Nous avons déjà évoqué cette ancienne Nationale à plusieurs reprises dans ce blog, notamment pour :
« Cette route a été définie en 1824 comme étant la route de Paris à Perpignan et en Espagne en précisant qu'elle s'embranche à Moulins, sur la route n°7, de Paris à Antibes, et comprend un embranchement dirigé de Gannat sur Vichy. Elle succède alors à la route impériale n°10. ».
Son tracé a subi de nombreuses modifications au cours du temps et aujourd’hui nous retrouvons une portion d’environ 500 mètres qui ne sert plus qu’à desservir quelques maisons...
Ce tronçon est situé un peu après Sigean, au niveau d’un hameau que nous ne connaissions pas et qui se nomme le Hameau du Lac.
Dans l’ensemble, dans la région, la Nationale 9 a été construite dans les années 1850.
Et il semblerait qu’il n’y ait pas eu de grande modification jusqu’en 1976.
A cette date une déviation fut réalisée et cette portion de route fut quasiment laissée à l’abandon...
Cette longue ligne droite de 500 mètres est grosso modo sud-nord.
La moitié qui s’étend vers le sud a conservé ses platanes...
L’extrémité sud est exclusivement réservée à la sortie vers la 9 actuelle, la D6009, donc vers Perpignan.
Quant à son extrémité nord elle est barrée par un grand monticule de terre précédé d’une barrière, laissé ouverte hier.
A ce niveau on peut voir la solide construction d’une espèce de pont qui surélève la chaussée au-dessus des champs...
Notamment le principe d'accroche entre elles des lourdes pierres constituant le parapet.
Au milieu des 500 mètres nous avons également remarqué un ancien panneau de signalisation. Il est situé devant une maison dont la date de construction semble être 1932.
Ce panneau dans un style de typographie Michelin dépérit d’année en année car il est ... En bois !
On devine encore ses indications. La flèche du haut indique Narbonne, celle du dessous Perpignan.
Par contre nous n’avons pas compris les marquages appliquées sur le côté opposé du panneau, sur le bord de la chaussée...
Un dernier tour de roues sur cette chaussée et nous prenons la route du Hameau du Lac.
Et là nous tombons sur l’entrée d’un domaine, mais laissons parler son propriétaire.
« Je suis Laurent PARNAUD, vigneron depuis 2007, j'ai repris l'exploitation familiale qui existe depuis 5 générations.
Je me suis installé en avril 2007 en tant que jeune agriculteur après avoir obtenu mon diplôme national d'œnologie en juin 2005.
J'ai travaillé auprès de mon grand-père Albert Parnaud pour apprendre le métier et après les vendanges 2006, j'ai repris l'exploitation familiale petit à petit.
Mes vignes sont situées sur les communes de Sigean et de Roquefort des Corbières.
Le domaine se situe à 500 mètres de la réserve africaine, au hameau du Lac, à 15 km de Narbonne.
Ma cave particulière se situe sur le domaine à 3 km de l'étang de Bages, les Oulous: un cadre idyllique pour une jolie balade pour les amoureux de la nature sauvage.
Petit producteur, je produis environ 10 000 bouteilles par an dans ma cave particulière qui se situe dans les ruines du château...
Ce château est donc aujourd’hui en ruine mais il a eu une histoire passionnante...
Au Château du Lac, au début du XXème siècle, vivait le comte de Lareinty-Tholozan, un homme particulier qui mena une vie atypique.
Issu des plus illustres familles de France, marié à la princesse Demidof de la cour de Russie, le Comte menait grande vie.
Dans les années qui suivirent la Grande Guerre, son train de vie, sa gestion du domaine fantaisiste et les crises viticoles le conduisirent à la ruine...
Comment la famille Parnaud est devenue propriétaire du Château du Lac... Une histoire captivante que je vous raconterai autour d'une dégustation ou d'une visite guidée dans la cave qui se situe dans les ruines du château... ».
Dommage, nous n’avions pas le temps de tenter la dégustation...
Et nous avons repris la D6009 en direction de Montpellier...