A75, A71 et abbaye de Noirlac

Certes nous ne nous attendons pas à des lacets et des épingles à chaque virage pendant ces 15 jours mais les paysages devraient être fabuleux...

Nous connaissons déjà un peu la région Bretagne et revoir certains coins sera un plaisir...

Pour le moment il faut y arriver car de Montpellier ce n’est pas la porte à côté...

Si nous sommes en pays de connaissance pour le début du voyage la fin du parcours sera très sympa et très étonnante !

Donc départ matinal... Sous la pluie !

Déjà dans l’ambiance bretonne ?

En réalité plus nous monterons vers le nord plus le soleil sera présent...

Nous commençons « classique » : A75, arrêt au Caylar, toujours sous la pluie...

Puis traversée de la Lozère, entrée en Aveyron, passage à Millau pour un arrêt ravitaillement en rouergat et échaudés, la suite du séjour sera consacrée au far, kouign amann et crêpes !

Traversée du Cantal, passage devant le viaduc de Garabit, passage au large de Rodez dont on aperçoit la cathédrale sombre de l’autoroute...

Passage en Haute-Loire, on aperçoit maintenant le Puy de Dôme, la vierge de Monton à laquelle nous avons consacré un épisode en 2022, cliquez ici pour le (re)voir !

Changement d’autoroute avec l’A71... Peu de monde sur l’autoroute et encore moins sur l’aire du pique-nique, à part les pies gourmandes et peu farouches...

Passage dans l’Allier, arrivée dans le Berry et notre première visite est annoncée sur l’autoroute : l’abbaye de Noirlac.

Sont également présents des panneaux pour signaler l’aire du Centre de la France, nous allons y revenir dans l’épisode qui va suivre...

Nous quittons l’autoroute par la sortie 8 et enfin nous mettons le toit dans le coffre.

Nous allons traverser Saint Amand Montrond.

Nous remarquons un grand bâtiment sur le bord de la route à Orval, il s’agit d’une ancienne usine de cartonnages.

La société Thiolat Frères

Les origines de la société Thiolat remontent en 1874.

Créée à Blois et spécialisée dans la reliure de livres, elle s‘engagea dans le façonnage de carton avec la fabrication de boites à chapeau et chaussures.

Ensuite la société s’est orientée vers la boulangerie pâtisserie avec la fabrication de boites à gâteaux, elle a carrément inventée la boîte à gâteaux pliable !

« Dans les années 1960 orientation de la fabrication vers la boîte en carton pliante et plus particulièrement vers les cartonnages pour la Pâtisserie. La distribution s’appuie sur les réseaux de grossistes et de distributeurs de matières premières et d'emballages du secteur de la Boulangerie-Pâtisserie. ».

Nous ne connaissons pas les détails de son histoire mais en 2018 ce fut le rachat par le groupe Guillin et prochainement le nom Thiolat by Guillin va devenir  WEFOLD Blois by Guillin...

Et, à priori, nous avons cru comprendre que c’est un magasin de pièces automobiles qui a choisi  d'investir et d’utiliser la partie la plus emblématique de l'ancienne cartonnerie : la « cathédrale », magnifique bâtiment de 1901 que nous avons remarqué de la route...

Nous passons devant l’étang de Lignières et poursuivons notre route...

Un peu plus loin nous admirons avec surprise un superbe avion Mirage III s’élançant d’un rond-point !

Le Mirage IIIB n°243

Inauguré le 18 novembre 2000, l’impressionnant Mirage « marque l’importance économique du secteur industriel de la construction aéronautique et de la défense dans le Cher. Il est la vitrine, notamment, de la base aérienne 702 d’Avord qui emploie 2.400 civils et militaires et sur laquelle sont stationnés les quatre Awacs français opérationnels, chargés de la protection du territoire national. ».

Ce Mirage IIIB a été récemment nettoyé, de la mousse verte le recouvrait en partie !

Et il a échappé de peu à une transformation « artistique »...

Mais « hors de question de le peindre en rose » !

Cet avion de chasse fut un cadeau de l’armée à la municipalité saint-amandoise en l’honneur du maire de l’époque, feu Serge Vinçon, qui a présidé la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées au Sénat.

Pour la petite histoire cet avion est un Mirage IIIB donc un biplace d'entraînement, premier vol de ce type d’avion le 20 octobre 1959. Celui-ci  porte le n°243.

Le fuselage est allongé de 58 cm pour installer un second siège, et il n'emporte ni canons ni radar. Après l'apparition du Mirage IIIE, cette version sera remplacée par le Mirage IIIBE équipé du radar de navigation mais toujours sans radar de tir, reconnaissable à son nez effilé...

Et dernier mot, nous connaissions déjà un autre Mirage IIIB ! Celui du rond-point de Montélimar le Mirage IIIB dont le numéro est 233 !

Voir notre article avec le Mirage IIIB n°233 de Montélimar !

Enfin nous voilà sur la D35 afin d’arriver à l’abbaye de Noirlac

L’abbaye de Noirlac

L'abbaye de Noirlac est une abbaye cistercienne faisant partie des mieux préservées. Acquise par le département du Cher en 1909, restaurée de 1950 à 1980, elle est actuellement un centre culturel de rencontre, membre du réseau européen des centres de rencontre.

L'abbaye de Noirlac est également membre de la Charte des abbayes et sites cisterciens d'Europe.

Sa fondation et son histoire

L'abbaye est fondée en 1136, l'acte de donation qui permet le début de la constitution du patrimoine est de 1150.

Les bâtiments sont construits dans le deuxième tiers du XIIème siècle et au XIIIème siècle. Son apogée au XIIIème siècle est suivie d'une période de lent déclin, due à la guerre de Cent Ans, et au relâchement de l'observation des règles.

Elle passe, comme les autres abbayes, sous le régime de la commende au XVIème siècle, est sérieusement endommagée sous la Fronde, mais restaurée au XVIIIème siècle. Vendue comme bien national à la Révolution, sans être divisée en lots, puis transformée en usine de porcelaine au XIXème  siècle, elle est acquise par le département du Cher en 1909.

Elle abrite pendant une courte période un orphelinat, puis sert un moment de camp de réfugiés espagnols, et enfin d'annexe de l'hospice de Saint-Amand.

Paradoxalement, ces différentes affectations ont permis sa relative bonne conservation puisque les bâtiments sont réutilisés, et donc préservés...

L’abbaye se visite, en payant, mais nous n’avons pas prévu de le faire aujourd’hui, nous avons préféré choisir d’aller voir le Centre de la France et ensuite d’aller rouler dans la vallée du Cher...