Avant de commencer un grand merci aux personnes qui nous ont aidés avec leurs précieuses informations et leurs documents et photos. Notamment Gérard Guérit avec son excellent ouvrage « La France des villages engloutis » qui consacre un beau chapitre au lac du Salagou.
Merci également aux spécialistes de la Nationale 9 et bien sûr à tous les amoureux du lac du Salagou !
Profitons de cet endroit avant qu’il ne soit transformé... Et de ce beau parking à la couleur rouge pour une séance de photos de Z, voir à la fin des photos...
Mais pour débuter, après avoir parlé du lac dans l’épisode précédent, évoquons maintenant la Nationale 9 qui plonge à cet endroit...
« Elle est définie en 1824 comme étant la route de Paris à Perpignan et en Espagne en précisant qu'elle s'embranche à Moulins, sur la route n°7, de Paris à Antibes, et comprend un embranchement dirigé de Gannat sur Vichy. Elle succède alors à la route impériale 10.
Elle subira quelques modifications de son tracé en 1906, 1933, 1945 et 1950.
En 1968, la mise en eau du lac du Salagou, entre Clermont-l'Hérault et le hameau de Cartels entraîna une déviation de la route vers l'Est par la reprise d'une partie des RN608 et RN109 et l'établissement d'un nouveau tronçon sur l'emprise d'une voie locale à l'Ouest de Ceyras.
En 1978, la RN9 est définie comme la route de Moulins, N7, à la frontière espagnole, au Perthus.».
Nous avons évoqué une variante de Perpignan à la frontière espagnole au Coll Dels Belitres par la D914, voir notre article en cliquant ici !
« L'aménagement de l'A75 entre Clermont-Ferrand et la RN102 à Lempdes-sur-Allagnon est réalisé par étapes entre 1972 et 1984. La route historique a été donc déclassée dès cette époque et a été reversée à diverses routes départementales.
Depuis les années 1980 et 1990, la N9 est progressivement déclassée au rythme de l'avancement des travaux de l'autoroute A75 et aussi selon la politique de la région administrative traversée...
En 2006, la quasi-totalité de l'itinéraire de part et d'autre de cette autoroute a été transférée aux départements. A cause d'une renumérotation anarchique, l'ancien tracé de la RN9 est devenu illisible : ainsi, elle est désormais appelée D2009 dans l'Allier (03) et le Puy-de-Dôme (63), D809 dans la Lozère (48) et l'Aveyron (12), D609 dans l'Hérault (34), D6009 dans l'Aude (11) et D900 dans les Pyrénées-Orientales (66).».
Une portion de cette route a donc été noyée, un peu moins de 4 km. Ce tronçon comprenait des ponts qui sont visibles seulement aux sondeurs utilisés par les pécheurs.
De cette Nationale 9 partaient plusieurs routes dont des parties furent également ennoyées.
Donc du parking des Vailhés où nous sommes nous voyons la N9 descendre dans le lac.
Selon le niveau du lac on peut la voir plus ou moins, elle est bien visible sur les photos de drones.
Il arrive également que le niveau soit suffisamment bas pour pouvoir encore s’y promener dessus !
La N9 part presque droite vers le sud où elle émergera à l’endroit maintenant aménagé du « ponton ».
Nous vous montrerons dans un prochain épisode.
Avant d’arriver au ponton, 4 km plus au sud donc, il y a plusieurs départs de routes. Voici l’inventaire des parties sous l’eau :
Donc au total avec les 3 800 mètres de la N9 cela fait environ 10 200 mètres de routes qui sont sous l’eau...
Une fois nos calculs terminés nous profitons du soleil et du site. Il n’y a personne, ce qui n’est pas du tout la même chose en été !
C’est une des zones les plus fréquentées du lac du Salagou... Et son nouvel aménagement est en projet...
« La Baie des Vailhés est située sur les communes de Celles et Le Puech en Lodévois et Larzac et constitue la porte d’entrée « nord » du site pour le grand public. Des pics de fréquentation à plus de 250 véhicules sont fréquemment observés.
La Communauté de communes Lodévois et Larzac est actuellement en charge de la gestion et de l’entretien d’une partie du pôle.
Le site a été aménagé par à-coups au fil des années, ce qui ne permet pas la mise en valeur du site, au charme naturel, et ne valorise pas son potentiel économique. Réflexion en cours afin de créer une véritable cohérence d’ensemble.
Il y a un camping qui appartient à la Communauté de communes Lodévois et Larzac en délégation de service public par l’opérateur Huttopia connu pour son savoir-faire en hôtellerie de plein air. Cela permet le portage d’un investissement de qualité respectueux de l’esprit des lieux.
Un projet porté par le groupe Huttopia de 3 millions d’euros est en cours de développement pour la requalification totale de l’espace hôtellerie de plein air et son espace restauration (accessible aussi au public de la Baie).
S’y trouve également :
Il y a donc une volonté de dynamisation de l’activité touristique (promotion, diversification, …) pour assurer de meilleurs retombées locales mais pas de développement ni d’augmentation de la fréquentation. Ainsi qu’une volonté d’accueil de qualité qui reste accessible à tous et à l’échelle humaine en gardant son authenticité.
Le défi est de réussir à organiser et à mixer les différents usages et en conciliant la rencontre entre locaux et touristes.
La Baie des Vailhés, par son offre, permettra ainsi d’atteindre les ambitions de l’Opération Grand Site et des politiques publiques, notamment celles portées par la Communauté de communes Lodévois et Larzac (Musée de Lodève, Label Pays d’art et d’Histoire en cours de candidature) en favorisant une économie touristique basée sur la découverte, tout public, des richesses exceptionnelles du territoire (géologie, histoire, biodiversité…).
Donc les choses vont changer, comme de l’autre côté du lac, au niveau du « ponton » où la Maison du Grand Site du Salagou va se construire. Nous en parlerons dans un prochain épisode.
Dans l’immédiat nous reprenons Z pour aller à Celles, par la nouvelle D148 qui contourne le Cébérou, 341 mètres à son sommet, par le nord, et qui remplace la D148 du sud maintenant sous l’eau...
Fin de l’épisode 4 !