Nous quittons la dense forêt du col de Luère pour aller vers Pollionnay.
Village de 2 800 habitants Pollionnay marque la fin (dans notre sens d’arrivée) ou le début du territoire des coteaux et monts du Lyonnais. Nous sommes à 18 km de Lyon. Cette position géographique péri-urbaine lui permet de bénéficier de l'armature commerciale et économique de l'agglomération lyonnaise, tout en bénéficiant d'un cadre de vie de grande qualité, recherché… Le parc immobilier s’est accru pour pouvoir loger tous ces nouveaux Pollionnois…
Le nom de la commune a évolué depuis sa création : polesinus, policinus, pollicinus, pullicinus "mons, collis, locus editior" c'est-à-dire "la montagne, la colline, le lieu le plus élevé", qui en raison de la position géographique de la commune pourrait convenir.
Mais le nom poursuivit son évolution : Puliniacus, Pullenai, Poyllenay, Poillenay, Pollenay, Pollonay, Polloigniacum, Pouillenay, Poillionay, Pollionay, aux XIIIème et XIVème siècles ; Pollionnay apparaît dès le XVIIème siècle, mais jusqu'à une époque récente le nom a été fréquemment orthographié Pollionay !
Donc en sortant du village nous ne sommes qu’à 18 km de Lyon et nous pouvons voir cette ville qui s’étale devant nous. Avec le zoom des portables ou appareils photos on distingue aisément la skyline caractéristique de Lyon…
Nous sommes un peu descendus puisque le col est à 602 mètres d’altitude, toujours sur la RD610 et ce col sépare encore les vallées de l'Yzeron et de la Brévenne.
Tout à côté se trouve un site d'escalade, 400 mètres à l'est du col, en forêt. Il présente des voies cotées 3b à 7a2.
Le col se trouve également sur le sentier de randonnée du Tour des monts du Lyonnais.
Ce village de 2 600 habitants appartient à l'unité urbaine de l'Arbresle, une agglomération intra-départementale regroupant 8 communes et 20 929 habitants en 2020.
Par ailleurs cette commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon dont elle est une commune de la couronne. Cette aire, qui regroupe 398 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris).
Saint-Pierre-la-Palud est une ancienne cité minière. Exploitées au Moyen Âge par Jacques Cœur puis par les frères Perret en 1840 et enfin par Saint-Gobain, les mines ont fermé en 1972. Au début du XXème siècle, on y produisait 70 % de la pyrite française. La pyrite de fer et de cuivre est exploitée dès le Moyen Age. La production s'industrialise vers 1840. La mine ferme donc en 1972.
L’ensemble des anciens bâtiments industriels est dominé encore aujourd’hui par le puits métallique Perret. Le musée de la mine y est installé, il présente l’extraction minière dans les monts du Lyonnais.
« Le musée de la mine est implanté sur l’ancien site minier d’exploitation de pyrite de fer et de cuivre de Saint-Pierre-la-Palud. Exploitée dès le Moyen Age pour le cuivre, la mine connut son essor de 1840 à 1972, année de fermeture, avec l’extraction de la pyrite de fer riche en soufre. Elle fut à l’origine de l’industrie chimique lyonnaise.».
Nous poursuivons pour Sain-Bel afin d’en apprendre un peu plus sur les coteaux du Lyonnais, côté vignoble !
Trait d'union entre les vignobles du Beaujolais et de la vallée du Rhône, les coteaux-du-lyonnais maintiennent une tradition viticole commencée dès avant notre ère, grâce à la proximité de Lugdunum, capitale des Gaules.
Située sur la bordure orientale du Massif central, l'aire d'appellation est limitée par le cours inférieur de l'Azergues et le Beaujolais au nord, par le Rhône et la Saône à l'est, par les monts du Lyonnais à l'ouest, par la vallée du Gier et le vignoble rhodanien au sud.
Le vignoble a connu sa plus grande extension au XIXème siècle, avant la crise du phylloxéra : la vigne s'étendait sur 12000 ha, une surface comparable à celle du Beaujolais. Les ravages du puceron, puis le développement de l'agglomération lyonnaise ont considérablement réduit sa superficie, même si les terroirs recouvrent une surface étendue, sur le territoire de 49 communes du département du Rhône. Partageant l'espace avec cultures, vergers, prés et bosquets, la vigne ne subsiste que sur quelques îlots, dont deux principaux, l'un, au nord, aux confins du Beaujolais, l'autre, au sud-ouest de Lyon. Les vins sont des rouges, pour les trois quarts.
Issus du gamay, vinifiés le plus souvent par macération semi-carbonique comme les beaujolais, ils partagent les mêmes qualités de fruité et de souplesse. Le vignoble produit aussi quelques rosés, ainsi que des blancs à partir du chardonnay et de l'aligoté.
