25°C à 9h30, la journée s’annonce belle, et en route pour 280 km, de Saint-Étienne à la porte de Lyon à travers monts et coteaux…
Nous commençons par descendre vers le sud afin d’aller voir le panorama du Guizay, une banderole annonce une course de côte de moto à Marlhes mais les 20 et 21 août… Nous n’y seront plus…
L’accès au belvédère semble compromis ! D’abord mal signalé nous avons eu du mal à trouver puis prendre la bonne route… Ensuite panneaux route barrée… Nous tentons le passage et arrivons au chantier où les ouvriers nous laissent passer tranquillement.
Et arrivé au bout de la route c’est un superbe panorama sur la ville de Saint-Étienne et son agglomération.
La Croix du Guizay domine la ville de Saint Etienne. A 900 mètres d'altitude, la vue est très belle aujourd’hui.
On distingue facilement l’axe de la grande Rue, soit 6 km depuis Bellevue jusqu’à La Terrasse…
Au loin, à l’Ouest, les Monts du Forez, au Nord les Monts du Lyonnais que nous allons voir de près aujourd’hui, plein Est on pointe la direction du Crêt de l'Oeillon, emblématique Crêt du Pilat culminant à 1371 mètres d’altitude, que nous avons vu hier…
Nous avançons et nous garons devant le site d’émission de la Croix de Guizay.
C'est le lieu où se situent les principaux émetteurs de télévision et de radio FM pour l'agglomération stéphanoise. Il se compose d'un pylône géré par Towercast permettant la diffusion de 16 radios FM et d'un autre site de diffusion géré par TDF qui diffuse 10 radios FM, la télévision numérique et des ondes de téléphonie mobile. Ils se trouvent précisément entre les communes de Planfoy et de La Ricamarie.
Ce pylône géré par l'opérateur Towercast mesure 67 mètres de haut. Il n'est concerné que par la radio FM. Il possède aussi des récepteurs FH captant le signal studio de quelques stations locales lors des décrochages.
Tout à côté des pylônes se trouve une grande statue…
Le Christ du Guizay a été inauguré le 1er juillet 1934. L'auteur du monument, qui s'élève à 13 mètres de haut dans l'axe de la grande artère de la ville, serait un certain Fredy Balthazar Stoll…
C’est une statue en métal du Christ. Elle est placée sur une grande colonne en béton qui porte l'inscription " Pax Christi in regno Christi ".
Nous descendons et direction la Loire. Passage à Firminy, puis Unieux, où un volant d’inertie d’un laminoir est installé dans un rond-point…
Puis passage sous le viaduc du Pertuisset.
Il s’agit d’un viaduc ferroviaire construit en 1885, pour la ligne Ferminy - Saint-Just sur Loire…
Pont routier puisque nous passons dessus pour passer sur la rive ouest de la Loire.
Ce récent pont à haubans est composé d’un tablier en béton précontraint de 14 mètres de largeur et est soutenu par un pylône en «Y» renversé de 48 mètres de haut.
C'est un pont à haubans, avec un seul pylône de 48 mètres de haut donc, qui permet de traverser la Loire sur 132 mètres de long. Ce nouveau pont fut inauguré en 1989.
Parce que maintenant à côté des routes nationales, départementales, communales, les autoroutes, il existe depuis quelques années, les routes métropolitaines. Il fallait donc une nouvelle signalétique que l’on voit désormais fleurir dans les métropoles françaises concernées.
Les lois Maptam (n°2014-58 du 27 janvier 2014) et Notre (n°2015-11 du 7 août 2015) ont modifié en profondeur l’organisation de l’action publique territoriale en instaurant une nouvelle répartition des compétences dévolues aux collectivités territoriales. En particulier, une des compétences transférées est la gestion des routes situées sur le territoire métropolitain et classées dans le domaine public routier départemental de même que leurs dépendances et accessoires (article L.5217-2 IV 9° du CGCT). Ce transfert est constaté par arrêté du préfet, après convention passée avec le département. Exit donc sur certaines portions les panneaux jaunes marqués «D» pour route départementale (RD).
La signalisation des routes métropolitaines est constituée d’une part d’un cartouche 47, surmontant les panneaux de direction, à fond bleu cyan (bleu clair) et portant la lettre «M» suivie du numéro d’identification de la voie.
