Franchissant l’Hirondelle nous entrons dans le Cantal. La route change de numérotation et de la D236 nous roulons maintenant sur la D39.
A part le numéro rien ne change, c’est toujours une petite route de campagne bordée de vert.
Un peu avant Billiez, un hameau de Saint Martin sous Vigouroux, nous passons sur la D990 que nous n’allons pas quitter jusqu’à Pierrefort.
Nous arrivons donc au village.
Saint-Martin-sous-Vigouroux (Sant Martí de Vigorós en occitan aurillacois) est traversée par la D 990, et est située dans le parc naturel régional des Volcans d'Auvergne, dans la vallée du Brezons.
Le village s’étage entre 650 m à 1 380 m d'altitude. Sa superficie est de 1 928 ha et comporte 25 villages et hameaux, pour... 282 habitants !
Ce qui se remarque en arrivant c’est surtout son église.
Cette église typique avec son clocher à peigne est un édifice en tuf volcanique formé d’une nef de trois travées flanquées de chapelles latérales, d’un porche et d’un chœur à chevet plat. Son patron est Saint Martin de Tours.
D’importants travaux entre 1994 et 2001 ont fait apparaître dans le chœur des belles peintures murales du XIVème et XVème siècle, avec des Evangélistes figurés en médaillons aux compartiments de la voute et des scènes de La passion du Christ.
Elle est Inscrite aux Monuments historiques et peut se visiter mais nous ne nous arrêtons pas.
Un conseil : si l’église est fermée, la clé est à retirer à l'Hôtel de la Poste dans le bourg...
Nous traversons le village et continuons sur la D990. Une bifurcation indique Brezons, sa vallée. Nous n’irons pas la voir aujourd’hui mais la vallée du Brezons est l'une des plus belles d'Europe avec sa forme en auge, selon Haroun Tazieff...
Le temps commence à tourner au beau... Enfin des parcelles de ciel bleu...
Nous en profitons pour faire quelques photos de Z et pour composer un petit bouquet...
J’avais trouvé super le petit vase que Volkswagen avait eu l’idée de mettre dans sa New Beetle. Je ne sais pas si c’est toujours le cas dans les derniers véhicules de VW...
Mais pas de « vase » dans Z... Vous me direz qu’il n’y a déjà pas de porte-gobelets alors un vase...
Nous continuons la D990 dont les champs latéraux s’animent parfois de troupeaux de vaches...
Il faut dire que l'élevage de bovins et d’ovins ont fait la réputation de la région.
Nous voilà en vue de Pierrefort.
Une étrange construction s’élève nettement au-dessus de la ville, sur une sorte de piton rocheux, l’emplacement fait penser à un positionnement de château fort moyenâgeux mais la construction est bien plus récente.
Le nom de la commune provient d'un château qui autrefois surveillait la vallée de la Truyère. Il a été démantelé. Aurait-il été situé sur ce haut rocher ?
Une grande partie du territoire de la commune est comprise dans le Parc Naturel Régional des Volcans d'Auvergne au sud. L'activité volcanique est visible un peu partout sur le territoire.
Sous Charlemagne, il est nécessaire de mettre un peu d'ordre dans l'immense empire qu'est la France. On institue donc des organes réguliers du pouvoir central appelés "comtés". Le canton de Pierrefort est rattaché au grand comté d'Auvergne. Ce grand comté est lui-même divisé en cinq comtés mineurs. Le canton de Pierrefort est situé sur la vicomté de Carlat à l'ouest et sur le comté de Tallende à l'est. Les comtés sont eux aussi divisés en vicairies. Pour Pierrefort, à l'est la vicairie de la Planèze et à l'ouest, la vicairie de Barrès.
À l'origine, la terre de Pierrefort appartient à Astorg de Curiole et Bernard Jurquet, qui est de la famille d'Oradour (tous deux sont de redoutables seigneurs).
En 1050, l'héritière des Jurquet épouse Astorg de Peyre. La terre passe ainsi dans les mains des seigneurs de Peyre, originaires du Gévaudan. C'est à ce moment-là que naît le Fort des Peyre, donc le village de Pierrefort.
La présence de la famille de Peyre sur les terres de Pierrefort est confirmée en 1177 par la donation de plusieurs droits sur le hameau de Fraissinet (près d'Oradour) au monastère de Bonneval par Guibert de Peyre.
