En effet nous allons prendre l’autoroute sur une bonne partie du trajet.
Ensuite nous voulons franchir la Loire mais pas par un pont...
Nous démarrons à 9h15 mais la nuit fut un peu courte...
L'Hôtel Inn Design Resto Novo Bourges paraissait sympa et dans un sens il l’était mais son management fut incapable de gérer ses clients...
Ces clients turbulents qui on empêché tout le monde de dormir étaient venus en 2 bus, bus qui vinrent les chercher le lendemain matin.
Il s’agissait d’élèves de l’IUT de Colmar et d’une équipe de France junior de Basket...
Des jeunes mal élevés, sans aucun encadrement et une direction de l’hôtel qui était complètement absente...
Bref, nous quittons Bourges et en route pour Nantes.
Tout d’abord l’A71, il fait 10°C mais nous remettons le toit car sur l’autoroute rouler à 130 décapotés sur 370 km n’est pas très sympa... Surtout que nous trouvons ces autoroutes sans grand intérêt.
Par contre on ne perd pas de temps. Et nous voyons des panneaux qui nous rappellent d’autres balades... Le Berry, le château de Chambord dont nous avons visité ... Notamment la toiture !
Donc nous enchainons les autoroutes, A71, A85, A11 et les traversées de départements.
L'autoroute A71 (appelée aussi L'Arverne) est l’autoroute reliant Orléans dans le Loiret à Clermont-Ferrand dans le Puy-de-Dôme. Elle est longue de 290 kilomètres. Aujourd’hui nous avons utilisé la partie de Bourges à Vierzon, hier ce fut celle de Clermont Ferrand à Bourges.
L'autoroute A85 est une autoroute relativement récente. Elle fut mise en service de 1997 à 2007.
Elle relie l'A11 (à l'Est d'Angers) à l'A71 (à Theillay dans le Loir-et-Cher, au Nord de Vierzon), via le sud de Tours. Elle est longue de 206 km avec un tronçon gratuit entre Tours et Langeais, nous l’utiliserons dans sa totalité, Vierzon-Angers.
L'autoroute A11, appelée L'Océane, permet de relier Paris à Nantes depuis le péage de Saint-Arnoult jusqu'à Nantes via Le Mans et Angers. Nous l’utiliserons à partir d’Angers.
Si l’A75 et les autoroutes de Bretagne sont gratuites ce n’est pas le cas des dernières évoquées...
Elles sont parmi les plus chères de France d’après l’étude de l’UFC-Que Choisir de février 2025...
Pour info, dans notre cas les autoroutes nous ont couté une cinquantaine d’euros pour l’aller, au retour nous n’avons pas utilisé d’autoroute...
Nous roulons... Le temps se couvre un peu mais il fait 15°C...
Nous faisons quelques arrêts sur les autoroutes pour rompre la monotonie de la conduite et du paysage...
Nous profitons de la tranquillité de l’aire de Varades pour pique-niquer et nourrir les moineaux !
Et nous repartons. Nous contournons Nantes par le nord et enfin la sortie d’autoroute pour aller à Couëron.
La route est sympa, bon elle ne tourne pas trop mais il y a peu de monde et le paysage est plaisant malgré le temps qui reste couvert...
La M81 nous amène donc à Couëron.
Couëron fait partie des 24 communes de Nantes Métropole. Elle fait aussi partie de la Bretagne historique, située en pays Nantais, un des pays traditionnels de Bretagne.
Elle comprend environ 23 000 habitants et a une riche histoire industrielle.
Au XVème siècle Couëron devient un des nombreux points de transbordement des armateurs du port de Nantes, grâce au site de Port-Launay. L'apogée de l'activité portuaire se situe de 1620 à 1740.
Au XIXème siècle, Couëron est fortement marquée par l'industrialisation, d'une part par les entreprises locales, mais aussi en raison de la proximité d'Indre qui compte deux très grandes usines : l'arsenal d'Indret (1777) et les Forges de Basse-Indre (1822).