Depuis 2019, les métropoles procèdent donc au remplacement des panneaux…
Nous sommes maintenant sur la M108 et nous traversons Vareilles, commune de Caloire.
C'est un site naturel ligérien (les habitants de la Loire sont appelés Ligériens, dérivé du nom latin du fleuve Liger) situé sur la commune de Saint-Étienne. Ce piton rocheux dominant le fleuve est distant du centre de 16 km.
Son nom évoque la légende du temps où les fées et les lutins venaient tourner des rondes endiablées au clair de lune, pendant les belles nuits d’été ... Je n'entre pas dans les détails mais la légende explique la configuration de la Loire dans ce site...
Comme la plupart des lieux insolites bordant les gorges de la Loire, l'accès routier n'est pas des plus aisés. C'est à contrario, un secteur très prisé des sportifs, qu'ils soient cyclistes, marcheurs voire cavaliers, venus affronter un relief tourmenté... Nous sommes aux portes du Forez que nous visiterons le lendemain…
Et nous voilà sur la route des balcons en arrivant au niveau de Chambles.
C’est un itinéraire touristique à parcourir en voiture, long de 180 km environ, qui relie St-Just-St-Rambert à Cervières.
Bon, il est certain que nous n’avons pas pris la route la plus directe pour les monts et coteaux du Lyonnais mais ce petit tour aux portes du Forez est très sympa, la route est belle…
Nous apercevons le château d’Essalois mais nous ne nous arrêtons pas, notre but est d’aller voir la source Badoit à Saint-Galmier.
Nous ne faisons pas que visiter des caveaux… Les eaux minérales n’ont pas de secret pour nous… Perrier, Vichy, Plombières, Volvic, Contrex, Evian, Thonon, La Salvetat, Quézac,… Badoit manque à notre palmarès…
Badoit est donc une marque d'eau minérale en bouteille naturellement gazeuse appartenant à la Société des eaux minérales d'Évian, filiale de la multinationale agroalimentaire Danone...
La source proprement dite se situe à Saint-Galmier. L'eau est captée à plusieurs sources : Fontfort, Centrales, Courbières, Nouvelle, Rémi, Noël et Romaines, toutes situées sur la commune de Saint-Galmier.
L’eau minérale de Badoit est une eau naturellement gazeuse, avec adjonction de gaz carbonique. Elle jaillit naturellement gazeuse sous pression à une température constante de 16 °C. Néanmoins, pour les bouteilles en verre, elle est renforcée au gaz de la source.
Elle contient des bicarbonates, du calcium, du sodium, du magnésium, du potassium, des sulfates, des chlorures, des fluorures et de la silice. C'est l’une des eaux minérales françaises les plus riches en magnésium.
La source est connue dès l'Antiquité. Des thermes romains y ont été retrouvés et des écrits romains font mention de l'existence d'une eau naturellement gazeuse dans la région. Au XVIIIème siècle, l'eau est prescrite par les médecins locaux.
En 1778, le conseiller et médecin ordinaire du roi Louis XVI, Richard Martin de Laprade étudie les vertus de cette eau.
C'est en 1837 qu'Auguste Saturnin Badoit, alors âgé de 36 ans, obtient le fermage de la source Fontfort, située à Saint-Galmier, au-dessus de la plaine du Forez.
En 1845, pour éviter la concurrence, Auguste Badoit achète d'autres sources qui porteront également son nom.
En 1848, le bail de la source Fontfort n'est pas renouvelé. Décision est prise de délaisser le thermalisme et de commercialiser Badoit en bouteille. Auguste Badoit décède en 1858, sa femme et sa fille lui succèdent. Badoit vend alors 1,5 million de bouteilles par an…
S’ensuivent multiples péripéties et aujourd’hui Badoit produit 1 million de bouteilles par jour !
En 2012, Badoit représente 12,6 % en volume et 16,1 % en valeur du marché des eaux naturelles gazeuses en France.
Nous passons d’abord devant les installations modernes puis allons directement à la source de la source…
Y remplir sa bouteille est très encadré mais nous faisons le plein et allons en consommer sans modération toute la journée…
Fin de l’épisode à l’heure du déjeuner…