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Sur la route du mammouth... Gardois !

Sur la route du mammouth... Gardois !

37°C à l’ombre, température d’été parfaite pour une balade dans l’arrière-pays de Montpellier...
Et faire un petit arrêt à la cave des Coteaux Cévenols à l’occasion du lancement de leur nouveau vin...
Itinéraire et légendes des photos : Parcours dans son ensemble - Montpellier - Après un passage par le bord de mer D62 puis la D61 (la route de la mer) jusqu’à Lunel - traversée de Lunel - D34 - Sommières - Route vers Quissac - D35 - Col de la Croix de Gailhan - Quissac - 37°C - D999 jusqu’à Sauve - D117 - D117 à priori interdite car travaux mais nous sommes passés sans problème - 37,5°C ce sera le maximum de la journée - Traversée de Durfort et Saint Martin de Sossenac - cave Les Coteaux Cévenols - D982 - Site de la découverte du squelette du mammouth de Durfort - Photos du muséum national d’histoire naturelle à Paris - D982 vers Tornac - Cave Coopérative des Vignerons de Tornac - Route du retour par Quissac - Corconne - D45 - D17 - Montpellier

Quelques mots sur la boucle de notre journée

Au final ce fut une boucle de 170 km avec un beau soleil... Les routes étaient tranquilles, quelques travaux en cours, notamment sur la partie vers Lunel de la route de la mer. Il s’agit de la mise à 2 fois 2 voies de cette D61.

Le panneau de chantier annonce un coût de 37 millions d’euros !

Travaux aussi entre Sauve et Durfort mais là à part les panneaux nous n’avons vu personne...

Enfin, au sujet du col de la croix de Gailhan évoqué plus haut, le site est trop moche, un transfo tagué et pas de panneau pour signaler ses 116 mètres... Donc pas de photo !

Notre idée était d’aller découvrir la nouvelle cuvée « collector », version rouge, lancée par la cave des Coteaux Cévenols : Le mammouth de Durfort !

Le mammouth de Durfort

Le commencement de son  histoire est lié à la construction d’une route...

En 1869, l'ingénieur Paul Cazalis de Fondouce et l'archéologue Jules Ollier de Marichard remarquent la présence de défenses sur une route, à un kilomètre de Durfort dans le Gard.

Les ouvriers qui venaient de refaire la route, travaux d’élargissement, les avaient laissées là, croyant qu'il s'agissait d'anciennes canalisations ou tuyauteries sans valeur.

Des fouilles sont donc lancées : on déterre les défenses, puis le sol révèle son crâne et les premières vertèbres de son cou.

Après examen la découverte est inattendue : il s'agit d'un fossile complet de mammouth méridional, Mammuthus Meridionalis !

L'euphorie que suscite sa découverte est malheureusement de courte durée puisque les recherches sont interrompues par les pluies torrentielles de fin d'été et le chantier est laissé en suspens. Les deux amis se promettent de revenir l'année prochaine mais en 1870, la guerre éclate entre la France et la Prusse et leurs plans sont une nouvelle fois contrariés. Les éléments semblent s'obstiner à entraver son excavation et le squelette du mammouth à moitié révélé attend pendant que le chantier tombe à l'abandon.

C'est donc le propriétaire du terrain qui entreprend lui-même la suite des fouilles et il découvre un squelette de mammouth quasi-complet. Il ne peut le transporter sans l'altérer déjà par sa taille gigantesque (environ 4 mètres de haut et 7 mètres de long !) mais également parce que les os sont "très friables et cassants". Le squelette est donc laissé à l'air libre à la merci des intempéries, du soleil et du froid.

Des négociations sont alors entreprises pour son excavation et son acquisition, et c'est en 1872 qu'il est vendu au muséum national d'histoire naturelle de Paris qui achète par la même occasion les droits d'exploitation de la zone. Le mammouth n'était pas seul puisque les équipes du Muséum y découvrirent d'autres ossements de rhinocéros, de cervidés, de poissons ainsi que des restes de végétation leur permettant d'en apprendre plus sur son environnement.

Trois ans après sa découverte, le fossile du mammouth de Durfort est enfin exhumé, ses os sont consolidés et placés dans 33 caisses qui feront le voyage jusqu'à Paris. Il intègre le Muséum en 1873 où il subit trois montages successifs qui participent à sa fragilisation. Il trouve enfin sa place en 1898 dans la galerie de paléontologie et d'anatomie comparée du Muséum.