Outre une verrerie plus ancienne, on trouve à Couëron vers 1860 quelques petites entreprises : briqueterie, biscuiterie, etc.
Un changement important est introduit par l'implantation de l'usine métallurgique construite en 1861 le long des bords de Loire par la Société des fonderies et laminoirs de Pontgibaud. Elle traite d'abord le minerai de plomb d'Espagne et de Sardaigne et installera ensuite des laminoirs à laiton et cuivre.
L'usine métallurgique continue de fonctionner jusque dans les années 1980, en passant sous le contrôle d'autres entreprises : Pontgibaud (Fonderie de Pontgibaud), puis Tréfimétaux.
L'usine cesse définitivement son activité en décembre 1988.
En 1984, l'entreprise automobile Venturi est créée à Couëron où environ 700 véhicules de la marque seront construits jusqu'en 2000.
Notamment la prestigieuse Venturi 300 Atlantique... Mais plus rien ne subsiste aujourd’hui...
Nous traversons donc Couëron et arrivons à notre but : l’embarcadère du bac qui va nous permettre de traverser la Loire.
Au niveau des panneaux jaunes indiquant que nous approchons du bac nous nous trouvons sur la rue du Paradis, dans le quartier du même nom.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser ce nom est lié à un tragique événement...
En effet, en 1793, à Nantes, des opposants à la République furent noyés en Loire par des révolutionnaires...
« Les noyades de Nantes sont un épisode de la Terreur qui a eu lieu entre novembre 1793 et février 1794 à Nantes. Pendant cette brève période, des milliers de personnes, suspectes aux yeux de la République (prisonniers politiques, de guerre, de droit commun, gens d'Église et leurs familles), ont été noyées dans la Loire sur ordre de Jean-Baptiste Carrier. Ces victimes meurent ainsi dans ce que Carrier appelle le « Torrent révolutionnaire » ou la « baignoire nationale ».
Plusieurs raisons amenèrent à cette décision, crainte de perdre la supériorité numérique, crainte des maladies, donc, pour cela, Carrier imagine un procédé radical. Il indiquera dans son plaidoyer que les malades laissés par les Vendéens à Château-Gontier en octobre 1793 avaient déjà été noyés dans la Mayenne. Il répliqua ainsi ce procédé à Nantes appelé « déportation verticale » ou « baptême patriotique » : il fait embarquer les condamnés sur des barques à fond plat qui sont coulées au milieu de la Loire, au niveau de Chantenay. Les exécutions ont lieu de nuit pour plus de discrétion, mais les corps flottent ensuite en surface aux yeux des Nantais. Ces massacres laissèrent ainsi des traces d'horreur dans la mémoire de tous à l'époque. ».
Nous trouverons, sur la rive opposée, à côté du débarcadère, une pancarte explicative qui indique dans un coin :
« ... Des dizaines de corps s’échouèrent en aval du fleuve sur ce qui était à l’époque une plage de sable côté nord, lieu de repos pour ces pauvres diables...
C’est pour cela que ça lieu s’appelle aujourd’hui le Paradis... ».
Mais en réalité nous sommes loin des dizaines de corps qui s’échouèrent... Il faut plutôt compter en centaines probablement...
Selon les historiens il y a eu jusqu’à 9 000 personnes qui périrent de cette manière, en plusieurs vagues d’exécutions !
D’ailleurs les noyades eurent également des conséquences pour la population nantaise, puisque les cadavres polluèrent l'eau du fleuve au point que selon la municipalité « une ordonnance de police doit être prise pour interdire de boire l'eau de la Loire, que les cadavres ont infectée ». Les noyades contribuèrent donc à aggraver l'épidémie de typhus qui commençait à ronger les habitants de la ville...
La ville de Nantes, que nous avons déjà visité, est certes agréable mais il est vrai que son histoire est bien chargée en périodes cruelles...
Aujourd’hui nous l’avons contournée car notre idée était d’utiliser un bac amphidrome pour traverser la Loire !
Vous le découvrirez dans le prochain épisode !