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Aire sur l’Adour, le pont, la place, le parc, ...

Aire sur l’Adour, le pont, la place, le parc, ...

Après le pique-nique à l’ombre de jolis platanes nous allons visiter la ville ...
Légende des photos : Le pont de l’Adour - Carte postale de 1918 - La place Gourny à travers le temps - Quelques monuments du parc - Vues anciennes sur la ville prises de la route de Pau

Tout d’abord revenons sur l’histoire du pont imposant qui permet de franchir l’Adour, ce pont date de 1834 !

Le pont de l’Adour

Dès la fin du XIIIème siècle, on cite, dans un texte en latin, un pont sur l’Adour.

Depuis plusieurs ponts se sont succédés, démolis par des crues de l’Adour.

Ils furent reconstruits, soit en bois soit en pierre. Pendant l’absence de pont le passage se faisait par un bac...

Voici un extrait du site de la ville d’Aire sur l’Adour racontant son histoire récente.

« Le 17 février 1793, à l’occasion d’une crue, vers 14 h, les première et deuxième piles du pont de pierre, côté nord, cèdent et entraînent la mort de cinq personnes. Alors que l’on comptait « un passage continuel la nuit comme le jour » sur ce pont, cet écroulement est une catastrophe pour la ville : le trafic est interrompu sur les six routes royales, portant préjudice à la circulation des céréales exportées vers le Béarn et des vins du Vic-Bilh.

L’approvisionnement des habitants en bois de chauffage et de charpente est aussi perturbé. Dès le 24 mars 1793 et jusqu’en 1828, la traversée se fera « dans un mauvais bac ». Le passage est dangereux, parfois accompagné d’accidents terribles. C’est ce bac qu’emprunte en 1823 la Duchesse d’Angoulême qui se rend en Espagne.

En 1822 et 1827, on parle de la reconstruction du pont. Le Conseil municipal délibère le 23 mai 1828 pour le rétablissement du pont d’Aire puis le 6 juin 1828 pour la construction d’un pont en bois de 40 000 francs, financé par la vente de 200 ha de bois communaux.

L’opportunité du passage à Aire de la Duchesse du Berry qui se rend dans les Pyrénées précipite cette construction...

En quinze jours l’ingénieur Goury jette quinze travées en bois (pin et peuplier) entre la rive de Jaunet (à l’emplacement de l’ancien abattoir) et la rive droite. Le 19 juillet 1828 le pont est achevé ; on le baptise « pont de Madame ». À son entrée, la Duchesse trouve un obélisque imitant le marbre blanc.

En l’honneur du zèle de l’ingénieur Goury, la ville donna, en 1840 son nom à une place située à l’entrée du pont actuel.

Le pont de bois résista jusqu’au 5 août 1832 où il est emporté. La traversée de l’Adour s’effectue à nouveau par un bac !

Le « pont de Madame » eut le mérite d’obtenir la reconnaissance de la Duchesse de Berry. Celle-ci intercéda auprès du gouvernement pour obtenir le financement d’un pont de pierre.

Construit dès 1833, d’après les plans de Goury, sous les ordres de l’ingénieur Silguy, il est livré à la circulation en 1834. C’est le pont sur lequel nous franchissons aujourd’hui l’Adour, et qui fut élargi en 1961 avec pose d’une barrière métallique. Après la construction du pont, mise en place de pierres le prolongeant perpendiculairement sur une centaine de mètres sur les deux rives, en amont et en aval.

Le 9 février 1961, le Conseil municipal délibère pour l’élargissement du pont. L’élargissement est utile pour la circulation urbaine, il est surtout nécessaire pour l’amélioration du transit, sur la route nationale Bordeaux-Pau, des véhicules poids-lourds et convois exceptionnels. ».

En recherchant des informations sur ce pont nous avons trouvé une carte postale écrite en 1918.

A cette époque les blessés de guerre étaient envoyés bien en arrière du front pour y être soignés, ce fut le cas à l’hôpital d’Aire sur l’Adour. Si le recto de la carte représente quelques cavaliers dont les chevaux ont les pattes dans l’eau de l’Adour le verso est émouvant à lire...

