Najac, la Forteresse Royale

Nous continuons de monter vers la Forteresse Royale...

Derrière la chapelle dont nous venons de sortir nous découvrons une belle vue sur le château et, en premier plan, sur la sculpture en métal d’une montgolfière.

C’est une œuvre de Will, l’artiste que nous avons évoqué dans l’épisode précédent, inaugurée en mai 2024.

Dans notre dos, sur le mur de la chapelle, des cercles de métal sont fixés, une autre œuvre d’art : « La part des Anges, the missing part » de Robin Godde.

Nous arrivons maintenant à la maison du Gouverneur.

La maison du Gouverneur

N’ouvrira que le 1^er avril !

Située au cœur du bourg castral, dans un quartier de marchands du XIIIème siècle, la maison du Gouverneur a appartenu à des familles nobles et commerçantes jusqu’au XVIIIème siècle.

Régulièrement transformé et agrandi, puis entièrement rénové, l’édifice abrite aujourd’hui le Centre d’Interprétation de l’Architecture et du Patrimoine des Bastides du Rouergue.

Nous poursuivons vers le château en suivant la signalétique.

Un panneau nous interpelle, le titre en est « La langue de Najac et le siège de l’éthernité à venir ».

Nous apercevons effectivement ce qui semble un bout de langue dorée qui émerge du jardin situé en contrebas de la maison du Gouverneur...

Nous vous laissons lire le panneau et admirer les œuvres...

Ce sont des sculptures de Didier Trénet

« La commune de Najac s’est engagée dans une valorisation de son patrimoine, notamment de l’emblématique « Maison du Gouverneur ». Pour parachever les travaux de cette maison qui héberge un CIAP (Centre d’Interprétation de l’Architecture et du Patrimoine), la commune de Najac a choisi d’y associer la commande d’une œuvre publique.

Initiée en 2018, cette commande a eu pour objectif de requalifier les abords du CIAP et de dynamiser l’offre culturelle au cœur du bourg historique de Najac.  Par cette démarche, artistique et urbanistique, un nouvel espace est apparu dans le village, rendant accessible une zone auparavant laissée en friches et en ruines aux abords de la Maison du Gouverneur.

Cet espace est désormais habité par l’œuvre proposé par Didier Trénet, La Langue de Najac, et son satellite le Siège de l’éthernité à venir. ».

L’inauguration a eu lieu en juin 2023.

Didier Trénet est né en 1965 à Beaune, il est dessinateur et sculpteur et vit et travaille à Trambly (71).

Après cette page d’art contemporain nous retombons dans le XIIIème siècle avec notre arrivée au château.

La Forteresse Royale de Najac

Datant des XIIème et XIIIème siècles, la forteresse de Najac fut construite pour défendre le Rouergue lorsque les comtes de Toulouse choisirent Najac comme capitale. À la mort de Raymond VII en 1249, l’édifice passa aux mains d’Alphonse de Poitiers, frère de saint Louis, et fut grandement reconstruit selon les codes architecturaux du royaume de France.

C’est pour cela que la partie initiale, à l’est, est dotée d’angles droits, alors que la partie plus récente, se caractérise par des tours cylindriques.

Parmi elles, il y a le donjon arborant des meurtrières de près de 7 mètres.

En grimpant un peu nous pouvons voir le village qui s’étend vers l’est en une rue quasi unique bordée de maisons.

En fond, sur une colline, on distingue une construction, c’est le château du Pic de Rigaud dont nous parlerons dans l’épisode suivant car il a une histoire étrange...

Nous continuons, faisant des photos également vers le nord-ouest d’où nous venons en voiture, apercevant au loin Mazerolles et la D39. Le grès qui a été utilisé pour construire Najac viendrait de cette colline.

Nous arrivons maintenant au pied de la Forteresse, devant la porte.

Elle est évidement fermée et le restera jusqu’au 1^er avril...

Nous poursuivons vers l’église Saint Jean, en passant devant la maison du Sénéchal.

Si elle est plus ancienne un linteau porte lui la date de 1865.

La maison du Sénéchal

Datant des XVème et XVIème siècles et construite au bas de la forteresse, cette demeure passe pour avoir été la résidence du sénéchal du Rouergue, soit l’équivalent de l’actuel préfet de région, à l’époque où Najac était la capitale administrative et judiciaire de la province.

Nous descendons maintenant vers la porte de la Pique.

La porte de la Pique ou porte Crespin

Contemporain de la forteresse remaniée par Alphonse de Poitiers, cet ouvrage défensif faisait initialement partie de l’enceinte qui ceinturait la ville jusqu’au XVIIIème siècle. Il s’agit d’une des 18 portes dont la majorité était située sur la partie basse du village, là où les défenses naturelles étaient les plus faibles.

On y voit encore la présence d’un assommoir et de trous latéraux dans lesquels on faisait passer le madrier qui soutenait la porte.

L’église est en vue, vous la verrez dans le prochain épisode !