Peu de photos de Z sur cette dernière partie… Ce sera mieux le lendemain !
Nous le repassons, donc nous nous retrouvons à nouveau à égale distance du pôle nord et de l‘équateur !
En France ce parallèle court sur 627 km et traverse Lacanau, le Parc naturel régional du Médoc, Saint-André-de-Cubzac, le Parc naturel régional des Volcans d'Auvergne, le Parc naturel régional des Monts d'Ardèche, Pont-de-l'Isère, le Parc naturel régional du Vercors et le Parc national des Écrins !
« Pour l’anecdote, le 45ème parallèle Nord et ses régions environnantes sont considérés comme idéale à la production de grands vins. Cette théorie est soutenue, notamment par Olivier Bernard. Il est propriétaire du Domaine de Chevalier, Grand Cru Classé de Graves à Pessac-Léognan, et président de l’Union des Grands Crus de Bordeaux. Il en a même écrit un livre, « La magie du 45ème parallèle, latitude des grands vins », dans lequel il expose son avis sur le sujet. On y retrouve également le témoignage de 26 grands experts (vignerons, géographe, journaliste etc.).
Oliver Bernard a forgé son théorème du 45ème parallèle à travers ses 30 ans de passion, d’expérience et de voyage à découvrir et développer son expertise sur les vins du monde. Olivier et le journaliste Thierry Dussard, avec qui il signe cet ouvrage, développent leur théorie du « ruban magique » qui parcourt la Terre entre le 40ème et le 50ème parallèle de l’hémisphère Nord. Ce ruban englobe donc la Bourgogne, le Bordelais ainsi que l’Oregon. »…
Dans le coin pourtant pas de vignoble en vue...
Serre Chevalier, surnommée « Serre Che », est la plus grande station de sports d'hiver des Alpes du Sud tant par l'importance du kilométrage de piste que du nombre de visiteurs. Elle occupe la vallée de la Guisane de Monêtier-les-Bains jusqu’à Briançon.
La ville est pavoisée pour le Tour de France qui y passera dans quelques jours…
Bon, dommage que l’office du tourisme soit fermé un 1er juillet… Briançon, historiquement rattachée au Dauphiné, est la ville-centre d'une petite agglomération de six communes, appelé Briançonnais.
Briançon est considérée comme la plus haute ville de France (1 326 m).
Ses habitants, au nombre de 11 339 en 2019, sont appelés les « Briançonnais ».
Ses fortifications de Vauban (l'enceinte de la ville, les forts des Salettes, des Têtes, du Randouillet, l'ouvrage de la communication Y et le pont d'Asfeld) sont inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2008…
Nous remarquons une sculpture sur un rond-point, un bouquetin en bois de mélèze, dont il manque une corne. C'est l'œuvre de l'artiste local Jérome Abraini de l'Atelier "Les mains de bois" situé à Villard Saint Pancrace, ses sculptures en bois, notamment d’animaux sont présentes un peu partout…
Nous repartons et poursuivons la route, je ne m’attarde pas sur l’itinéraire car vous trouverez la numérotation et le détail des routes sur les cartes du post.
C’est une imposante sculpture de Burger réalisée en lamelles d’acier Corten soudées, de 6,30 mètres de haut !
Elle fut érigée à l’occasion du centenaire du Bureau des Guides des Ecrins et la statue rouille naturellement pour se vêtir d’un rouge profond…
Elle représente Edward Whymper. Edward Whymper est un alpiniste et illustrateur britannique, né le 27 avril 1840 à Londres et mort le 16 septembre 1911 à Chamonix où il est enterré. Dans la région il est surtout connu pour ses premières ascensions, en 1864 la barre des Écrins dans le massif des Écrins, et en 1865 l'aiguille Verte dans le massif du Mont-Blanc.
Ensuite ce furent le Cervin (tragique ascension), le Chimborazo en 1880, et quantité d’ouvertures de voies…
Les fortifications se voient de très loin… Fondée en 1693 par Vauban, Mont-Dauphin était avant tout une place forte destinée à verrouiller les accès des vallées de la haute Durance et du Guil. La place est nommée Mont-Dauphin en l'honneur du fils du roi, le Grand Dauphin. Terminée au XIXème siècle, elle ne sera jamais assiégée…
À mi-chemin entre Gap et Briançon, Embrun a toujours été un point de passage obligé pour aller du sud au nord du département. L'unité urbaine d'Embrun regroupe 3 communes et comptait 7 833 habitants en 2017.
