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Route des gorges de l’Aveyron et Monteils

Route des gorges de l’Aveyron et Monteils

Pour ce 2ème épisode la température oscille entre -4°C et -1°C, mais, sous le soleil, nous roulons le toit dans le coffre et c’est très agréable.
Un peu moins pour les passages à l’ombre où la route est parfois glacée...
Donc nous repartons du Long Col en reprenant la D638 et nous allons vers Najac par un autre chemin...

Nous aurions pu continuer par la D638 qui mène également à Najac mais nous souhaitions arriver par une autre route. En effet, nous allons prendre plus tard une autre route, la D39, car les paysages et les vues sur Najac sont plus jolis.

Par contre cet itinéraire impose de passer par un coin « sibérien », la Frégère, vous le verrez dans un prochain épisode...

Pour l’instant nous descendons du Long Col par la D638 empruntée à l’aller, la Route des Gorges.

Elle est exposée nord et avec -4°C rien ne fond...

Nous traversons à nouveau la Carrière du Rouergue mais plus de chargeuse ni de camions en action.

Puis revoilà les passages sous la voie ferrée, cette voie ferrée mérite d’être évoquée.

De Monteils à Najac : 11 ponts et 9 tunnels en 6 km !

« 11 ponts, 9 tunnels, c’est la prouesse technique qui a été réalisée, de 1853 à 1858, pour construire les 6 km de voie de chemin de fer reliant Monteils à Najac.

« Quand on n’est pas sous un tunnel, on est sur un pont » dit-on ici de cette voie ferrée.

Pour faire sauter ce véritable verrou naturel sur la ligne de Paris à Toulouse, qui allait permettre de désenclaver une partie du Massif Central - et de transporter le précieux minerai de ses bassins miniers - près de 12 000 ouvriers allaient être déployés.

Il s’agissait essentiellement de Piémontais (nord-ouest de l’Italie) venus trouver de l’embauche en France. Certains ont laissé leur vie sur ce chantier et on peut encore voir leur tombe au cimetière de Monteils.

Krantz, l’un des ingénieurs du chantier, déclara dans une lettre au Préfet de l’Aveyron du 12 juillet 1856, « entre Monteils et Laguépie (10 km en aval de Najac), je ne sais en vérité si dans aucun pays, on a ouvert jusqu’à ce jour un chemin de fer dans une vallée pareille et bravé des difficultés aussi grandes ».

Le 30 août 1858, la ligne était inaugurée.».

Nous reviendrons certainement sur l’histoire de cette ligne...

Entre les passages sous les ponts nous remarquons une végétation bien étrange mais que nous avons déjà rencontré.

La mousse mystérieuse

Il s’agit d’une espèce de mousse ou de lichen de couleur verte qui recouvre les arbres, vivants ou morts, et qui donne aux lieux une ambiance particulière...

Le sous-bois a des airs de forêt tropicale, ces arbres biscornus recouverts de mousse et de lichens font penser à un décor de Jurassic Parc ou d’Indiana Jones...

Malgré nos recherches nous n’avons pas encore trouvé le nom de cette mousse ou de ce lichen.

Nous avons simplement noté que ce phénomène affectionne les lieux humides, relativement sombres et souvent situés au nord...

Nous retrouvons la D514 et le pont routier et, une fois l’Aveyron franchi, nous entrons dans Monteils.

Monteils

C’est un village géographiquement étendu mais qui ne comporte aujourd’hui que 470 habitants, les Monteilloises et les Monteillois.

En bordure du pays caussignol « Monticellus », le petit Monticule au confluent de l’Assou et de l’Aveyron se développe dès les IXe et Xe siècles et achève de se fortifier aux XIIIe et XIVe siècles, autour du château.

Mais les Monteillois ont longtemps et souvent côtoyé la pauvreté ou la misère. D’abord sous le joug de la féodalité, puis harassés d’impôts et desservis par des terres ingrates, c’est dans la vigne surabondante à la fin du XVIIIème siècle et au début du XIXème siècle que Monteils tire ses premières richesses.

