Capcir & Cerdagne

Au programme 2 jours dans le Capcir et la Cerdagne, mais Z4 au repos !

En effet changement pour ces 2 jours, passagers d'un Ford Ranger Raptor !

Quelques infos sur cette voiture… Le Ford Ranger Raptor est un véhicule qui allie la robustesse du Ford Ranger et l'ADN des performances de la Focus RS…

Il est hors-normes de par ses dimensions et ses équipements : pare-chocs avant indépendant, passages de roues élargis, châssis unique ultra-renforcé et suspensions indépendantes avec amortisseurs Fox Racing, moteur EcoBlue Bi-turbo 2.0l de 213ch et 500 Nm de couple, associé à une nouvelle transmission automatique à 10 rapports intégrant des palettes de changement de rapport au volant.

La vision de la Z et du Raptor côte à côte donne une idée du gabarit de l’engin…

Ce qui est intéressant également c’est qu’il possède un système de gestion du terrain (Terrain Management System). Il suffit d’appuyer sur un bouton pour avoir accès à six modes de conduite différents au choix, chacun d’entre eux optimisant les performances pour un type de terrain donné :

• Mode Normal, pour privilégier le confort lors des trajets quotidiens

• Mode Sport, pour une conduite plus réactive et plus dynamique sur route

• Mode Neige/Gravier/Herbe, conçu pour des surfaces glissantes

• Mode Sable/Boue, sur les terrains meubles qui nécessitent une meilleure motricité

• Mode Rocheux, spécifiquement pour les terrains accidentés

• Mode Baja, pour une performance ultime hors route à grande vitesse, à l’image des pilotes sur le célèbre Rallye du désert de Baja.

Cette technique alliée à un intérieur spacieux et confortable en font un véhicule parfait pour cette région, hiver comme été, sur la route… Ou en dehors…

Par contre il n’existe pas en version décapotable !

La région du Capcir.

Le Capcir est une région historique et géographique des Pyrénées-Orientales dont la capitale historique est Formiguères. Il fut rattaché à la France par le traité des Pyrénées. Son territoire correspond approximativement à la très haute vallée de l'Aude.

Son altitude s'étage entre 1 300 et 1 700 mètres avec une moyenne à 1 500 mètres, ce qui en fait le plateau le plus élevé des Pyrénées. Il permet de relier la haute vallée de l'Aude à la Cerdagne, haute plaine franco-espagnole.

Le Capcir est parfois surnommé la petite Sibérie ce qui paraît surtout approprié du fait que le Capcir représente l'un des derniers refuges en Europe occidentale d'une plante boréo-arctique : la Ligulaire de Sibérie (Ligularia sibirica)…

Au départ de la journée petit arrêt photo sur le parking d’un hôtel ou des porschistes, pas très matinaux, avaient stationné leurs voitures, 911, 930, Boxer, … Et une étonnante réplique PGO d’une Porsche de légende, celle de James Dean, la 356...

Ensuite direction Les Angles.

Joli petit village et station de ski réputée. Le domaine skiable s’étend sur 55 km de pistes tous niveaux et 800 m de dénivelé. Culminant à 2 400 mètres d’altitude, c’est l’un des plus grands domaines des Pyrénées Orientales avec ses 45 pistes variées alternant entre forêt de pins à crochets et grands espaces vierges…

Passons du Raptor au téléphérique pour une balade les pieds dans la neige, au niveau du plateau, à mi-chemin entre la station et le Roc d'Aude à 2 325 mètres…

Pour l’après-midi en route pour Bolquère.

Plus exactement pour "Le Sentier du Petit Canada" à Bolquère - Pyrénées 2000, une petite balade de 3,5 km.

Le Petit Canada est le nom donné aux abords de la Têt au niveau du Pla de Barrès entre Mont-Louis et Font-Romeu, à la limite entre Cerdagne et Capcir. C'est un petit havre de paix propice à la promenade, été comme hiver. Accessible en seulement 10 minutes de marche, c'est un endroit superbe, lieu où la Têt, se frayant un passage au milieu des pins à crochets, donne effectivement un air de petit Canada…

En hiver la promenade a des allures de Grand Nord : forêt majestueuse, rivière au débit vif bordée de gel, et de la neige, de la neige, de la neige !

Pour la fin de journée une visite rapide de Mont-Louis.

En 1679, Louis XIV approuve la création de Mont-Louis, défendant le passage vers le Roussillon. Inaugurée en 1681, Mont-Louis achève la ligne de défense mise en place depuis la mer Méditerranée. Créé ex nihilo par Vauban, c‘est un petit conservatoire de l’architecture militaire bastionnée du 17ème siècle où Vauban a pu exprimer toute sa créativité.

Par ailleurs Mont-Louis a conservé sa fonction militaire : le Centre National d’Entraînement Commando – 1er Choc occupe toujours la citadelle, mais nous y reviendrons dans l’épisode suivant…

Une construction intéressante, qui ne date pas de Vauban, est également à découvrir, le four solaire.

