Avec nos cartes Michelin nous préparons nos itinéraires, parfois avec l’assistance de guides touristiques mais en général ils ne parlent que peu des routes, voire pas du tout !
La mode n’est plus à la voiture mais davantage à la randonnée pédestre ou au vélo (de plus en plus électrique), idéalement sur des voies vertes qui leur sont réservées…
Pour préparer nos parcours bien évidemment internet nous aide beaucoup et surtout les sites de cartes postales anciennes intéressantes en informations routières aujourd'hui disparues…
Dater ces cartes postales n'est pas toujours facile mais les dates de fabrication des timbres donnent des fourchettes, car en général peu sont écrites en mentionnant une date comportant l'année et souvent le cachet de la poste est illisible...
Ainsi que nous l’avons expliqué l’Aigoual, très boisé, a été complétement anéanti par une utilisation sans modération des arbres…
A partir du XVIIIème siècle, les forêts furent surexploitées pour satisfaire les besoins en chauffage, en charbon et l'essor des industries de verrerie, forges, soierie, etc. L'économie cévenole reposait sur la châtaigneraie, la sériciculture (élevage du ver à soie) et le pâturage transhumant. Avec la disparition progressive des deux premières activités, la pression du pâturage s'accentua sur la végétation et les sols.
En 1850 il ne restait plus que 2.200 ha de bois sur ce qui allait devenir la forêt domaniale de l'Aigoual (aujourd'hui de 16.124 ha). Ce déboisement entraîna une érosion majeure des sols et des crues catastrophiques…
La mise en œuvre des lois de restauration des terrains de montagne (1860, 1864 et 1882) par Georges Fabre (pour le côté gardois), et Emile Deuxdeniers côté lozérien, a changé radicalement le paysage et réduit les risques d'inondation. Les forestiers ont ainsi participé à la transformation des systèmes agraires tout en permettant aux paysans de conserver leur activité agricole dans les terrains les plus favorables.
Les méthodes de reboisement ont permis de reconquérir le massif, en semant 38 tonnes de graines et en plantant 68 millions d'arbres essentiellement résineux, et surtout du Pin à crochets, entre 1860 et 1914 !
Nous avons trouvé un exemple d’avant/après un reboisement avec des vues du Lion de Balsièges, le rocher ayant la forme d’un lion à la porte de Mende…
Avant 1861, la maison au col de la Serreyrède est habitée par deux familles de paysans. Ils avaient quelques bêtes et cultivaient un jardin potager, dont on retrouve les terrasses au-dessus de la piste de la Caumette. À partir de 1861 la ferme est habitée par un garde forestier. Ce n’est qu’en 1883 qu’elle est rachetée par les Eaux et Forêts pour en faire une maison forestière. Ce fut d’ailleurs l’un des quartiers généraux du forestier George Fabre lors du reboisement de l’Aigoual. Aujourd’hui, le Parc national des Cévennes, l’Office du Tourisme et l’association « Terres d’Aigoual » se sont associés pour faire revivre la Serreyrède, avec l’aide de la Communauté de Communes Causses Aigoual Cévennes - Terres solidaires.
Le paysage a tellement changé qu’un superbe hôtel, le Grand Hôtel, est devenu invisible car caché par la végétation… Nous partirons à sa recherche la prochaine fois…
Terminé en 1894 après 7 ans de travaux pénibles, retardés par les périodes hivernales extrêmes, il a peu changé pendant longtemps.
La photo aérienne couleur date de 1982 et elle montre bien comment c’était quand nous avons eu l’occasion de nous y promener à la fin des années 1970…
La suite des photos s’échelonne des années 1900 à la semaine dernière !
C’est l’itinéraire que nous avons utilisé. Vous constaterez que la route de Valleraugue disparaît de plus en plus dans la végétation…
Ce sont des routes sympas et nous y reviendrons dans une prochaine balade…
C’est cette route que nous avons prise pour rentrer. Malheureusement sous la pluie une bonne partie du parcours.
Aussi pas de bonnes photos de Roque Longue, du Saut de la Chêvre, du pont Grimal, …
La fois prochaine !
Et nous terminons ce bonus avec un moyen de transport touristique original, le bus découvert !
Cheveux au vent pour les touristes, un peu l’ancêtre (lointain) de la Z4 !