C'est entre 1200 et 1250 exactement, que la famille de Pierrefort, qui est une branche de la famille de Peyre, apparaît. Désormais, le prénom sera suivi de « Peyre de Pierrefort » puis uniquement de « Pierrefort ». Guillaume de Peyre de Pierrefort est le premier à s'appeler ainsi. Il est cité en 1250.
Cela se passe en parallèle de la construction du château. Sa situation privilégiée sur un éperon basaltique et entouré de grosses murailles, le rendra imprenable jusqu'au XVIIème siècle !
Donc un château, démantelé par Richelieu, dominait la vallée mais il n’en reste aucun vestige, la grosse maison au sommet du rocher de basalte semble résidentielle et privée...
Nous n’avons pas trouvé d’informations...
Nous avions également remarqué en arrivant une église.
À la fin du XIIème siècle, l'église Saint Jean-Baptiste fut construite à l'est de la ville en dehors des murs d'enceinte. Elle se composait d'un vaste vaisseau divisé en cinq travées, terminé à l'occident par un clocher peigne et à l'orient par un pignon en triangle percé d'une baie en forme d'œil de bœuf. Le porche était sur le côté latéral Sud.
Après la Guerre de Cent Ans, l'église fut totalement rebâtie dans le style gothique, tout en conservant certaines parties romanes. Une troisième chapelle et une porte côté Nord furent édifiées ainsi que le porche d'entrée et des contreforts robustes.
Des travaux ont été opérés en 2016-2017, permettant notamment de rendre l'édifice accessible aux personnes à mobilité réduite par la mise à niveau de la voirie côté Sud. Les places de stationnement ont été recalibrées et l'église a été mise en valeur par un nouvel éclairage et des plantations.
Enfin, pour terminer ce survol de Pierrefort vous trouverez dans les photos 2 photos de notre Ferrari préférée !
Une Portofino... Rouge bien sûr... Peut-être après la Z ?!
Un petit hommage Ferrari et à Jean Todt, manager de Ferrari, puis président de la Fédération internationale de l'automobile, né à Pierrefort. Une rue à son nom a été inaugurée à Pierrefort le 5 janvier 2001.
Notre tour de ville effectué nous cherchons la D65 pour continuer notre route. Et là surprise, nous retrouvons le site exact de l’emplacement d’une borne Michelin...
En regardant attentivement un virage celui-ci nous a rappelé une carte postale ancienne où figurait une borne Michelin.
Effectivement, il semblerait qu’à cet endroit une borne Michelin fut installée...
Disparue aujourd’hui...
La route nationale 590, ou RN590, indiquée sur la borne en photo est l’ancienne route nationale qui reliait Arpajon-sur-Cère (RN120) au Puy-en-Velay (RN589).
Suite à la réforme de 1972, elle a été déclassée en D590 en Haute-Loire (43) et en D990 dans le Cantal (15) et l'Aveyron (12).
Cela méritera un post pour nos amis amateurs de signalétique Michelin ...
Finalement nous trouvons facilement la D65 et en route pour le pont de Tréboul !
Juste avant le panneau de sortie de la ville nous remarquons un autre panneau.
C’est celui du Circuit des Monts du Cantal, une belle balade que l’on peut faire d’un seul tenant ou découpée en tronçons, ce que nous avons déjà fait mais que nous referons !
« Boucle de 280 km traversant les plus beaux paysages cantaliens, le circuit des Monts du Cantal vous propose une diversité de vues sur le plus grand volcan d’Europe.
Découvrez l’origine et les particularités des massifs volcaniques que vous contemplez grâce aux panneaux de lecture du Parc Naturel Régional des Volcans d’Auvergne.
Un circuit balisé qui vous fera traverser des paysages variés, des gorges de la Truyère aux vallées glaciaires, en passant par des villes et bourgs témoignant de la riche histoire médiévale et moderne de la région.
On ne trouve pas forcément les panneaux car le balisage n’est indiqué que dans un sens : Aurillac-Le Lioran-Murat / Murat-Chaudes-Aigues-St-Flour/ Murat-Salers-Aurillac.
Et en hiver certains cols sont fermés...
Nous avons mis le circuit en fin des photos.
Nous poursuivons sur la D65 à destination du pont de Tréboul, nous vous parlerons du pont actuel et du précédent.
La construction de ce pont précédent remonte au XIVème – XVème siècle et il a été classé monument historique en 1927 mais vous ne pourrez le voir que vers... 2050 !
Sur ce mystère fin de l’épisode 7 !