Nous arrivons bien vite au barrage et au lac de Bage. Son nom s’orthographie de multiples façons : de Bage, du Bage , Bage avec ou sans « s »...
Le temps est ensoleillé mais la température glaciale... Elle oscille entre moins 1°C et moins 0,5°C !
Comme nous arrêtons souvent le moteur nous remettons le toit pour garder un peu de chaleur...
Il fait partie du complexe hydroélectrique du Pouget.
Il s'agit d'un ensemble de retenues réalisées dans les années 1950 sur le massif du Lévézou et sur le bassin versant du Viaur.
Il est constitué principalement par les retenues de :
Ce complexe permet de produire de l'énergie électrique grâce au dénivelé existant entre les différentes retenues, toutes situées entre 700 et 800 m d'altitude, et l'usine du Pouget située au bord du Tarn, sur la Commune du Truel, à environ 265 m d'altitude.
Les ouvrages relèvent du domaine hydroélectrique concédé de l'Etat. Ils sont aujourd'hui concédés à EDF qui les exploite.
Mais voilà, installer un tel complexe ne va pas sans bouleverser la région et ses paysages...
Commencée en 1947, la retenue est issue de la mise en eau du barrage du même nom en 1952.
Les fermes des alentours voient leur quotidien transformé.
Le chantier est une attraction importante pour les habitants et parfois une source de revenus pour ceux qui s'y font employer.
Son remplissage s'est fait en quelques mois.
Elle retient les eaux du cours d'eau dénommé le Bage, complétées par celles du Viaur, retenues par le barrage de Pont de Salars, 2 km au Nord.
Les deux retenues fonctionnent en vases communicants, par l'intermédiaire d'une galerie de 2,60 m de diamètre et de 2,7 km de long.
La retenue de Bage est vidée une première fois en 1962.
Aujourd'hui, le lac de Bage est classé ZNIEFF I-II (zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique) selon le label français des espaces naturels et Réserve de chasse.
Il est interdit à la navigation et à la baignade. Seule l'activité de pêche est autorisée. Le lac est classé en 1ère catégorie piscicole. Les espèces présentes sont la truite, le poisson blanc, le brochet, la perche, la carpe, la tanche.
La surface du lac est d’environ 53 hectares.
Lors de sa mise en eau il a donc recouvert 53 hectares de végétation, quelques fermes et... Quelques routes !
Nous n’avons pas retrouvé le numéro exact de la courte route que nous avons empruntée et qui se termine maintenant dans l’eau du lac, probablement la D536...
Avec l’aide des photos aériennes de l’IGN nous avons par contre pu déterminer le paysage d’avant le lac et comparer...
Notre journée étant chargée nous faisons demi-tour et regagnons le barrage. Nous faisons une séance photo à son côté. Voici quelques éléments complémentaires sur cette construction.
Le barrage en lui-même est un barrage-voûte en béton d’une hauteur de 28,45 mètres.
Sa longueur de crête est de 165 mètres, pour une largeur de 2 mètres tandis qu’à sa base il mesure 10 mètres, ce qui fait un volume de 9 000 m³.
Derrière le barrage se trouve l’usine de pompage.
Elle fut construite entre 1949 et 1952 a été mise en service le 23 décembre 1952.
Elle a donc pour fonction de remonter les eaux du Viaur et du Bage dans la retenue de Pareloup, élément central du vaste complexe hydroélectrique dit du Pouget.
Son architecture est similaire aux autres usines hydroélectriques construites à cette époque dans le secteur. L'ensemble a fait l'objet d'un important chantier de rénovation et de mise en sécurité en 2015.
L'usine de Bage a été construite en aval du barrage, à son pied. Elle est construite en béton banché sur un plan rectangulaire et se compose d'une vaste salle abritant deux groupes motopompes centrifuge, du constructeur Bergeron, d'un débit de 6 mètres cubes par seconde chacune. Un pont roulant a permis l'installation de ces pièces. L'élévation opposée à la digue est largement ajourée par d'importantes baies vitrées. La partie supérieure du bâtiment se présente sous la forme d'un attique en béton, abondamment ajouré vers le nord.
L'usine de pompage consomme 16,8 Mégawatt, ce qui équivaut approximativement à la production de l'usine d'Alrance, située en aval. Chaque pompe est alimentée par un tuyau d'aspiration qui traverse le barrage.
Une conduite de vidange, modifiée en 1961, permet l'évacuation des eaux dans le cours du Bage. Un transformateur extérieur est installé à côté de l'usine, pour l'alimentation des pompes.
Une dernière photo et nous retraversons Pont de Salars pour retrouver la D911.
Nous remettons le toit dans le coffre, le chauffage, et en route pour Rieupeyroux !