Il aurait dû faire beau... Mais pour ce premier jour de notre périple ce fut râpé !
Le soleil n’est pas beaucoup apparu et surtout la pluie a joué à cache-cache toute la journée... Donc un coup sans le toit, un coup avec, un coup sans, un coup avec...
Vous le verrez sur les photos...
Ce sont donc des routes et des sites que nous connaissons bien, voir les anciens articles du blog.
Nous y allons 3 à 4 fois par an mais en général c’est sous le soleil !
Donc au vu de ce temps nous avons simplifié le programme...
Mais commençons par le début...
Non, nous n’avons pas échangé Z pour ce monstre américain de 5,60 mètres !
Cette voiture est la phase 5 de la 9ième génération de ce modèle emblématique de Cadillac dont le 1er exemplaire est sorti des chaines de montage en 1952.
« Vaisseau amiral de la gamme Cadillac, l'Eldorado est commercialisée pendant 50 ans à travers plusieurs générations de modèles et sous différentes carrosseries : cabriolets, coupés, berlines. Le modèle sert de prototype roulant pour des nouveautés stylistiques (pare-brise panoramique, ailerons « requin »…) ainsi que de vitrine technologique à la marque (en 1957, l'Eldorado Brougham reçoit une suspension pneumatique, en 1967, la Fleetwood Eldorado devient la première traction avant de Cadillac). Mais au cours des années 1990, le marché du grand coupé personnel ultra luxueux périclite. Cadillac maintient en vie l'Eldorado jusqu'en 2002, et en 2003, c'est le coupé/cabriolet 2 places XLR qui prend la relève. ».
Nous avons juste croisé cette Cadillac à la station-service et échangé quelques mots avec son sympathique propriétaire.
Le temps qu’il fasse son plein nous avons pu discuter, il faut dire que ça a pris un certain temps car la consommation de cette voiture n’est pas économique...
Le V8 de 190 CV doit entrainer les 2 337 kg de la bête...
Il nous a confirmé que ses dimensions n’étaient pas « pratiques » dans Montpellier...
Le réservoir de Z rempli à 100% nous prenons l’autoroute A9 jusqu’à la sortie 40.
La pluie ayant cessé nous mettons le toit dans le coffre dès la sortie du péage.
Nous passons devant La Franqui, célèbre pour son vent et la pratique de la planche à voile, puis longeons l’étang de Leucate.
La D927 nous amène à Port Barcarès, là nous prenons la D81 jusqu’ Sainte Marie La Mer.
Les mimosas égayent de leurs couleurs, de jaune vif à doré, les côtés de la route.
Nous passons à Canet Plage où nous suivons la D81A.
Cette route est un peu spéciale car dans notre sens de marche, nord-sud, la voie de droite est séparée de la voie de gauche par une bordure en béton infranchissable. Donc pour s’arrêter devant la plage il faut aller jusqu’au bout de la route et faire demi-tour...
De toute façon l’arrêt plage n’est pas prévu, la pluie recommence à tomber, nous retrouvons la D81.
Un peu après Saint Cyprien la pluie cesse, nous pouvons décapoter.
Nous comptons faire notre traditionnelle photo de Z devant la plage du Racou.
Mais il nous faut faire vite car la pluie recommence... Donc nous remettons le toit...
Quelques photos sous un arbre sur le parking désert... Et nous repartons.
Nous voilà sur la Côte Vermeille
Cette dénomination date exactement du 5 novembre 1912.
Voici un extrait d’un article d’Hélène Legrais d’Ici Roussillon :
« Auparavant, et pendant des siècles, cette côte n’a pas de nom particulier. Il y avait Collioure, résidence d’été des rois de Majorque d’où on s’embarquait vers Barcelone ou les Baléares, Port-Vendres dont Mailly a fait un port en eau profonde qui va trouver son plein développement après la colonisation de l’Algérie au milieu du XIXe siècle, et Banyuls dont le territoire va jusqu’à la frontière jusqu’à la création de la commune de Cerbère en 1888 et se consacre logiquement à la contrebande, si, si, et bien sûr au vin doux qu’un de ses curés a fait adopter comme vin de messe dans toute la France ! Et puis à la fin du XIXe siècle arrivent les artistes, attirés par l’aura d’un maître, un sculpteur à la longue barbe, Aristide Maillol … de Banyuls. Ils viennent tous le visiter et les uns après les autres tombent amoureux de la lumière, des couleurs … un choc esthétique pour Matisse, Derain, Manolo Huguet, Burty-Haviland, Braque, Picasso … La côte catalane gagne en notoriété, ce qui donne des idées aux politiques locaux, désireux de valoriser encore davantage le territoire et son image. Mais pour cela il faut un nom clair, évocateur, identifiable. D’autres côtes l’ont déjà fait : la Côte d’Azur en 1887, la Côte d’Emeraude en 1894, la Côte d’Argent en 1905 et même la Costa Brava en 1908. Reste à trouver le bon !
Le Club Touriste du Canigou lance une consultation. Les propositions sont nombreuses. Pour rester dans le précieux, on puise dans les joyaux, Côte de Rubis ou Côte de Saphir. On fait aussi dans le sentiment, Côte d’Amour, et même Côte Elyséenne … Eh oui, on a échappé à ça ! Finalement, le 28 octobre 1912, le conseil d’administration du club retient « Côte Vermeille » qui évoque à la fois la couleur de la terre et ses produits....
... « La Côte Vermeille » fait l’unanimité : La Veu del Canigó est la première à publier ce nom appelé à entrer dans l’histoire le 5 novembre 1912. Le Cri Catalan suit le 9 novembre puis c’est « L’Indépendant » qui popularise la nouvelle dénomination adoptée officiellement par le Touring-Club de France, lors de son assemblée générale tenue à la Sorbonne, à Paris, le 2 décembre 1912. Guides touristiques, compagnies de chemin de fer et voyagistes adoptent cette nouvelle destination de rêve. ».
Nous allons donc enchainer les villages de la Côte Vermeille « cette destination de rêve »...
... Sous la pluie !
Nous prenons la D914, le début de la route des cols, c’est une superbe route qui va longer la mer... Dommage d’avoir ce temps médiocre...
Quelques photos du bord de mer prises de Z en traversant, le détail des sculptures d’Aristide Maillol ce sera pour la prochaine fois !
Il est né le 8 décembre 1861 ici, à Banyuls-sur-Mer, où il est mort le 27 septembre 1944.
« Aristide Maillol fut l'un des sculpteurs les plus célèbres de son temps. Son œuvre, silencieuse, fondée sur des formes pleines, élaborées à partir de l'étude du nu féminin et simplifiées jusqu'à l'épure, représente une véritable révolution artistique, anticipant l'abstraction. Sa création a marqué le tournant entre le XIXème et le XXème siècle, inspiré nombre de grands artistes, dont Henry Moore, Arp ou Laurens et trouvé une résonance chez Picasso, Brancusi et Matisse. L'œuvre de Maillol a suscité les éloges de grands écrivains, tels Octave Mirbeau et André Gide, ou encore les ouvrages d'éminents critiques d'art, tels Waldemar George et John Rewald. ».
Pour rendre hommage à cet artiste à la renommée internationale Banuyls expose plusieurs de ses œuvres :
Nous reviendrons nous promener sur la rambla un jour moins humide !
Maintenant direction Cerbère.
Fin de ce 1er épisode.