plus bas à Val d'Aigoual et le propage vers une quinzaine de villages du Gard, de Lozère mais aussi de l'Hérault qu'elle dessert en réseau internet et mobile.
Nous continuons la route et arrivons devant le bâtiment de l’observatoire météorologique, nous sommes repassés dans le Gard !
Nous nous garons et avançons à pied vers l’observatoire météorologique, le temps est frais avec des passages nuageux qui obscurcissent les photos, mais nous reviendrons sur le climat plus loin…
« Le mont Aigoual est donc un sommet situé à la limite entre les départements du Gard et de la Lozère. Il culmine à 1 565 mètres d'altitude. Cela en fait le point culminant du Gard et le second point le plus haut de la Lozère (ainsi que des Cévennes) après le sommet de Finiels (1 699 m) situé dans le mont Lozère.
Bastion sud-est du Massif central, le mont Aigoual est remarquable par son panorama, son climat et son observatoire météorologique.
Autrefois couvert de forêts puis de forêts et de bons pâturages (XVIIIème siècle), la forêt et les sols surexploités s'y dégradent brutalement au XIXème siècle, engendrant des crues catastrophiques (1844, 1856, 1861, 1868 notamment). C'est alors sur ce mont et dans son massif qu'a été entreprise au XIXème siècle la première grande opération de reboisement antiérosif en France (constitution d'une forêt de protection sur les sols érodés par la déforestation et le surpâturage, appuyées par les premières bases scientifiques de la phytosociologie et de la pédologie).
C’est également un haut lieu de l'histoire des camisards et maquisards, le mont Aigoual a inspiré de nombreux écrivains cévenols tels André Chamson, Jean-Pierre Chabrol ou Jean Carrière.
Par temps clair, un panorama exceptionnel permet d'avoir une vue qui s’étend des Alpes aux Pyrénées, du puy de Sancy à la Méditerranée. Cette possibilité de visibilité est rare et souvent de courte durée car le sommet est soumis à des conditions climatiques rudes, violentes et soudaines.
Une table d'orientation a été installée sur la tour par le Touring club de France en 1908.
Une autre « spécialité» de l’Aigoual après le panorama c’est sa station météorologique et son climat
Il a été construit entre 1887 et 1894 avec beaucoup de peine en raison de la rudesse du climat et sur le modèle original d'un « château fort », avec une puissante tour crénelée sur laquelle fut installée la grande table d'orientation par le service des armées à 1 571 mètres d'altitude.
L'inauguration a eu lieu le 18 août 1894 et les relevés d'observations y sont tenus depuis le 1er décembre 1894.
Il propose depuis quelques années un espace de découverte et d'animations sur la météorologie et le massif de l'Aigoual, géré par la Communauté de communes Causses Aigoual Cévennes et Météo France, le Climatographe.
Le 31 décembre 2023, la station Météo-France du mont Aigoual sera totalement automatisée. Les météorologues du dernier centre habité de France sont partis vers d’autres centres. Les archives, conservées depuis 1895, sont transférées au centre météorologique d'Aix-en-Provence…
Au sommet de l'Aigoual, les conditions météorologiques sont souvent extrêmes, l'air océanique et l'air méditerranéen étant sans cesse en confrontation. Ceci vaut, entre autres, au mont Aigoual d'être un des endroits les plus arrosés de France avec un peu plus de deux mètres de pluie par an en moyenne et une moyenne de 240 jours de brouillard par an. Le sommet est, en général, enneigé de la mi-novembre à avril, les névés peuvent persister sur la face Nord jusqu'en juin.
Nous quittons la station météorologique et reprenons la voiture.
Une petite surprise, le voyant concernant les pneus s’allume en orange avec l’indication « low tire ». A priori pas de crevaison sur un pneu précis mais une pression anormalement basse pour les 4 roues…
De toute façon nous sommes sur le chemin du retour, nous roulerons avec prudence et rentrerons directement, tout compte fait sans problème...
De toute façon le remplacement des 2 pneus à l’avant était au programme donc ce sera l’occasion de tout remettre en ordre…
Quelques photos devant la borne indiquant le changement des départements et nous descendons vers l’Espérou par le col de Serreyrède.
Fin de l’épisode 3 sur 4 !