Le temps est incertain en ce 18 avril 2024 et la destination finale de notre balade, le Pays Basque est statistiquement réputé pour son « arrosage » intense...
La première journée fut à l’image de cette balade avec pas mal de pluie donc toit dans le coffre assez souvent... Entre les reflets du pare-brise et les mouvements des essuie-glaces ce n’est pas le top pour la qualité des images...
Départ par l’A75 jusqu’à la sortie La Cavalerie, nous prenons la D999 pour une traversée de l’Aveyron d’ouest en est. C’est un coin et une route que nous connaissons bien mais nous avons décidé de découvrir le Rougier de Camarès et ses points d’intérêt avant de gagner Albi puis notre hôtel.
Nous naviguerons au hasard des routes dans un paysage qui est identique à celui autour du lac du Salagou...
L’office du tourisme de l’Aveyron le présente ainsi :
« Quel phénomène géologique peut être à l’origine de cette roche méconnue et pourtant si commune ? Pour vous mettre l’eau à la bouche, nous pouvons dévoiler que le Rougier est lié à une chaîne de montagnes extraordinaires dont l’altitude, estimée à 7 000 m, partageait les anciens paysages rouergats qui voguaient sur l’Equateur. Cela se passait il y a 300 millions d’années environ… Depuis, les cours d’eau ont creusé cette roche tendre qui donne des modelés de relief très particuliers. Au détour d’une balade, sans doute verrez-vous des similitudes avec certains reliefs du Colorado américain.
La fragilité des Rougiers est accélérée par les conditions climatiques. Elles sont ici au carrefour de toutes les influences (méditerranéenne, continentale, océanique). C’est une terre de sang, comme la passion qui conduit à élever sur ces terres la brebis laitière de race Lacaune qui fournit son lait pour un fromage de légende, le Roquefort. Tout autour de Camarès et de Montlaur, plusieurs agriculteurs ou agricultrices vous invitent à découvrir leurs bergeries pour partager la passion de leur métier et de leur terre. ».
Cette région naturelle a donc un sol constitué d'argilites rouges, riches en oxyde de fer et friables. Cela confère à cette région ces paysages insolites...
Le Rougier de Camarès est parcouru par le Dourdou de Camarès qui serpente entre des collines de couleur rouge brique...
Nous le longeons en cherchant une statue-menhir qui doit se trouver dans le coin...
Le Rougier de Camarès a été occupé depuis le Néolithique, ce qui est attesté par les nombreuses statues-menhirs découvertes dans cette région.
Des copies de ces statues-menhirs sont dressées à l'extérieur sur les lieux même de leur découverte. On peut voir les originales au musée de « Saint-Crépin » à Laval-Roquecezière ou au musée Fenaille à Rodez, par exemple.
Nous, nous cherchons la statue répertoriée sous le nom de Saumecourte 3 mais nous ne trouverons que Saumecourte 2...
En effet, sous la pluie difficile de bien repérer les sites...
De toute façon ce ne sont que des copies, les originaux sont donc dans des musées. Celle-ci est dans le château de Montaigut à proximité...
Les statues-menhirs de Saumecourte sont un groupe de trois statues-menhirs appartenant au groupe rouergat.
« Ces trois statues masculines ont été découvertes respectivement en 1947, 1968 et 1975 par M. Sicard dans la vallée du Dourdou de Camarès, près du lieu-dit Saumecourte, les deux premières sur la commune de Montlaur et la troisième sur la commune de Vabres-l'Abbaye. Elles ont été sculptées en bas-relief dans des dalles de grès permien d'origine locale. Elles sont conservées respectivement au Musée Fenaille (statue n°1), au Château de Montaigut (statue n°2) et à la maison de la mémoire de Saint-Affrique. Des copies ont donc été installées sur site.
La statue n°1 mesure 1,00 m de hauteur sur 0,56 m de largeur et 0,25 m d'épaisseur. Elle est cassée en deux parties et l'extrémité inférieure est manquante. Le visage est effacé. Les mains ne comportent pas de doigt, de même les jambes ne comportent pas d'orteil. Elle comporte tous les attributs masculins caractéristiques : un baudrier, « l'objet », une hache, une flèche et un arc au niveau du cœur. La ceinture dessine un tour complet de la statue, elle est décorée d'une boucle ovale en creux. Au dos, les crochets-omoplates et les bretelles du baudrier se distinguent très nettement.
La statue n°2 que nous avons vue est complète mais très usée. Elle mesure 0,98 m de hauteur sur 0,42 m de largeur et 0,12 m d'épaisseur. On peut encore discerner les jambes sans pied, le crochet-omoplate gauche, le baudrier, « l'objet » et la ceinture.
La statue n°3 est incomplète : la partie supérieure a disparu et il manque tout le visage. Elle mesure 0,70 m de hauteur sur 0,47 m de largeur et 0,15 m d'épaisseur. Les doigts des mains sont très réalistes. Les jambes se terminent par des orteils bien visibles. Les mains entourent l'anneau de « l'objet ». La ceinture comporte une grosse boucle ovale et un décor de chevrons très usés. Le verso de la statue est exempt de toute représentation. ».
Après quelques photos, toujours sous la pluie, nous renonçons à chercher les autres et nous nous dirigeons vers le château de Montaigut...