Port Navalo terminus de la presqu’île du Rhuys

Nous allons faire un tour dans la ville, aller au bout de la route puis faire demi-tour car ce sera la fin de la presqu’ile de Rhuys, juste avant le chenal d’entrée au golfe du Morbihan qui sépare Port Navalo de Locmariaquer.

Nous irons à Locmariaquer en fin de journée, en faisant le tour du Golfe du Morbihan en passant par le nord de Vannes.

Mais pour le moment découvrons Port Navalo

Port Navalo

Port-Navalo (Porzh Noalou en breton) est un ancien port de pêche côtière datant du début du XXème siècle. Il est situé sur la commune d'Arzon.

Depuis 1840, un phare est présent, il indique l'entrée du golfe du Morbihan. Le phare actuel date de 1891. Il a été conçu par les ingénieurs Frécot et Vauthier.

Aujourd'hui, le port est destiné à la plaisance et ses plages sont très fréquentées aux beaux jours.

Un des éléments qui fit le succès de Port Navalo fut sa desserte par la ligne de Surzur à Port-Navalo, une ancienne ligne de chemin de fer, à voie métrique. Elle faisait partie du réseau des chemins de fer secondaires du département du Morbihan et permettait, à partir de la ligne de Vannes à La Roche-Bernard, la desserte de la presqu'île de Rhuys de son ouverture en 1910 à sa fermeture en 1938...

La gare se trouvait tout à côté de là où nous sommes stationnés...

Port Navalo étant extrêmement touristique nous avons trouvé beaucoup d’anciennes cartes postales de la plage où nous sommes garés.

Visiblement une des premières constructions est encore debout.

Il s’agit de l’ancien Hôtel de la Plage dont on reconnait facilement l’architecture...

Vous verrez l’évolution de cette plage dont la dernière phase fut dans les années 2019 l’aménagement du chemin de la Corniche et du petit parc pour enfants au pied d’un arbre majestueux.

Sur l’escalier qui permet de descendre du chemin de la Corniche à la plage nous remarquons une affiche parlant des algues vertes sur la presqu’île de Rhuys.

Les algues vertes

Les algues vertes sont naturelles et présentes sur de nombreux littoraux à travers le monde. Mais dans certaines zones côtières, leur développement excessif entraîne des « marées vertes ». Depuis les années 1970, la Bretagne est ainsi confrontée à ce phénomène.

Les algues vertes se développent principalement en raison de la combinaison de trois facteurs :

• la morphologie du littoral : dans les baies fermées et peu profondes, les algues, peu exposées à la houle et bénéficiant d’une eau claire, prolifèrent plus facilement
• l’azote, sous forme de nitrates qui nourrissent les algues
• les conditions météorologiques (températures, ensoleillement, pluviométrie...)

C’est la conjonction de ces éléments qui peut entraîner des échouages plus ou moins importants d’algues vertes sur les côtes, du printemps à l’automne.

Les algues vertes ne représentent aucun danger pour la santé lorsqu’elles sont en mer ou déposées depuis peu, en faible épaisseur, sur la plage.

En revanche, en cas d’accumulation importante, leur décomposition au soleil produit des gaz dangereux pour l’homme comme pour l’animal. Marcher sur ces tas d’algues vertes représente un risque pour la santé. Les algues vertes sont donc ramassées systématiquement sur les plages.

Consignes de sécurité en présence d'algues vertes

• Ne pas approcher les chantiers de ramassage à MOINS DE 50 M
• Ne pas circuler dans les zones où se trouvent des DÉPÔTS D’ALGUES signalés
• Ne pas entrer en CONTACT avec les amas d’algues en cas d’accumulation importante sur les plages, les rochers ou dans les zones vaseuses
• Ne pas promener des ANIMAUX à proximité de zones d’échouage d’algues vertes

Nous reprenons Z pour aller à l’extrémité de la presqu’île de Rhuys.

Nous passons devant le port et arrivons à stationner tout à côté du môle Fernand Calage.

Le môle Fernand Calage

Le môle Fernand Calage est un ouvrage maçonné construit entre 1890 et 1892, prolongé de 20 mètres entre 1893 et 1896.

