C’est le tracé encadré en bleu sur la dernière photo !
Débutons par un arrêt pique-nique dans le beau cadre du cirque de Valcivières…
Valcivières est une petite commune de 215 habitants située dans le cirque du même nom, ses habitants se nomment les Cheveyrands.
Elle est limitrophe du département de la Loire. Avec ses voisines, Job et Saint-Anthème, elle possède une grande partie des Hautes Chaumes du Forez qui sont des zones traditionnelles d'estive, c'est-à-dire de pâturage estival des bovins et des ovins. On vous détaille plus loin…
Nous poursuivons et attaquons la montée d’un autre col…
Sur la D106, le col des Supeyres est un col de 1 366 mètres d’altitude qui sépare la vallée de la Dore de la vallée de l’Ance.
Situé sur les Hautes Chaumes du Forez, plateaux d'altitude dénudés au-dessus du niveau des forêts, il offre un vaste panorama vers l'ouest sur le cirque de Valcivières et, au-delà vers la chaîne des Puys.
Vers l'est la vue s'étend jusqu'au mont Blanc dans des conditions favorables…
Autrefois, les parages du col étaient occupés par des jasseries, fermes d'estive où aboutissait la transhumance des bovins et où l'on produisait la fourme d'Ambert. La plupart de ces jasseries sont aujourd'hui abandonnées. Mais certaines subsistent cependant soit pour les activités culturelles, comme la jasserie du Coq noir, soit pour l'élevage, comme la ferme des Supeyres.
C’est un site réputé pour les randonnées à pied, à cheval ou à VTT et, en hiver, les activités sont le ski de fond, le ski nordique, les raquettes et le snowkite.
Le col des Supeyres est le lieu de plusieurs manifestations régulières :
Nous continuons à travers les Hautes Chaumes du Forez, toujours pratiquement seuls sur la route…
Les Hautes Chaumes (de la racine pré-celtique calma, « espace dénudé ») constituent un site naturel du réseau Natura 2000, formé de vastes plateaux d'altitude vallonnés qui s'étendent sur 8 000 ha (80 km2) au-delà de 1 400 m d'altitude, sur la partie sommitale des monts du Forez.
Cet étage de type subalpin est composé de landes parsemées de tourbières d'une riche diversité floristique. Certains endroits herbacés sont entretenus par une activité pastorale, permettant le mélange de graminées.
Boisées à l'origine, elles ont été façonnées par des traditions pastorales datant de l'époque romaine. Au Moyen Âge, l'estive s'organise avec la construction de jasseries permettant l'hébergement des hommes et des bêtes pendant l'été.
Chaque année, en mai, les familles avec les troupeaux quittaient les vallées et gagnaient les estives jusqu'aux premières neiges. Les tâches familiales étaient bien réparties, les hommes s'occupaient des foins et des moissons dans la vallée, la surveillance, la traite des vaches ferrandaises et la fabrication de fourme de Montbrison ou fourme d'Ambert étaient quant à elles à la charge des femmes et des enfants dans les jasseries.
À partir des années 1960, avec la révolution agricole, la transhumance perdit de son attrait, les jasseries furent petit à petit abandonnées et les pelouses menacées par le reboisement.
Les jasseries sont construites sur un même plan architectural. Ce sont de petites habitations en pierre de taille, soit au toit de chaume couvert de seigle ou de genêt consolidé par du fil de fer quadrillé, soit au toit de tuiles rouges. Au rez-de-chaussée se trouvait l'étable, l'unique pièce d'habitation et la cave où étaient affinées les fourmes. Au-dessus se trouvait le lieu où l'on serrait le fourrage : la fenière. Très souvent la construction de ce type de bâtiment se faisait en aval d'une source, de façon à mettre en œuvre un système ingénieux. La source était canalisée et divisée en deux : une partie de l'eau traversait l'étable afin d'évacuer le purin des bêtes, l'autre partie s'écoulait dans la cave, afin de créer une hygrométrie suffisante pour l'affinage des fromages.
C’est un lieu et un paysage comme nous les aimons, style Cézallier, Aubrac, Chaume des Vosges, …
Nous repartons et nous arrivons à un nouveau col.
À une altitude de 1 267 mètres, le col de Baracuchet se trouve presque à la limite des départements du Puy-de-Dôme et de la Loire.
Il sépare la vallée de l’Ance et la vallée du Moingt.
Nous continuons, passage à Roche-en-Forez, jolie église et monument aux morts coloré, en suivant la D44 qui est plus «touristique » que l’idée initiale de passer par Essertines-en-Châtelneuf, toujours en direction de Sauvain.
Une jolie banderole se trouve à l’entrée du village, elle annonce la fête des airelles-myrtilles !
Mais le 15 août… Dommage pour nous ce ne sera pas pour cette année !
Au fait… On confond souvent la myrtille et l'airelle, mais on peut faire la distinction entre les myrtilles qui sont bleues et plutôt sucrées et les airelles qui sont rouges et plutôt acidulées.
« Techniquement » la différence entre myrtille et airelle est que “myrtille” est arbrisseau de la famille des airelles tandis que “airelle” est sous-arbrisseau à fleurs rougeâtres, de la famille des vacciniées.
Nous suivons la route des balcons, et la route de la Fourme !
Et nous arrivons à Chalmazel, sur la D101, enfin normalement Chalmazel n’existe plus vraiment… Depuis le 1er janvier 2016, Chalmazel a fusionné avec Jeansagnière pour créer la première commune nouvelle de la Loire : Chalmazel-Jeansagnière...
Le nom médiéval de Chalmazel était Saint-Jehan-des-Neiges.
Sur les panneaux de signalisation est simplement indiqué « Château Talaru ». Il a une longue histoire… En voici le début…
« C’est en 1231 que le comte de Forez, Guy IV, permet à son fidèle vassal, Arnaud de Marcilly, d’élever une maison forte à Chalmazelles. Les objectifs sont alors clairs : d’une part, contrôler la haute vallée du Lignon, modeste voie de passage entre les provinces du Forez et d’Auvergne par l’actuel col du Béal, et d’autre part, surveiller la seigneurie de Couzan, possession de la famille de Damas liée à l’empereur germanique (Renaud de Damas n’était pas un vassal sûr pour le comte de Forez).
Dès 1250, Chalmazelle était devenu avec Couzan, Rochefort et Urfé (aux d'Urfé), l’une des quatre grandes seigneuries à donjon des « montagnes du soir » (les Monts du Forez)… ».
Maintenant le château de Chalmazel s'élève au milieu du village et a été aujourd'hui restauré, il est ouvert pour les visites et dispose de chambres d'hôtes et de salles de réception.
Nous passons sous le château et nous nous approchons du plus haut sommet du Forez, Pierre-sur-Haute qui est également le point culminant du département de la Loire.
Nous le repérons de loin car sur son sommet sont installés une station hertzienne militaire, un radar de l'aviation civile et des moyens de communications civils…
Fin ce cet épisode 2 !