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De l'Enfer aux Monts du Pilat

De l'Enfer aux Monts du Pilat

Nous partons de la Croix de l’Haye, repassons le col de la République, le rond-point Vélocio à l’entrée de Saint-Étienne et prenons la D8 puis une toute petite route pour le Gouffre d’Enfer…
Itinéraire et légendes des photos pour cet épisode 2 sur 4 : La Croix de l’Haye - Retour à Saint-Etienne - Gouffre d’Enfer - Dent du Diable - Rochetaillée - Plateau de la Barbanche - Croix de Chaubouret - Shooting Z dans les bois - Col du Banchet

Nous commençons par la route barrée du jour… Après la "remontée" de la Croix de l'Haye nous arrivons dans la circulation dense de la rocade sud de Saint-etienne et au moment de tourner vers la route du Gouffre d'Enfer, route barrée... Nous tentons le passage et ça passe… La route est étroite et désertique, elle nous mène au Gouffre d’Enfer…

Le Gouffre d’Enfer

Je n’ai pas trouvé de précisions sur l’origine du nom, mais la route qui y mène est très sauvage, les abords (et le revêtement !), elle traverse une forêt dense et sombre…

Le site est extrêmement connu des Stéphanois car c’est une très belle promenade. C’est aussi un site d’escalade réputé, avec notamment la magnifique Roche Corbière, 117 mètres de haut, un pic rocheux que certains surnomment « La dent du diable »…

Il y a de nombreuses voies ensoleillées ou non selon la période (voies à l'ombre pour les périodes chaudes et voies ensoleillées pour les périodes froides). On y retrouve tous types de difficultés (du 4 au 8) sur plus de 180 voies. Ce pic rocheux représente un spot d'escalade depuis 1883, date de la création du club alpin stéphanois.

Mais le site est aussi mondialement connu pour son barrage.

Le barrage du Gouffre d’Enfer

Héritage du Second Empire, cet édifice est un lieu de promenade paisible à  quelques minutes de Saint-Etienne, en contrebas du village de Rochetaillée, dans un terrain granitique.

Dans les années 1850, la construction du barrage s'inscrit dans un contexte national de lutte contre un phénomène très inquiétant pour l'Empire de Napoléon III, les crues. Les usines du territoire, et particulièrement les nombreuses usines du sud-Loire, fonctionnent toutes à  l'énergie hydraulique. Postés en bordure de rivière, les ateliers des vallées du Furan, du Cotatay, du Gier, tournent à  plein régime et contribuent à  l'économie du pays tout entier. Un seul bémol, les crues (souvent dévastatrices) qui en quelques heures ruinent  la production industrielle et causent de nombreuses pertes humaines.

Si l'on met de côté la question des crues, Saint-Etienne souffre également en ce milieu de XIXème siècle, d'un problème d'approvisionnement en eau  et de qualité de l'eau très souvent polluée.

C'est donc un énorme chantier qui se prépare dès la fin des années 1850 mais dont la réalisation va prendre des années, entre problèmes techniques, acquisitions foncières, accès malaisés,…

Finalement conçu par les ingénieurs Graëff, de Montgolfier, Conte-Grandchamp, en 1862 sous le règne de Napoléon III il est inauguré en 1866. Ce fut l'un des premiers barrages poids arqué en maçonnerie d'Europe, le plus haut barrage de France et du monde à sa conception.

Le Gouffre d'Enfer est donc un barrage référence de son époque. Lors de l'exposition Universelle de 1867 organisée à  Paris, des maquettes du barrage et de l'adduction en eau vont être créées et envoyées à  Paris pour être exposées.

Dès son inauguration et sa mise en service, il sera appelé à  l'étranger « le Barrage Français ». De nombreuses monographies sont publiées dans les célèbres Annales des Ponts et Chaussées. Des conférences sont organisées, il provoque plusieurs articles, suscite des traités d'hydraulique, fait parler de lui dans les congrès internationaux. Son nom résonne au milieu des scientifiques. Les échos viennent de loin puisque le maire de Constantine en Algérie, et Graham Smith, du Miami Conservancy  District écrivent au maire de Saint-Etienne pour avoir des informations sur l'ouvrage…

Aujourd’hui le barrage du Gouffre d'Enfer s'inscrit dans un site d'exception, à  haute valeur paysagère et patrimoniale, où la nature est préservée et il constitue un superbe lieu pour les promeneurs ou les sportifs….

Nous reviendrons approfondir la découverte de ce site très sympa…

Pour l’instant nous reprenons la route pour le village de Rochetaillée.

Rochetaillée

Petit village de moins de 800 habitants il possède en son centre les ruines d’un château féodal.

Sa date de construction reste inconnue mais on trouve au moins sa trace dans la littérature en 1173. En effet, la permutation de 1173 entre le comte de Forez et l'Église de Lyon indique que quiconque aura le château de Rochetaillée devra hommage lige et fidélité au comte. Situé sur un piton rocheux qui le rendait inaccessible au nord, le château était composé de quatre tours dont trois subsistent aujourd'hui…

Nous continuons direction le plateau de la Barbanche, de jolies prairies après la forêt…

Puis nous poursuivons toujours sur la D8 vers le col de la Croix de Chaubouret…

Le col de la Croix de Chaubouret

Le col se trouve à la limite des communes de Graix et du Bessat et il offre une vue sur la vallée du Rhône et la chaîne des Alpes. Il est bien connu des cyclistes…

Le nom de Chaubouret viendrait de Chau Borée qui veut dire « cime dénudée où souffle le vent du nord ».

C’est un endroit réputé en été et en hiver.

Le sentier de grande randonnée 7 suivant la ligne de partage des eaux entre Atlantique et Méditerranée du ballon d'Alsace à Andorre-la-Vieille y passe.

La croix de Chaubouret dispose d'un stade de glisse installé en 2005 qui fait partie prenante de l'espace nordique des monts du Pilat.

Nous enchaînons vers le col du Banchet, mais en prenant de jolies petites routes, D29, D8, traversant  de belles forêts où nous croisons des grumiers de forestiers au travail…

Il est 13 heures, pause pique-nique et pause photos de Z dans les bois…

Puis nous repartons vers le col du Banchet, où une vue superbe sur Bourg-Argental nous attend…

Maintenant direction le pied du Mont Pilat…

Fin de la 2ième partie (sur les 4 de la journée) et de cet épisode 4.

De l'Enfer aux Monts du Pilat
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