Il est vrai que nous sommes un mardi, le 14 janvier, c’est vraiment hors saison touristique !
Najac est donc parmi les plus beaux villages de France comme le rappelle le panonceau à l’entrée du village.
Quelques mots sur ce village...
« Situé le long de la faille géologique de Villefranche-de-Rouergue séparant le Causse du Ségala, Najac est occupé depuis l’Antiquité. Dès cette époque, les hommes y exploitent les sols, cristallins et sédimentaires, et les richesses en minerais d’argent et de cuivre du sous-sol, pour diversifier son économie.
Au XIIème siècle, Bertrand de Saint-Gilles, fils du comte Raymond IV de Toulouse, y bâtit un premier château en pierre, sur un édifice primitif probablement construit en bois. Dès 1229, à la suite de la croisade contre les Albigeois, le territoire passa sous domination capétienne, et Alphonse de Poitiers, frère de saint Louis, en reprit les bases pour y bâtir une forteresse.
Moderne et à la pointe de la technologie, celle-ci se voulait imprenable.
Ayant subi les épisodes de l’Histoire de France, guerre de Cent Ans, guerres de Religion, révolte des Croquants et Révolution française, Najac prospéra néanmoins par son pouvoir administratif et judiciaire, mais également son activité artisanale et commerciale.
Ayant abrité jusqu’à 6 000 habitants, l’éperon rouergat était connu pour ses charcuteries, sa fabrication de tonneaux, ses vins ou encore sa fabrication d’armes et d’outils tranchants. ».
Le patrimoine architectural de la commune comprend six immeubles protégés au titre des monuments historiques :
Actuellement le village compte 800 habitants...
Mais si aujourd’hui il n’y a personne dans les rues de Najac, il faut savoir que Les visiteurs viennent en nombre en saison touristique, dernier chiffre que j’ai trouvé : 360 000 en 1996.
Le village est donc tout en longueur, épousant une ligne de crête dont la Forteresse Royale constitue l’extrémité sud.
Nous entrons en voiture par l’autre extrémité. Une grande place bordée de maisons sur pilotis nous accueille.
« Aménagée à partir du XIVème siècle pour y développer des marchés, cette place, longue et étroite, est bordée par deux rangées de maisons formant autrefois un lotissement linéaire.
Au sud, les maisons en pierre et à pans de bois d’époques médiévale et moderne, alignées, se prolongent par des couverts sous lesquels étaient abritées les marchandises, au-devant des commerces. Sur la place, le Najac Museum regroupe toute la vie du village avec une exposition permanente. ». Mais ce dernier est fermé...
Nous traversons cette place du Faubourg, et réalisons un deuxième tour puis enchainons vers le château en prenant la rue du Barriou.
Cette rue est certainement la plus connue du village avec la Forteresse Royale.
Arrivés au bout de la rue de Barriou c’est en sens interdit donc nous redescendons sur la gauche pour remonter à notre point de départ, sur la place du Faubourg.
Et cette fois nous nous garons, presque devant l’unique boutique ouverte...
Bonne pioche car la croquande que nous y achetons s’avèrera excellente !
C’était pour nous changer des fouaces !
Mais ça a un air de famille...
Les croquandes aveyronnaises sont une pâtisserie en forme de soleil à base de farine, œufs, crème fraîche, sucre, levure et anis, et/ou amande. Cette spécialité de l’Aveyron se consomme lors du petit déjeuner et des autres collations de la journée...
Par contre la fouace est la reine d’une manifestation : pour la fête de la Saint Barthélémy, le dimanche suivant le 15 août, une grande fouace est fabriquée et promenée dans le village...
Nous en parlerons dans un prochain épisode...
Pour l’instant nous quittons la boulangerie et nous jetons un coup d’œil à une grande Croix religieuse de métal et à une sculpture, métallique elle aussi.
Cette dernière est une œuvre de Wilfried Leroy, qui signe Will. Ses sculptures en acier sont disséminées dans le village...
Nous commençons à descendre pour aller à la Forteresse.
Une première fontaine, vide d’eau, marque le début de la rue du Barriou.
Nous passons l’ancienne poste, installée initialement en 1840...
Puis nous arrivons à une deuxième fontaine.
C’est la fontaine la plus connue de Najac car le bassin est sculpté dans un seul bloc de granite de plus de 2 mètres de diamètre, d’où son autre nom, fontaine monolithe. Elle est aussi appelée fontaine du Bourguet.
« Creusée dans un bloc monolithique de granite, cette fontaine publique, ornée d’une figure d’évêque bénissant, d’un roi et d’autres personnages, occupe la partie centrale du village. Une dédicace en latin rappelle sa date de consécration, 1344, et le nom des consuls qui en furent les commanditaires. ».
Nous descendons toujours et arrivons à la chapelle de l’ancien couvent de la Sainte famille.
Elle est toute petite et date de 1876.
La suite au prochain épisode !