Ce dernier fût frappé par une tempête en novembre 1967 entraînant l'effondrement de l'extrémité de l'ouvrage dans le chenal, aggravé par une brèche traversante. Des travaux de remise en état ont eu lieu entre 1968 et 1969.

En 1972, le môle a subit de nouvelles transformations dont un allongement de 40 mètres protégé par un parement extérieur en béton, modelé selon la configuration actuelle.

Des travaux de consolidation, lancés en octobre 2018, ont été nécessaires mais ils sont désormais terminés.

Du bout du port, on distingue nettement l’autre côté du chenal, la pointe de Kerpenhir où nous allons aller.

Sans traverser le chenal d’entrée dans le golfe du Morbihan mais en faisant le tour...

Nous avons une piste pour gagner du temps mais comme nous sommes en marée haute notre raccourci ne sera pas praticable...

Nous allons quand même essayer de le voir... Ce sera dans le prochain épisode...

Pour l’instant nous faisons demi-tour et reprenons la D780, la Route de Vannes pour sortir un peu de la presqu’île.

Nous apercevons sur le côté gauche de la route un monticule de terre.

La Butte de César

La Butte de César ou tumulus de Tumiac est très visible de la route, à environ 150 mètres. Ce tumulus fait 56 m de diamètre et de 18 m de hauteur.

Selon la tradition le nom de Butte de César daterait de 56 avant Jésus-Christ, car il aurait servi d'observatoire à Jules César pendant sa guerre contre les Vénètes...

Cette véritable colline artificielle de forme conique est l’un des plus beaux exemples de tumulus carnacéen. Elle fut fouillée une première fois en 1853 par Louis Galles et Alfred Fouquet. Après avoir traversé une première couche de pierres et de terre puis une seconde couche de vase, ils découvrirent un dolmen sans couloir renfermant les restes dégradés d’un squelette adulte ainsi qu’un mobilier exceptionnel composé de 249 éléments de parures et de 32 haches ; ces artefacts, d’une remarquable qualité de façonnage, ont été réalisés en pierres prestigieuses (jade, fibrolite et variscite) pour la plupart d’origine lointaine (le jade utilisé pour les haches proviennent du versant italien des Alpes). Ces objets sont aujourd'hui exposés au Musée de la Préhistoire à Vannes.

Les parois du dolmen sont gravées et recouvertes d’une dalle de quartz. En 1934, Zacharie Le Rouzic procéda à une restauration et à l’aménagement d’un tunnel d’accès, qui sera ensuite condamné en raison des risques d’éboulements.

Le tumulus est un témoin des importantes tribus pastorales et agricoles qui peuplaient alors le tour du Golfe du Morbihan.

D’après nos informations l'accès à l'intérieur du monument est toujours interdit au public en raison de l'instabilité du tumulus...

Donc nous poursuivons notre route sans nous y arrêter.

Nous quittons la D780 pour prendre la D199 et arriver à Saint Armel.

Nous parlerons de Saint Armel dans l’épisode suivant car c’est sur cette commune qu’une route, la D199, nous intrigue...

Une route submersible, comme le passage du Gois, mais nos informations ne sont pas claires sur la possibilité de l’emprunter... Nous allons voir ça sur place tout à l’heure...

En suivant le littoral  de Saint Armel nous constatons que les anciennes salines ont parfois été reconverties en « claires » ou bassins d'affinage pour l'ostréiculture.

Nous avions noté une autre route submersible : la route qui mène à l’île de Tascon.

Là pas d’ambiguïté, à priori elle est autorisé aux voitures... À marée basse !

Comme nous sommes en marée haute nous n’irons pas... La journée étant déjà trop chargée...

Cette route se trouve juste après les marais de Lasné, c’est un passage submersible d’environ 400 mètres qui permet d’aller sur cette petite île, et d’en revenir !

Ce sera pour une fois prochaine...

Nous prenons la direction « Le Passage ». Mais avant d’y arriver nous faisons une petite pause photos au bout de la route de la Côte à Saint Armel.

Cette route se termine en impasse avec vue sur les îles du golfe du Morbihan...

Un site sympa pour quelques photos...

Fin de cet épisode 6 sur les 11 de la journée.