Le redoutable tournant de La Roque à Villefranche de Rouergue

13 Janvier 2025

La météo s’annonce ensoleillée pour les 3 jours qui arrivent en cette mi-janvier 2025... Donc en route pour une balade hivernale d’un petit millier de kilomètres vers Villefranche de Rouergue, Najac et retour par le viaduc du Viaur...

Après notre boucle route des Crêtes et Gorges de l’Aveyron et du Lézert nous avons retrouvé la D911.

Notre idée est de voir de près le célèbre virage de La Roque...

Il est situé à l’entrée de Villefranche de Rouergue, et son appellation est fluctuante :

Le tournant de La Roque, route de Rieupeyroux, tournant de la Roques, tournant de Larrocque, le Contour de la route de Rieupeyroux, le virage de Villefranche, ...

Mais il est très reconnaissable car très caractéristique, il est situé sur une route très ancienne mais contentons-nous de l’époque récente...

La route de Rieupeyroux à Villefranche de Rouergue

C’est une route :

Impériale, la Route Impériale n°131, puis
Royale, la Route Royale n°111, puis
Nationale, dénommée RN111 et actuellement
Départementale, sous le nom de D911

Existante bien avant cette date elle apparait donc officiellement répertoriée en 1811.

En effet, elle a été créée le 16 décembre 1811 en tant que route Impériale de 3^ème classe. Elle portait le n°131 et reliait Millau, avec son ancienne orthographe Milhaud, et la ville de Tonneins.

Puis en 1824 lors du changement de régime elle fut renommée Route Royale et renumérotée 111.

Elle était alors considérée comme « presque » ouverte en totalité car il manquait 11 kilomètres dans l’Aveyron, juste avant le département du Lot.

Ensuite elle devint Nationale et le resta jusqu’en 1973.

Elle reliait toujours Millau, et donc la Nationale 9, à Tonneins, et la RN113...

Enfin, dernier nom en vigueur, la voilà depuis cette date Départementale, la D911.

Le virage de La Roque

Durant toutes ces années le virage de la Roque n’a pratiquement pas bougé !

Même si une importante modification du tracé de la route entre Rieupeyroux et Villefranche avait été envisagée en passant par les Gorges de l’Aveyron avec l’achèvement du viaduc de Vézis vers 1908... Viaduc que nous avons évoqué dans un article précédent.

Mais cette modification « poussivement construite avec des caractéristiques de chemin vicinal », et qui n’était pas totalement terminée, n’a jamais été intégrée au tracé de la RN111...

Au grand désespoir de certains... Lisez cet extrait de la Dépêche du 5 octobre 2007...

Le virage de la Roque : cauchemar des routiers

« Cauchemar des routiers, pour cause de dénivelé important et d'une succession de trois virages plus que délicats à négocier, la descente vers Villefranche, depuis la côte de Rieupeyroux, reste un point noir, qu'en l'état, il apparaît bien difficile de solutionner.

Hormis, comme cela a été encore évoqué jeudi soir lors du conseil municipal, à travers l'hypothèse de la rocade sud. Mais avant de voir pointer cette « Arlésienne » à nul ne sait quel horizon, entre la tournée de Morlhon et l'avenue Saint-Gilles, les risques chroniques persistent.

Et ce d'autant plus que la circulation des poids lourds va crescendo.

Ainsi, ne compte-t-on plus le nombre de camions s'étant renversés à hauteur du « Tournant de la Roque ».

Il y aura deux ans en novembre, un autre a balayé sur son passage un garage, et ce alors que le conducteur avait tenté de coucher son véhicule pour éviter le pire.

De plus, ces six kilomètres ne comportent toujours pas de zone spécifique d'arrêt immédiat pour des véhicules en panne de frein.

Une fois encore, hier, on a échappé au pire.

L'accident qui s'est produit en fin de matinée, témoigne une fois de plus de la dangerosité de cette portion du CD 911.

Les freins d'un camion tarnais, chargé de paille, ont lâché.

Apparemment, le chauffeur connaissait les lieux. Il a donc pris la sage option de braquer sur sa droite, quasiment à hauteur du carrefour de Baticoop, pour stopper son véhicule en l'encastrant contre un mur. Et ce, plutôt que de tenter l'impossible de franchir le virage en épingle, situé à une vingtaine de mètres plus bas, au niveau du magasin antiquités-brocante « Autres temps », avec les risques énormes que cela comportait. ».