Le four solaire de Mont-Louis est un four solaire construit juste après la Seconde Guerre mondiale. Première installation de ce type dans le monde, il fut un précurseur du four solaire d'Odeillo, construit une quinzaine d'années plus tard à quelques kilomètres de là. Il fournit une puissance de 50 kW.

Le four solaire de Mont-Louis a servi de modèle dans le monde entier, démontrant le potentiel de l'énergie solaire et ses multiples applications. Sur place, il est également possible de découvrir la cuisson au four solaire et au cuiseur solaire...

Le lendemain matin petit tour en Espagne, à Puigcerdà.

Puigcerdà a eu une histoire mouvementée… Elle fut fondée par le roi Alphonse II d'Aragon, comte de Barcelone, du Roussillon et de Cerdagne, vers 1177 et devient la capitale de ce dernier comté à la place de Llívia.

Elle fut assiégée en 1654 et prise par les troupes françaises lors de la guerre des faucheurs.

En 1678 elle fut, de nouveau, assiégée et prise le 28 mai par les troupes françaises lors de la guerre de Hollande.

Elle fut également préfecture du département français du Sègre, sous Napoléon Ier, dans les années 1810.

Aujourd’hui la ville de 9 500 habitants est 100% espagnole même si on y trouve le premier exemple d'hôpital transfrontalier d'Europe (France-Espagne), construit en 2010 et ouvert en 2012. Il comprend 70 lits et une maternité, et est conçu pour un bassin de 30 000 personnes.

Mais l’attrait principal de Puigcerdà, en plus de ses très belles vues sur les montagnes alentours, réside dans son lac situé à deux pas du centre historique. Petit par sa taille, le lac de Puigcerdà ressemble à un grand étang (estany en catalan). De forme hexagonale, il est entouré par des villas de style Belle-Epoque appartenant à de riches Barcelonais.

Ce qui lui donne un petit air de lac suisse ou autrichien…

L’idéal pour visiter la ville est de se garer en bas et de prendre un téléphérique, puis un ascenseur public, gratuits, et d’accéder ainsi aux rues piétonnes et au lac…

Maintenant direction Font-Romeu, avec une petite balade panoramique menant au sommet de son calvaire…

Le calvaire de Font-Romeu se dresse majestueusement sur l’une des collines boisées qui surplombe la commune, au-dessus du col qui porte son nom, à 1 857 mètres d’altitude, le calvaire est le lieu idéal pour admirer un panorama à 360 degrés sur la région. La vue s’étend sur la plaine de Cerdagne et sur les pics de la chaîne des Pyrénées : côté sud et d’est en ouest, du Canigou à la Sierra del Cadi et côté ouest et nord, du col rouge au pic Carlit.

Du calvaire direction… Le Grand Hôtel de Font-Romeu !

Le Grand Hôtel de Font-Romeu est un ancien hôtel construit dans les années 1910 pour accueillir des touristes et des personnalités. C'est à cette occasion qu'est arrivé le Train jaune dans cette commune, qui reliait Villefranche-de-Conflent à Latour-de-Carol. L'hôtel, comportant à l'origine deux cents chambres, a été reconverti en appartements dans les années 1970. Ses façades, sa toiture et sa cage d'escalier avec leurs éléments de décor sont inscrits monuments historiques depuis 1988.

Le Grand Hôtel est surnommé Paquebot des Cimes, il joue un rôle important dans l'essor de Font-Romeu et de la Cerdagne, Font-Romeu devient grâce à cette construction la plus grande station climatique d'Europe. Le personnel de service comprend une centaine d'employés pour accueillir la clientèle huppée du monde entier. Dès son ouverture, aidé par une publicité vantant les mérites de l'ensoleillement, de la luminosité et de la pureté de l'air de la Cerdagne, le Grand-Hôtel refuse du monde…

Hélas, il doit fermer ses portes, lorsqu'éclate la première guerre mondiale. C'est en juin 1918 qu'il peut ouvrir à nouveau. Les clients viennent de France, d'Angleterre, d'Espagne, des Pays-Bas et des États-Unis. Il connait un grand succès en 1920. Pourtant, le palace ferme une nouvelle fois ses portes en 1939, avec le début de la deuxième guerre mondiale. Après la guerre, la jet-set, les têtes couronnées de l'époque et autres artistes, écrivains et célébrités ne sont plus en mesure de fréquenter l'établissement. Auparavant, La famille royale espagnole, le prince de Monaco, ainsi que de nombreux artistes tels que Pablo Picasso, Charles Trenet, Jacqueline Maillan, Mady Mesplé,  Joan Miró ou encore Salvador Dali s'y étaient rendus…

Et c’est sur ce Grand Hôtel aux faux airs de l’Overlook Hôtel du film The Shining de Stanley Kubrick que nous terminons l’épisode…