Nous nous attardons particulièrement sur La cathédrale Notre-Dame-du-Réal. C’est une cathédrale catholique, ancien siège archiépiscopal de l'archidiocèse d'Embrun, elle est aujourd'hui rattachée au diocèse de Gap et d'Embrun.
Jadis, cette cathédrale était très réputée. Elle a été le siège d'un archevêché stratégique pendant six siècles : celui d'un très grand diocèse et sur la voie principale du difficile franchissement du massif alpin. Elle était donc une étape ombilicale de contact avec le patriarche catholique, la papauté romaine. Elle était nommée Notre-Dame-des-Rois.
En dehors de sa mission de lien transalpin, une fresque miraculeuse très vénérée de "l'Adoration des Rois Mages" s'y trouvait. Cette fresque fut détruite par les protestants en 1585.
C’était le monument le plus important des Alpes françaises, entre 1170 et 1225, époque de transition entre le style roman et le style gothique. Elle s'inspirait largement de la tradition lombarde.
La cathédrale possède un clocher à pyramidions. Une grande partie de sa structure est marquée par une alternance de strates de calcaire blanc et de schiste noir.
Le Protiro nommé porche du Réal (ou des Rois Mages) est un bel exemple d’art Lombard. Les deux colonnes reposent sur des lions couchés, lions stylophores, la cathédrale abrita pendant plus de deux siècles la fresque miraculeuse représentant l'Adoration des Mages, objet d'une grande dévotion à Notre-Dame. Cette fresque recouvrait le remarquable tympan présentant un Tétramorphe. À l'intérieur, l'emploi des schistes noirs et des calcaires blancs, l'alternance des voûtes en berceau des collatéraux et les croisées d'ogives de la nef confèrent à cet édifice un rythme original. Vitraux, décorations peintes, retable, fonds baptismaux, sont remarquables. Par contre le trésor, qui était l'un des plus riches de France, a été pillé au XVIème siècle par les protestants du duc de Lesdiguières.
Restaurée à plusieurs reprises depuis le XVIIème siècle, cette cathédrale est l'un des plus beaux monuments des Alpes dauphinoises et de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Cet édifice a été classé monument historique en 1840.
Très sympa également le belvédère du bord du Roc, car la ville d'Embrun est juchée sur un énorme roc, et le jardin de l'Archevêché. La promenade offre un superbe panorama sur les montagnes.
Ensuite en route pour Gap
Le lac de Serre-Ponçon est un lac artificiel à la limite des départements des Hautes-Alpes et des Alpes-de-Haute-Provence. Il a été créé en 1959 par la construction d'un barrage sur la Durance, deux kilomètres à l'aval de son confluent avec l'Ubaye. L'établissement du plan d'eau nécessite le déplacement de plus de mille personnes et la destruction de plus de 400 bâtiments. Deux villages disparaissent sous les eaux, Savines et Ubaye, ce dernier n'étant pas reconstruit. Pour la première fois en France, les pouvoirs publics prennent des dispositions permettant d'indemniser les expropriés pour le préjudice subi et non seulement au titre de la valeur du bien exproprié.
Le réseau de communication est également fortement affecté et cela entraîne la construction de nouvelles routes et voies ferrées.
Achevé en 1959, l'aménagement hydraulique permet de contribuer à la régulation des crues de la Durance et à l'irrigation de la Provence et il produit également de l'électricité. Le plan d'eau est par ailleurs devenu un lieu touristique important pour l'économie de la région.
La rupture du barrage dont le risque est infime, produirait une onde de submersion catastrophique d'une hauteur variable selon la largeur de la vallée (trente-deux mètres à Tallard, cinquante-trois à Sisteron) qui, en quelques heures, dévasterait la vallée de la Durance puis inonderait la basse vallée du Rhône ; la Camargue serait submergée, ainsi qu'Avignon et les autres villes riveraines. L'onde refluerait aussi dans les vallées adjacentes : Luye, Buëch, Jabron, Vanson, Verdon, Bléone, et dans la vallée du Rhône sur une vingtaine de kilomètres en amont du confluent, sans être arrêtée par l'usine-écluse d'Avignon...
Mais tout va bien ! Nous traversons sur le pont de Savines et regagnons notre point de départ en passant par Gap. Arrivée au soleil couchant, avec stationnement sur l’herbe, sous les remontées mécaniques…
Fin de l’épisode !