Traversée de la Montagne Noire

Après Minerve et ses environs, en route pour une traversée de la montagne Noire…

Dommage, le temps est à la bruine…

La montagne Noire

La Montagne Noire est l’extrémité sud-ouest du Massif central, elle sépare les départements du Tarn, de l'Hérault, de l'Aude et de la Haute-Garonne. Ce massif, orienté est-ouest, présente deux visages : le versant nord abrupt est couvert de forêts sombres de chênes, de hêtres, de sapins et d'épicéas. La ville de Mazamet est située au pied de ce versant. Le versant sud est moins abrupt et comprend deux principaux pays : le Cabardès au sud qui s'étend jusqu'à Carcassonne,  et le Minervois dont nous venons.

Son point culminant est le pic de Nore, à 1 211 mètres d'altitude dans le département de l’Aude mais nous y reviendrons dans l’épisode suivant… On notera que le coin est assez sauvage, peu peuplé, et que la montagne Noire est incluse pour partie dans le parc naturel régional du Haut-Languedoc.

Les routes sont correctes mais bien mouillées et trop de gravillons !

Passage à Ferrals les Montagnes, traversé par la Cesse

Cette commune de 153 habitants,  possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (les « causses du Minervois ») et trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.

Nous atteignons le col de Serrières

Petit col de 676 mètres, lieu rappelant l’importance de la Résistance dans la région lors de la seconde guerre mondiale.

Une stèle rappelle un triste évènement. En juin 1944, deux résistants et trois civils furent victimes des troupes allemandes au col de Serrières…

Le 15 juin 1944 à l’aube, les troupes allemandes investirent le col de Serrières (mentionné en 1944 sous la dénomination de col des Cerises), probablement à la recherche d’éléments du Corps franc de la Montagne Noire (CFMN). Une dénonciation serait à l’origine de cette expédition… À l’arrivée des troupes allemandes les maquisards présents dans le secteur se dispersèrent dans les bois. Et elles se vengèrent sur les fermiers des environs…

Nous repartons vers le roc Suzadou. Les routes sont peu fréquentées, sauf par les tracteurs et des camions transportant du bois.

L'exploitation du bois

Il faut savoir que le Tarn partage avec l’Hérault le massif forestier le plus important du sud du Massif Central. Une filière, particulièrement dynamique, qui représente 5 % des effectifs industriels du département.

En superficie ce sont plus de 172 000 hectares de forêts. Avec une spécificité : les trois quarts d’entre elles sont constituées de feuillus (chêne, hêtre, châtaignier...), tandis que les résineux (épicéa, pin douglas...) ne représentent que 25 % de la masse globale. Chaque année, 595 000 m3 de bois sont récoltés dans le territoire. A une échelle plus large englobant également l’Hérault, ce ne sont pas moins de 847 618 m3 de bois qui sont récoltés annuellement, soit un tiers de la récolte d’Occitanie, et 135 808 m3 de bois qui sont sciés, ce qui représente, là encore, un tiers du sciage total régional.

Donc pas étonnant de voir des panneaux indiquant les lieux de chargement des grumiers…

Et c'est bien de prévenir car ce sont souvent des endroits très glissants à cause de morceaux d'écorces et surtout de boue...

Arrivée au col de la Fenille

Pas très haut, 459 mètres, il marque le partage des eaux entre Atlantique et Méditerranée.

Puis retour dans la forêt jusqu’au roc Suzadou, route humide, et légère pluie …

Le Roc Suzadou

Le roc Suzadou, à 720 ou 730 mètres d’altitude selon les panneaux, offre une vue à 360° qui surplombe toute la plaine audoise et héraultaise du Grand Minervois. Une table d’orientation permet de situer les montagnes environnantes…

Et nous repartons dans la forêt en direction de Caunes Minervois

Caunes-Minervois

La ville de 1 600 habitants est surtout connue  pour son site abbatial et ses carrières de marbre rouge.

D’ailleurs nous avons fait une pause à côté du captage d’eau de la ville et les blocs interdisant certains accès aux voitures étaient d’imposants blocs de marbre !

La rivière jouxtant le parking  se nomme Argent Double, cette petite rivière de 37 kilomètres, a un nom qui provient de Argentodubrum, bâti sur le gaulois arganto (argent) et -dubro (eau, source), latinisé en argentum duplum (argent double).

Le temps s’est bien levé, nous roulons Z décapotée depuis un moment…

Toujours de la forêt… Nous suivons les gorges d’une autre rivière, la Clamoux, en direction du pic de Nore…

Fin de cet épisode n°4 !