Le temps reste très nuageux... Nous prenons plein nord jusqu’au départ de la Route Bleue.
Cette route est sur un tronçon parallèle à la Côte de Jade
C’est 45 km de côte assez sauvage s'étendant de l'estuaire de la Loire au nord, au Marais breton au sud, bordant ainsi la baie de Bourgneuf sur sa partie méridionale. Ses côtes découpées et ses nombreuses plages assurent à la côte de Jade un intérêt touristique estival important.
Il existe une disparité notable entre les littoraux au nord et au sud de la pointe Saint-Gildas.
Au nord, depuis Mindin (Saint-Brevin-les-Pins) jusqu'au Cormier (La Plaine-sur-Mer) s'étirent de longues plages de sable fin disposant de vastes estrans, bordés de dunes boisées ou de courtes falaises.
Au sud, depuis La Plaine-sur-Mer jusqu'aux Moutiers-en-Retz, la côte est plus sauvage et présente une succession d'anses et de plages plus ou moins réduites, séparées par des zones rocheuses aux falaises de schiste plus importantes.
La Côte de Jade serait ainsi nommée en raison de la couleur des flots d'un vert soutenu...
La ville de Pornic est considérée comme la perle de la Côte de Jade....
Mais si la Route Bleue est parfois appelé route de la Côte de Jade et si elle peut être considérée comme une route littorale dans sa partie sud on n’y voit pratiquement pas l’océan...
Il existe plusieurs Routes Bleues :
C’est donc cette dernière que nous suivons.
C’est une route touristique d’environ 56 km, qui relie Moutiers-en-Retz à Guérande et qui dessert notamment Pornic, Saint Nazaire et La Baule.
Elle est à 2×2 voies sur la quasi-totalité de son tracé, hormis sur le pont de Saint-Nazaire qu'elle emprunte et qui ne possède que trois voies de circulation, et à partir de l'échangeur avec la D751 (Pornic) en direction des Moutiers-en-Retz, tronçon à 2×1 voie.
Nous attaquons en débutant par Bourgneuf-en-Retz, suivront La Bernerie-en-Retz, Pornic, Saint-Michel-Chef-Chef, Saint-Brevin-les-Pins, Trignac, Saint-Nazaire et son pont, Pornichet, La Baule-Escoublac et enfin Guérande.
Sur ce parcours nous ne ferons que 2 arrêts. Mais il faut dire que nous connaissons déjà Guérande qui mérite une visite.
Tout d’abord un arrêt gourmand...
C’est une commune de 5 500 Micheloises et Michelois qui inclut la station balnéaire de Tharon-Plage mais elle est surtout célèbre pour être le siège de la Biscuiterie Saint-Michel, qui produit notamment la « galette Saint-Michel ».
Le nom de Saint-Michel-Chef-Chef, dont l’étymologie est discutée, est une déformation de la forme ancienne Saint-Michel-de-Chevesché, issue du bas-latin Terra de Chevesché, ancien nom de la pointe Saint-Gildas toute proche.
Le terme Chevesché est une déformation de chevecier-chef, qui désignait naguère en langue ecclésiastique celui qui surveillait le chevet d'une église et qui, par extension, avait la garde du trésor. Ce dignitaire religieux qui percevait les revenus d'une abbaye (ici en l'occurrence celle de Pornic), logeait dans une chefferie.
Mais ce qui fait la célébrité de Saint Michel Chef Chef ce sont ses petits biscuits...
Elles sont fabriquées par St Michel Biscuits, une entreprise agroalimentaire française, anciennement nommé Morina Baie Biscuits.
Le groupe St Michel Biscuits transforme en France et commercialise des pâtisseries sèches (biscuits) sous les marques commerciales St Michel ou Biscuiterie de la baie du Mont-Saint-Michel, des madeleines et des brownies.
Le groupe St Michel Biscuits emploie environ 1 800 personnes et a réalisé en 2020 un chiffre d’affaires de 450 millions d’euros.
C’est en 2006 que Morina Baie Biscuits double sa taille en rachetant Bahlsen St Michel au groupe allemand Bahlsen. Le groupe Bahlsen avait acheté St Michel à la famille du créateur en 1994.
L'entreprise possède dix implantations en France et produit des biscuits et des pâtisseries dans huit usines en France. Un des sites de production étant à saint Michel Chef Chef.
Parmi les produits du groupe, on peut citer les produits de la biscuiterie Saint-Michel dont notamment la galette Saint-Michel, le sablé de Retz ou le palet Roudor.
Maintenant la page poésie et réclame tirée du site de l’entreprise...
En 1905 Joseph Grellier, dont le nom figure sur la galette, créé des galettes rondes et dorées pour régaler son village de Saint Michel Chef Chef.
Sa réussite, il la doit en partie à sa femme Constance qui eut l’idée de vendre les galettes aux dames de la ville venues faire trempette sur les plages de la côte.