Le squelette du mammouth de Durfort constitua pendant plus de 120 ans une pièce majeure et emblématique des collections du Muséum national d’histoire naturelle. Présenté en Galerie de Paléontologie, au sein du Jardin des Plantes à Paris, il est l’un des plus grands fossiles de mammouth connus au monde.

Mais une étude préliminaire menée en 2020 montre que les montages successifs du spécimen avant son installation définitive dans la galerie, les variations de température et d’hygrométrie, la pollution urbaine, l’ancien chauffage au charbon ainsi que les contacts directs du public ont encrassé et fragilisé le squelette.

Le Muséum a décidé de lancer un grand projet de restauration afin de sauvegarder ce spécimen remarquable, très fragilisé par le passage du temps. Par ailleurs, le mammouth de Durfort a été monté dans une position de marche de quadrupède classique alors qu’il marchait l’amble (c’est-à-dire en avançant simultanément les deux pattes d’un même côté) comme tous les éléphants. Cette restauration permettra de lui donner une posture scientifiquement correcte.

Et, en juin 2023, grâce à un financement participatif, 1 734 contributeurs, collecte de 133 787 € en ligne, sans compter les nombreux chèques également reçus, le mammouth de Durfort a retrouvé sa place dans la galerie de paléontologie et d’anatomie comparée du Muséum...

« 154 ans après sa découverte, les habitants de Durfort n'ont pas oublié leur mammouth et un lien très fort s'est tissé entre son imposante carcasse et sa commune d'origine. Il fait ainsi la fierté du village où son nom a été adopté par plusieurs commerces ainsi que la route longeant le site archéologique. ».

Le mammouth méridional

Le mammouth méridional a vécu au Pléistocène, en Europe, dans des conditions légèrement plus douces qu'aujourd'hui.

C'était un animal forestier, sans toison, mais avec tous les traits typiques des mammouths :

  • tête en dôme
  • dos bossu et en pente
  • grandes défenses à la courbure seulement légère

Sa hauteur au garrot culminait entre 4 et 5 m, la longueur de son corps pouvait atteindre 6 à 7 m et son poids devait avoisiner les 10 tonnes.

Les défenses retrouvées peuvent atteindre 4 m. Il avait des molaires assez larges aux lamelles transversales relativement peu nombreuses. C'était un des premiers genres de mammouth, et le premier à avoir quitté la région d'origine en Afrique et à avoir atteint l'Eurasie. Il y a environ 1,5 Ma.

Il est passé en Amérique du Nord par le détroit de Béring, alors à sec.

Des espèces de mammouths plus tardives comme le mammouth des steppes et le mammouth de Colomb sont ses descendantes.

Les deux espèces africaines Mammuthus africanavus et Mammuthus subplanifrons pourraient se placer parmi ses ancêtres mais ce point fait encore débat. Le mammouth méridional vivait dans des régions de forêts ouvertes d'Eurasie et d'Amérique du Nord où, il y a deux millions d'années, régnait un climat relativement doux.

Le squelette de Durfort n’est pas le seul exemplaire de mammouth méridional existant. Un squelette complet est visible au musée d'État de Stavropol, en Russie. L'unique squelette complet à avoir été trouvé en Amérique du Nord est exposé à Denver.

Et la cuvée du mammouth de Durfort dans tout ça ?

L’an dernier, le 27 juin en soirée, pour l'inauguration officielle du mammouth de Durfort restauré qui retrouvait la galerie de paléontologie du Muséum d'histoire naturelle, à Paris, des invités ont pu découvrir et déguster un délicieux vin blanc...

Ce vin blanc 100% Viognier est issu de l'agriculture biologique,  IGP Cévennes et réalisé en édition limitée...

Cette année, depuis le 28 juin 2024, c’est une cuvée de rouge qui est disponible...

Cette cuvée « hommage » est un assemblage de Grenache et de Merlot. C’est un vin biologique rond et fruité...

Après une dégustation excessivement mesurée nous avons pris la route du retour, maudissant une fois de plus la capacité du coffre de Z...

Sur la route du mammouth... Gardois !
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