Gorges de l’Ander et Saint Flour

Nous aimons bien nous arrêter à Saint Flour et nous promener en ville... Vous trouverez d’ailleurs en suivant ce lien une de nos balades précédentes :

https://z4du34.com/2022/12/gorges-de-l-ander-et-visite-de-saint-flour.html

Donc nous avions déjà eu l’occasion de dormir à l’hôtel Le Bout du Monde. Mais cette fois ci, s’il n’y a rien à dire sur l’hôtel lui-même, notre départ fut mouvementé, vous le verrez plus loin...

Un fois notre note réglée nous partons faire un tour sur le chemin qui clôture la partie carrossable des gorges de l’Ander, pour notre Z, en 4x4 on doit pouvoir aller plus loin...

L'Ander

Cette rivière prend sa source près de Laveissenet, passe à Ussel Roffiac et St Flour avant de rejoindre la Truyère. Elle se grossit de plusieurs affluents parmi lesquels le Dauzan, le ruisseau du Saillant ou de Basborie.

Si l’on continue à longer la rivière qui coule entre des versants rocheux et boisés on ne va pas très loin. Le chemin se termine dans un méandre très pittoresque, au lieu-dit "le Bout du Monde", et au bout du « Bout du Monde » il y a un site d’escalade.

L’escalade au Bout du Monde

C’est un site intéressant pour ses voies jusqu'au 5c et du 6a au 6c .

Quelques mots pour les amateurs...

Orientation : Sud     Altitude au pied des voies : 800 m

Marche d'approche : 5 min sur du plat.    Environnement du site : pied des voies confortable pour les jeunes enfants.

Description de l'escalade :

Entre 10 et 25 voies, du 3b au 6c, réparties sur 3 falaises. Equipement : sportif

Hauteur max : 25 m

Rocher : gneiss. Profil(s) : surplomb, dalle.

Un bouquet de fleurs pour décorer Z, quelques photos et nous faisons demi-tour pour remonter la route des gorges et aller à Saint Flour.

Et en passant devant l’hôtel les chiens qui jusqu’à présent ne se manifestaient pas se mirent à aboyer et à avoir une attitude agressive... Nous étions le toit dans le coffre et nous remontâmes rapidement les vitres car ils commençaient à sauter sur la voiture pour nous atteindre...

On ne sait pour quelle raison ils étaient aussi excités et agressifs...

Ils abandonnèrent la poursuite après 150 mètres... C’était vraiment bizarre...

Peut-être en ont-ils après les cabriolets blancs... ?

Une fois tranquilles nous avons pu apprécié la beauté de cette vallée de l’Ander...

Nous traversons la ville basse de Saint Flour et allons nous garer sur le grand parking à l’ouest de la ville, gratuit.

Saint Flour n’a pas changé depuis notre dernier passage si ce n’est que les travaux sur la façade de la cathédrale sont terminés.

Par contre la place d’armes sur le côté de la cathédrale est toujours envahie de voitures qui stationnent, c’est dommage car c’est bien moche...

La cathédrale Saint Pierre de Saint Flour

Vous pourrez trouver des détails dans le lien mentionné plus haut.

« La cathédrale Saint-Pierre de Saint-Flour est l'une des quatre cathédrales d'Auvergne. Elle est située au cœur de la ville de Saint-Flour, sur la place d'Armes bordée d'arcades et vers laquelle convergent de nombreuses rues anciennes... ».

Nous traversons la place pour aller au belvédère situé derrière l’office du tourisme. Il est toujours aussi remarquable, surtout par beau temps.

Nous passons ensuite devant le Musée Alfred Douët.

Le musée Alfred Douët

« Le musée Alfred Douët, est un enchantement. Le lieu n'est autre que l'ancienne maison consulaire, chef-d'œuvre de la Renaissance, occupée par les hauts magistrats de la ville entre 1354 et 1760. Au début du XXème siècle, Alfred Douët, notable de la ville et collectionneur avisé, décide de rendre le bâtiment aux Sanflorains en le transformant en musée pour présenter ses collections. La visite, au fil des salles richement décorées permet de comprendre l'éclectisme des goûts du mécène.».

Nous remarquons ensuite une plaque concernant un certain Jean Brisson, nous ne connaissons pas mais comme l’évènement c’est passé un 9 août c’est forcément intéressant...

9 août 1578... Jean Brisson...

« Fin du XVIème siècle, les guerres de religion sévissent en France. Très meurtrières, elles opposent les catholiques aux Protestants appelés aussi « Huguenots ».

Dans le nuit du 9 au 10 août 1578, les hommes du capitaine Merle, le plus hardi des chefs huguenots de la contrée, tentent de surprendre la ville, soit en escaladant les remparts, soit en s’introduisant dans la place par l’égout du Crouzet.

Alertés par le trompette protestant qui somme déjà « ville gagnée », le consul Jean Brisson de la Chaumette et les hommes de guet accourent, repoussent les assaillants et préservent de justesse la réputation de ville vierge.

Le consul, 2 fois blessé, est anobli par le roi en 1592 pour cette belle action. ».