Après la Révolution, le village connaît un premier essor grâce à la viticulture et à la culture du chanvre pour la confection de toiles. Parallèlement, le commerce et l’artisanat se développent, avec une foire tous les 19 du mois.

Les grands travaux de la voie ferrée de Najac à Monteils (1853-1858), le long de la vallée de l’Aveyron, vont donner un coup de fouet à l’économie locale. Nous avons évoqué cette ligne de chemin de fer plus haut.

De 1850 à 1950, et jusqu’à nos jours, Monteils connaît un essor particulier. Le premier coup de pioche pour bâtir l’église actuelle est donné en 1866.

La voie ferrée donc mais aussi de nombreuses routes sont construites.

Le Couvent est édifié (1888), nous allons l’évoquer plus bas.

L’eau, l’électricité, la poste, le télégraphe font leurs apparitions...

En 1882 la commune compte près de 1000 habitants. Mais les deux guerres et l’exode rural massif ont considérablement fait baisser ce nombre...

Monteils a conservé un bourg dynamique avec des commerces de proximité, une école, le lycée François Marty ainsi que de multiples associations. Sa situation entre Najac et Villefranche sur le tracé du GR 36, le fameux chemin de Saint Jacques, et la ferme de Monsieur Carles, voit le passage de nombreux touristes qui viennent découvrir un petit village typique entre Causse et Ségala...

Quelques infos sur la ferme de Monsieur Carles

« La ferme de Jacky Carles, avec sa table paysanne... Il y cultive l’art de la transformation du canard gras à l’ancienne dans des chaudrons en cuivre. Toqué au Gault et Millau, ami de Pierre Bonte, ce sont tous les ans des milliers de personnes qui se pressent pour visiter sa ferme et son musée du cuivre et se fournir en foie gras, cous farcis, et conserves en tout genre. ».

Manque de chance nous ne l’avons appris qu’une fois rentrés à Montpellier...

Une fois dans le village nous prenons pendant une paire de kilomètres la direction de Villefranche de Rouergue par la D47.

Nous souhaitons voir une Piéta du XVème dans la chapelle Notre Dame de la Pitié qui jouxte le cimetière.

Mais la chapelle est close... Elle a été joliment rénovée il y a une vingtaine d’années.

En faisant le demi-tour sur le parking nous apercevons à nouveau une imposante construction. Il s’agit d’un couvent.

Le couvent des Dominicaines de Monteils

Ce couvent abrite la maison-mère des Dominicaines de la congrégation de Notre-Dame du Très Saint Rosaire.

La première pierre a été posée en janvier 1886, et la construction s'est achevée deux ans plus tard, le 18 septembre 1888. Le couvent est inauguré en 1889, avec l'arrivée des premières sœurs.

L'édifice a été en partie détruit par un incendie le 6 octobre 1950, puis reconstruit en 1951.

La restauration de la chapelle, endommagée par l'incendie, est confiée à l'architecte Pierre Vago. Dans la nef, les vitraux furent exécutés par Gustave Singier et, dans le chœur, par Jean-Luc Perrot.

Le couvent des Dominicaines de Monteils a été le dernier lieu de résidence de l'archevêque de Paris, le cardinal François Marty.

Depuis le début des années 2000, le couvent abrite une communauté d'une vingtaine de religieuses originaires en grande partie de Corée ou du Vietnam.

En 2006, deux religieuses du couvent de Monteils, dont la mère supérieure, se verront décerner à titre posthume le titre de « Justes parmi les nations » pour avoir caché des juifs pendant la seconde guerre mondiale.

Nous rentrons à nouveau dans Monteils, toujours sur la D47, Najac est indiqué à 13 km.

Nous suivons cette route qui s’élève en quelques lacets au-dessus de Monteils.

Nous avons une belle vue d’ensemble et distinguons nettement l’imposant Couvent.

Nous arrivons au carrefour avec la D39.

Monteils est 6 km derrière nous.

Nous tournons à gauche, Najac est maintenant à 7 km, mais nous avons prévu un arrêt vers Mazerolles pour trouver un beau point de vue sur Najac...

Que vous verrez dans l’épisode qui suit !

Route des gorges de l’Aveyron et Monteils
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