En 1928, au cœur des crus du Beaujolais, une poignée de vignerons décidait d’unir leurs forces et leurs savoir-faire en faveur de la qualité et la commercialisation de leurs vins. Créer une cave coopérative leur permettait d’assurer la pérennité de leurs exploitations et de mettre en valeur la richesse de leur terroir commun. Ainsi naissait
Au fil des années, le même projet donnait naissance à 3 autres caves dans le Beaujolais et la Loire :
En 2016, ces quatre caves leaders sur leur territoire signaient leur regroupement sous la bannière Agamy.
Chez Agamy, le Gamay est roi ! Il représente 90 % des surfaces plantées. Mais il n’est pas seul : pour élaborer les blancs, 3 cépages se côtoient, offrant chacun leur personnalité singulière.
Aujourd’hui, derrière Agamy, 280 vignerons s’activent dans leurs parcelles, parfois seuls, parfois en famille. Passionnés du terroir, toqués du Gamay, ils prennent soin de leurs vignes dans le respect de l’environnement et des ressources naturelles, afin d’apporter à la cave une récolte parfaite tout en préservant leur territoire. C’est chaque bouteille qui porte leur empreinte !
Nous avons acheté quelques empreintes mais que le coffre de Z est petit…
Le vin c’est donc fait, ne reste plus qu’à voir un peu d’architecture…
Construit dans la seconde moitié des années 1950, cette construction de béton est l'une des œuvres significatives de l'architecte Le Corbusier. Le site est inscrit, avec 16 autres œuvres architecturales de Le Corbusier, sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO en 2016. Il est également labellisé « Patrimoine du XXème siècle ».
« Au milieu du XXème siècle, les dominicains disposaient d'un centre d’études destiné à la formation des jeunes frères situé à Chambéry. Désireux de se rapprocher de la métropole lyonnaise, le Révérend Père Couturier, du chapitre provincial des dominicains de Lyon, demande dès 1953 à Le Corbusier d'élaborer un projet suivant les préceptes de la communauté. Le nouveau couvent sera alors construit sur le domaine de la Tourette que l'ordre avait acheté le 24 novembre 1943. Ce domaine avait été autrefois une propriété de la famille du botaniste lyonnais Marc Antoine Louis Claret de La Tourrette, et de son frère l'explorateur, puis ministre de la marine Charles Pierre Claret de Fleurieu.
Le Corbusier y met en œuvre, aidé en cela par Fernand Gardien, les cinq points de l'architecture moderne et les proportions du Modulor. Le chantier, débuté en 1956, rencontre des difficultés de financement.
Après l'installation des frères dans le nouvel édifice en juillet 1959, le couvent est finalement inauguré le 19 octobre 1960, en présence de l'architecte et de l'archevêque de Lyon, le cardinal Gerlier.
Le 27 août 1965, Le Corbusier meurt à Roquebrune-Cap-Martin. Sa dépouille mortelle qui doit être transférée à Paris pour des obsèques nationales, fait une halte le 31, au couvent de La Tourette où elle est veillée par les frères durant une nuit dans l’église conventuelle.
Une semaine plus tard, le 8 septembre 1965, le couvent est inscrit à l’inventaire des monuments historiques.
Après la crise de mai 1968, le couvent d'étude conçu pour 80 étudiants est fermé et l'ordre dominicain songe à le vendre mais une vingtaine de frères résistent, convaincus que l'architecture du lieu incarne bien la quête spirituelle de leur ordre. Le lieu s'ouvre alors comme centre de colloque national et international ou pour les personnes désireuses de faire une retraite spirituelle.
Grâce à deux mécènes, Spie Batignolles et Velux, le couvent ferme en 2006 pour des travaux de restauration concernant 3 des 4 ailes. Après 4 ans de travaux, il rouvre ses portes, en février 2010, aux visiteurs et aux frères.
Le couvent, toujours occupé par des dominicains de la province de France, est de nos jours accessible au public.
Il est tard, nous ne visiterons pas. Nous partons pour rentrer à Saint-Étienne.
Comme le temps a changé, la température de 30°C est passée à 17°C, et que la pluie menace, finalement elle tombera peu de temps après notre visite, nous prenons au plus direct.
Donc D389 pour la partie dans le département du Rhône se transformant en D1089 dans le département de la Loire jusqu’à Montrond-les-Bains.
Descente par la D1082, puis D201, passage du col de la Beaurie, entrée à Saint-Étienne sous la pluie.
Mais elle cesse bien vite et un bel arc en ciel clôture nos 280 km de la journée, Z à l’abri dans son vaste garage !
Fin de l’épisode !