Nous roulons au milieu des ruffes rouges, dans ce paysage si caractéristique du Salagou, la route se couvre de poussière rouge et devient de plus en plus en mauvais état !
Nous l’avons déjà évoqué « ruffe » est le nom local employé dans l'Hérault pour désigner les terres rouges formées de pélites, une classe de roches sédimentaires détritiques dont les éléments ont un diamètre inférieur à 1/16 mm ou 0,0625 mm.
Le mot vient de l'occitan rufa, lui-même issu du latin rufus (rouge).
Ces roches sont formées par la combinaison de sédiments argileux et d'oxydes de fer, d'où leur couleur rouge. Datées du Permien (fin du Paléozoïque, de -298 à -252 millions d'années), elles sont le résultat d'un dépôt en milieu aquatique d'eau douce calme pour les grès blancs – « ruffe blanc » – et en milieu aride pour les grès rouges – « ruffe rouge ». »
Nous continuons cette route pour aller au plus proche de l’eau. Mais aller tout à fait au bord de l’eau n’est possible seulement qu’en 4x4, cependant je ne sais pas si c’est vraiment autorisé...
Nous terminons cette route de la Presqu’Île de Rouens en retrouvant la D156.
Et nous entrons à Liausson. Nous avons mis une photo avec quelques mots sur l’histoire de Liausson. Aussi nous mettons simplement quelques lignes sur un projet qui est en train de se réaliser.
En effet, pour irriguer le secteur un chantier commence. Le projet de l'ASA de Liausson Irrigation concerne 96ha de terres agricoles à dominante viticole. Le programme de création du réseau d'irrigation sera alimenté par le lac du Salagou, à partir d'une station de pompage mobile flottante et insonorisée placée en bordure du lac. Elle sera utilisée de nuit, soit 16h/jour. Le prélèvement annuel autorisé est de 84 400 m3/an. Ce réseau d'irrigation représente 7 220 ml.
D’un coût d’environ 1 million d’euros les travaux se réalisent en 2 lots :
Le volume prélevé devrait représenter une diminution du niveau de l’eau de 1 cm à 1,3 cm.
« Barge végétalisée de 8 m², pompes immergées, goutte à goutte sur 96 hectares de cultures, groupe électrogène fonctionnant à l’hydrogène alimentant le dispositif à distance : le projet d’irrigation porté par l’Association syndicale autorisée, regroupant 19 propriétaires, dont le Département, et créée début janvier se veut moderne et éco-responsable.».
Nous prenons maintenant la D156E2.
Nous savons que nous n’irons pas au bout car cette route D156E2 plonge directement dans le lac depuis 1970...
C’est une des routes englouties facile à identifier sur les cartes et les photos aériennes car c’est une belle ligne droite qui rejoint, ou plutôt rejoignait la Nationale 9... D'après nos calculs il y a environ 950 mètres hors de l'eau et environ 500 mètres sous l'eau avant le carrefour avec la N9...
Aujourd’hui une barrière empêche d’aller trop près du lac par cette route, elle nous stoppe à 250 mètres de l’eau...
Mais il est possible de s’approcher de la rive par un petit chemin qui se termine par le parking de Liausson.
Quelques photos et nous repartons. L’idée est d’aller au ponton, une construction de bois réalisée dans l’axe de l’ancienne Nationale 9.
Sur le site, un peu laissé à l’abandon, va se réaliser une Maison du Grand Site. Les panneaux de l’enquête publique sont toujours là mais voici quelques infos sur le projet qui va être construit, prochainement...
Depuis notre passage des éléments nouveaux sont survenus. Aussi, le temps de les étudier et nous vous en parlerons dans le prochain épisode.
Pour revenir à la balade nous voilà arrivés au ponton.
L’accès direct est interdit aux voitures donc nous allons nous avancer à pied pour revoir la Nationale 9 plonger après sa disparition de l’autre côté du lac, au niveau du parking Les Vailhés. Voir l’épisode en cliquant ici !
Fin de cet épisode, le n° 8 des routes englouties du lac du Salagou !