Une fois le pont franchi il donne sur une grande place et un bâtiment surmonté d’une sorte de demi-cercle. Ce bâtiment est très reconnaissable et il a fait l’objet de multiples photos qui traduisent ses modifications et ses différentes utilisations, café « Terminus », magasin « La Ménagère d’Aire », et aujourd’hui retour à un café, « la Terrasse » !

Avant d’aller découvrir davantage la ville nous faisons le tour de quelques statues du parc, nous nous interrogeons sur les différentes personnalités...

Henri Labeyrie

Buste d’Henri Labeyrie, né le 31 août 1844 à Aire-sur-l'Adour et mort le 15 juin 1901 à Paris. Il était un homme politique français, premier président de la Cour des comptes de 1900 à 1901. Il est le père d'Émile Labeyrie.

J’ignorai qu’il était le père d’Émile Labeyrie que je connaissai pour son action pendant le Front Populaire concernant l’or de la République Espagnole... Sujet dont nous avons « refait le road-trip » mystérieux...

Emile Labeyrie

Gouverneur de la Banque de France pendant le Front populaire de juillet 1936 à octobre 1937.

Premier président de la Cour des Comptes, nommé en 1937 jusqu'à sa révocation par Pétain en 1940 en même temps de la cour des comptes et de ses fonctions de maire d’Aire-sur-l'Adour. Il fut réintégré à la libération dans cette fonction par décret du 7 mai 1954.

Donc, pendant le Front populaire, il aida discrètement, contre la position officielle du gouvernement de Léon Blum, la république espagnole par l'achat de réserves d'or...

Félix Despagnet

Buste de Félix Despagnet, il naît le 8 juin 1854 à Aire-sur-l'Adour, où il étudie au collège. Il effectue des études de médecine à Paris et est reçu docteur en 1887. Devenu chef de clinique, il se spécialise en ophtalmologie.

Il ouvre deux cabinets, à Paris et Biarritz, et deux cliniques gratuites, à Paris et Bayonne.

Il fonde une société de secours mutuel pour médecins. Il est secrétaire du journal Recueil d’ophtalmologie, secrétaire général de la société d’ophtalmologie de Paris et président de la société française d'ophtalmologie de 1895 à 1897. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur en 1894 et meurt à 48 ans le 11 août 1902 à Saint-Cloud.

Un buste à son effigie a été érigé en 1903 à Aire-sur-l’Adour. Il est financé par le corps médical de Paris, des Landes et des Basses-Pyrénées, l’association landaise de Paris (fondée par Despagnet), sa veuve, le sénateur-maire de la commune, Victor Lourties, et le personnel des chemins de fer de l’État. Il est réalisé par le sculpteur Jules Jacques Labatut et inauguré le 27 septembre.

En contrebas de ces bustes se trouve une plaque apposée sur l’escalier de la promenade des Arènes, elle concerne Jean Sarrade et Henri Plaa...

Henri Plaa

Agé de 71 ans, cafetier à l’hôtel Terminus (celui qui se trouve en face du pont ?), se repose assis sur un banc du parc après cette chaude journée du 12 juin 1944...

Jean Sarrade

Agé de 78 ans, il est aussi dans le parc.

Soudain un camion chargé d’une quinzaine d’allemands fît irruption dans Aire, passa le pont de l’Adour et croisa en cet endroit deux hommes armés chacun d’une mitraillette.

Les allemands ouvrèrent immédiatement le feu sur ces 2 hommes et sur les Allées de l’Adour tandis que leur véhicule opérait un demi-tour pour fuir.

Les armes automatiques continuèrent à lancer quelques balles qui tuèrent Jean Sarrade et Henri Plaa sur son banc...

Nous contournons l’escalier en passant sur le côté du monument aux morts, traversons la place et arrivons dans le centre d’Aire sur l’Adour.

Nous avons mis dans cet article les photos de l’évolution de la route de Pau que nous emprunterons plus tard, il s’agit surtout du virage de la petite montée qui permet l’accès au quartier du Mas...

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