Après cette page historique nous voilà dans la halle aux blés pour une page artistique.

La halle aux blés ou halle aux bleds

« Eglise ou bâtiment civil ? Incontestablement, cet édifice dénommé Notre Dame de la Collégiale ou Halle aux Bleds interpelle. Une histoire hors du commun et une restauration remarquable en font un bâtiment emblématique du centre historique de Saint-Flour.

Edifié au début du XIVème siècle, cet édifice était un des fleurons architecturaux de la ville. Dès 1791, le lieu devient un marché couvert où sont vendues les céréales cultivées sur la Planèze de Saint-Flour.

Des commerces et habitations s’installent dans les chapelles.

Délaissé dans les années 80 jusqu’en 2005, l’édifice connaît alors une restauration complète : série de verrières contemporaines, rosace monumentale de plus de 5 mètres…

Les vitraux sont l’œuvre de l’artiste italien, Marino Di Teana, qui interprète, dans un style cubiste géométrique inspiré des années 1950-1960, les thèmes de l’imagerie chrétienne (Annonciation, Crucifixion…).

A ces variations chromatiques très vives répond en contraste la double porte d’entrée en bronze qui présente sur ses sombres battants des bas-reliefs dus au même artiste et qui illustrent de manière stylisée et symbolique une iconographie également traditionnelle (Nativité, Christ en majesté…).

Aujourd’hui, la Halle aux Bleds est utilisé comme marché couvert lors de la saison hivernale, de lieu d’exposition l’été. C’est aussi un lieu d’animation et de représentations musicales.

Aujourd’hui c’est une exposition du Frac Auvergne.

Une histoire de fleurs

« Le Frac Auvergne est heureux de poursuivre sa collaboration avec la ville de Saint-Flour et présente sa nouvelle exposition. Une histoire de fleurs réunissant une sélection d’artistes explorant le motif de la fleur comme sujet principal de leurs œuvres.

Peindre ou photographier des fleurs aujourd’hui rattache inévitablement les artistes contemporains à une longue tradition de l’histoire de l’art, qui commence dès le XVIIème siècle quand le motif floral s’autonomise et devient sujet à part entière au sein des représentations. Ainsi, il faut sans doute voir dans la très grande délicatesse des aquarelles de Patrick Neu ou dans la profonde poésie des photographies de Rinko Kawauchi, une réminiscence de formes passées. Leur volonté commune de fixer l’éphémère rappelle que la fleur a longtemps été associée au genre de la nature morte comme forme allégorique du temps qui passe.

Pour les autres artistes présents dans cette exposition, il s’agit au contraire de se libérer plus nettement de cet héritage. En utilisant un motif rebattu de l’histoire de l’art, ils le délestent de toute forme de signification ou de symbolisme pour le considérer comme seul prétexte à la peinture.

Jimmy Beauquesne – Damien Cabanes – Rinko Kawauchi – Clémence Mauger – Patrick Neu – Milène Sanchez – Gérard Traquandi – Robert Zakanitch ».

C’est donc une expo du Frac Auvergne, un des 22 Frac de France.

Le Frac Auvergne

Le Frac Auvergne s’est doté dès sa création en 1985 d’une identité clairement définie autour de la peinture. Elle s’est élargie depuis 2004 aux questions afférentes au statut de l’image et aux liens existants entre l’histoire de la peinture et celles de la photographie et du cinéma. Aujourd’hui, la collection regroupe plus de mille œuvres. De grands noms de l’art contemporain tels que David Lynch, Luc Tuymans, Albert Oehlen ou encore Gregory Crewdson y ont exposé ces dernières années.

Chaque année, le Frac Auvergne conçoit trois expositions dans son lieu installé au cœur de Clermont-Ferrand à côté de la cathédrale et déploie une vingtaine d’expositions sur l’ensemble du territoire régional.

Depuis 1998 le Frac Auvergne a mis en place un club de mécènes réunissant aujourd’hui une quinzaine d’entreprises qui soutiennent étroitement ses actions aux côtés du Conseil régional Auvergne Rhône-Alpes, de la DRAC Auvergne Rhône-Alpes, du Conseil départemental du Puy-de-Dôme, de la Ville de Clermont-Ferrand et de Clermont Auvergne Métropole.

Il est temps de regagner Z pour continuer notre périple.

Au nord du parking se trouve une sculpture, c’est le monument à Georges Pompidou, au bout des allées du même nom.

Ce monument en basalte fut sculpté par Hajdu en 1975. Un hommage à Georges Pompidou, né à Montboudif en 1911, qui était député de la circonscription de Saint-Flour avant d'accéder à la présidence de la République en 1969. Un personnage amateur d’automobile...

Nous en avons déjà parlé dans l’article suivant :

https://z4du34.com/2022/11/de-clermont-ferrand-a-montboudif.html

Nous quittons Saint Flour, passons devant les orgues basaltiques une dernière fois avant de prendre la route du viaduc de Garabit...

Fin de ce 1^er épisode sur les 8 qui composeront la journée...