La biscuiterie industrielle fut inaugurée en 1919 à la suite de la réussite fulgurante du créateur de la marque.
Il avait choisi la poule comme emblème, image de la France rurale et des bons produits.
Ensuite d’autres inventions furent commercialisées, les Sablés de Retz en 1920, puis les Roudor créés en 1979.
Ensuite, en 1986, les Madeleine de Commercy rejoignent le groupe.
Aujourd’hui la boutique où nous nous arrêtons est l’ancien atelier de fabrication que Joseph Grellier fit construire en 1912 en face de sa boulangerie, pour répondre au succès grandissant de sa galette...
C’est toujours un succès car la boutique à l’air de bien tourner !
Dernière petite remarque au sujet de Saint Michel Chef Chef, parce que j’écris cet article le 8 mai, date qui célèbre la fin de la seconde guerre mondiale, sauf que...
... Si la Loire-Inférieure est libérée au mois d'août 1944, Saint-Michel-Chef-Chef fait partie des territoires qui restent occupés par les Allemands dans la Poche de Saint-Nazaire qui s'étend de l'estuaire de la Vilaine à Pornic.
Et qu’ici, la libération n'a eu lieu que le 11 mai 1945, trois jours après la capitulation de l'armée allemande...
Nous repartons sur la Route Bleue jusqu’au pont de Saint Nazaire.
Avec ses 3 356 mètres de longueur, ses 72 haubans et 54 piles, le pont de Saint-Nazaire enjambe l'estuaire de la Loire et relie Saint-Nazaire sur la rive droite au nord, à Saint-Brevin-les-pins sur la rive gauche au sud.
Avec sa travée centrale de 404 mètres, le pont de Saint-Nazaire a détenu pendant 8 ans le record mondial de portée pour un pont métallique haubané
Le pont de Saint-Nazaire a été mis en service en 1975 après trois années de construction. À l'époque il détenait le record mondial de portée pour un pont métallique haubané.
Initialement payant, l'accès au pont est devenu gratuit en 1994. En 1995, l'année suivant la gratuité du pont, le trafic a fait un bon de 40%. 20 ans après, la fréquentation moyenne du pont a doublé.
Depuis 1995, le pont de Saint-Nazaire est intégré au patrimoine routier du Département de Loire-Atlantique qui en assure la gestion et l'entretien.
En 2010, le pont s'est équipé d'un système de gestion unique en France pour réguler la circulation sur le pont en fonction du trafic.
Depuis 2010, un système de gestion innovant permet de réguler la circulation sur le pont en fonction du trafic des véhicules. Des plots lumineux symbolisent une démarcation entre les trois voies du pont.
Ces voies sont gérées à distance grâce à 29 caméras reliées à 8 écrans de vidéosurveillance.
En cas de congestion, le PC Routes du Département peut basculer un sens de circulation sur deux voies afin de fluidifier le trafic.
Effectivement lorsque l’on s’approche du pont une signalétique indique notamment « experimental area », je n’ai pas vu le panneau en français...
On comprend qu’il faut faire attention mais on ne sait pas trop pourquoi et on se contente de suivre la signalisation qui, à mon avis, n’est pas très claire...
Quoiqu’il en soit le pont est impressionnant, majestueux, et la vue depuis ses 61 mètres de haut est étonnante.
Par contre nous n’avons pas vu de possibilité d’arrêt, ni avant, ni après le pont... Donc nous filons vers Guérande...
Nous y arrivons en 20 minutes, après un parcours de 25 km.
Nous longeons les remparts car la cité médiévale de Guérande est l'une des rares à avoir conservé ses remparts dans leur intégralité. C'est aussi l'une des mieux conservées de France. Le tracé de l'enceinte est déterminé au Moyen Âge de façon assez large pour englober l'agglomération existante et anticiper une croissance urbaine qui ne s'est finalement jamais pleinement réalisée. Elle a été peu remaniée depuis sa phase de construction principale à partir du XIVème siècle et de restauration au XIXème siècle.
« Elle comprend six tours, quatre portes fortifiées, dont deux flanquées de tours, et une poterne (ouverte au XIXème siècle), reliées par une courtine, sur une longueur de 1,300 kilomètre (pour comparaison : l'enceinte intérieure de la cité de Carcassonne mesure 1,250 km). La porte Saint-Michel est l'élément le plus monumental. ».
Nos photos ce sont justement celles de la porte Saint Michel, tours rondes, et de la porte de Saillé, tours carrés.
Mais c’est une ville que nous connaissons, et il nous reste encore du sel depuis notre précédente visite donc nous ne nous y arrêtons pas !
Nous prenons la D774, traversons Herbignac et direction le golfe du Morbihan !
Mais avant nous allons devoir traverser La Vilaine...
Ce sera dans le prochain épisode après une petite halte dans une belle boulangerie « Au p’tit Ben » !