Tout compte fait nous ne prenons pas la direction de Pau mais nous allons emprunter d’agréables départementales, que nous ne haïssons pas...
Le seul souci est la prononciation des noms des villages ! Et leur orthographe !
Nous aurons l’occasion de parler de Salies de Béarn, d’Auterrive et d’Escos car nous y retournerons pendant notre séjour...
Dans cet article nous allons juste aborder Carresse et Sauveterre de Béarn.
Juste après Salies de Béarn et son magnifique hôtel du Parc se trouve Carresse.
C’est un petit village de 660 habitants au total, composé de 2 hameaux. Carresse a été réuni à Cassaber en 1972, donc aujourd’hui le véritable nom est Carresse-Cassaber.
Ce village béarnais a connu une histoire très riche liée à la présence prestigieuse d'une famille de grands d'Espagne de 1812 à 1933, la dernière famille noble qui habita le château, les Camarasa. « On cultivait le savoir-vivre espagnol, la délicatesse de l'âme, la courtoisie légendaire des grands d'Espagne, et une générosité sans faille dont les habitants gardent un souvenir inaltérable. On parlait castillan ; la mode, les domestiques, les mœurs étaient espagnoles. »
Le village a vu habiter la marquise de Montehermoso, maîtresse du roi d'Espagne, les marquis de Camarasa et surtout Paul-Jean Toulet qui y passa son adolescence et y vécut jusqu'à l'âge de 29 ans. Paul-Jean Toulet, né à Pau (Basses-Pyrénées) le 5 juin 1867 et mort à Guéthary (Basses-Pyrénées) le 6 septembre 1920, est un écrivain et poète français, célèbre pour ses Contrerimes, une forme poétique qu'il a créée.
Frédéric Beigbeder place deux œuvres de Paul-Jean Toulet (Mon amie Nane et Les Contrerimes) dans le "top-100" de ses livres préférés que constitue Premier bilan après l'Apocalypse.
Une autre « célébrité » c’est le panneau Michelin installé à l’entrée du village depuis... le 2 juin 1947 !
Il va fêter ses 77 ans dans quelques jours... Mais il mériterait une rénovation...
Nous continuons notre route... Nous franchissons le pont à voie unique d’Auterrive et atteignons Escos où nous déposons nos affaires avant de repartir pour Sauveterre de Béarn.
« Sauveterre de Béarn est une commune de 1448 habitants située à la confluence du Béarn, du Pays Basque et des Landes. De nombreux édifices témoignent encore de son importance à l’époque médiévale : un pont ouvrant sur un commerce prospère, une église fortifiée ayant reçu les Rois de France Louis XI et Philippe le Hardi, une tour défensive, un château vicomtal, des remparts… Autant de vestiges constituant un atout indéniable pour un site pourtant peu connu.
Sauveterre compte des édifices classés à l’inventaire des Monuments historiques (l’église St André, le Pont de la Légende, la Tour Monréal) datant du XIIème siècle et des monuments inscrits (la Porte du Datter, le glacis des remparts, ainsi que le château vicomtal et la Maison Montpribat, qui sont privés).
Sauveterre-de-Béarn est édifiée sur une terrasse qui surplombe la rive droite du gave d’Oloron. Au Moyen-Âge, la cité bénéficie d'une position stratégique dans la vicomté du Béarn. Le bourg fortifié est à l'époque une terre d’asile, un lieu de commerce prospère et une place forte redoutable. ».
Ce village mérite une visite approfondie mais aujourd’hui notre idée est d’aller voir le gave d’Oloron au pied du village.
Un bel endroit, désert en cette fin de journée, perdu au bout d’un étroit petit chemin...
Moment de calme parfait pour clôturer cette deuxième journée de voyage...