Salasc et la rive droite du pont de Salasc

Mais d’abord nous prenons la D8E3 sur quelques kilomètres avant de prendre la D148E11 qui va nous amener à Salasc.

Nous franchissons la rivière Salagou sur un petit pont submersible, et arrivons à Salasc.

Salasc

« Salasc est mentionné en 879 comme « villa salasco », la communauté appartenait au diocèse civil et religieux de Lodève. La coseigneurie était partagée entres les évêques de Lodève et les seigneurs de Clermont.

Sur la place du village on distingue l’entrée du château ou maison fortifiée avec sa terrasse bordée de balustres en pierre et son fronton avec blason où figure en latin cette inscription : « cette maison ressemble à une prison, mais son calme en fait un paradis », rue du Jeu de Ballon un mur d’enceinte est visible sur la façade de la nouvelle mairie.

Salasc est une commune rurale de 350 habitants, située dans le site classé de la vallée du Lac du Salagou, nichée entre la dolomie et la ruffe permienne, le village a conservé son caractère architectural avec ses façades du XVIIIème siècle, décorées de “trompe l’œil”, génoises bandeaux sous toitures.

Village de plaine agricole, le village est constitué d’un noyau ancien très réduit aux ruelles resserrées et étroites autour de l’église, puis d’un habitat qui s’organise le long des voies principales. Les espaces sont ouverts, très diversifiés et hiérarchisés, la place des Comédiens est le lieu le plus animé, le plus central du village, il reçoit le marché d’été les dimanches matins et les commerces ambulants.

Salasc est un village fortement marqué par la présence de l’eau : « l’eau qui se voit » au travers des fontaines qui ont donné leur nom aux rues du village, « l’eau qui ne se voit pas » mais qui affirme sa présence au travers de la végétation qui se développe sur les façades, « l’eau qui court » les canaux d’irrigation et les ruisseaux qui ménagent des lieux très rafraichissants...».

Mais nous passons vite sur la périphérie car notre intérêt va au carrefour en plein cœur du village. Il est connu pour l’abondance des panneaux Michelin !

Les panneaux Michelin

D’ailleurs nous avons remarqué que ces panneaux étaient bien mis en valeur. En 2016 des panneaux modernes en cachaient certains...

La totalité de ces panneaux anciens sont datés du 7 avril 1937 !

Les numéros des routes sont donc antérieurs à la dénomination mise en place vers 1938...

Au centre du carrefour se trouve même une borne Michelin, aujourd’hui décorative car assez dissimulée par la végétation et les informations y figurant datent certainement de bien avant la disparition de certaines routes dans les eaux du lac en 1971...

Les panneaux sont en plus ou moins bon état...

Nous prenons quelques photos mais comme ces panneaux sont très connus et ne mériteront pas un post sur le site Panneaux Michelin, 3 200 membres à ce jour.

Nous quittons Salasc pour retrouver la D148 vers Liausson mais au prochain virage de cette route nous allons tout droit, sur une route désormais sans numéro.

Elle mène au parking de La Roque, c’est l’ancienne D148 ennoyée. Nous la poursuivons jusqu’au bout, longeant de plus en plus près les roseaux...

L'ancienne D148 plonge dans le Salagou

Le revêtement se dégrade également de plus en plus, et nous voilà au terme du goudron, la route s’enfonce dans l’eau...

Il faut imaginer que le pont de Salasc est là, devant nous.

Il aurait dû nous faire traverser la rivière Salagou et nous amener au rond-point de la borne sur la rive opposée, côté Octon...

Pour voir les photos du pont dans l’article précédent : cliquez ici !

Mais, depuis notre dernier article sur le pont de Salasc (mais vu du côté d’Octon) nous avons pu consulter les Archives Départementales de l’Hérault et notamment le livre "Ouvrages d’art exécutés de 1889 à 1900, service vicinal".

Vous trouverez donc ci-dessous des photos de meilleure qualité que dans l’épisode précédent.

Séance photos de Z et demi-tour sur l’étroite bande restante de goudron, avant de reprendre la route.

Nous prenons la D156 vers Liausson et traversons le paysage typique des ruffes rouges du Salagou.

Nous passons le col des Détroits, qui culmine à 156 mètres !

Mais pas de panneau visible, ni l’impression de gravir un col dans ce paysage quasiment plat !

Et c’est la fin de l’épisode 7 !